Unesco : Face à l’influence de la Chine, Antony Blinken veut le retour des Etats-Unis dans l’organisation

DIPLOMATIE Durant le mandat présidentiel de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l’agence de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture

20 Minutes avec AFP
Le siège de l'Unesco à Paris.
Le siège de l'Unesco à Paris. — Clément Follain

Les luttes d’influences entre Washington et Pékin pourraient s’élargir au terrain de l’Unesco. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a en effet plaidé mercredi pour le retour de son pays dans l’organisation afin notamment d’y contrer la Chine.

« Je pense vraiment que nous devrions retourner à l’Unesco », a affirmé le secrétaire d’Etat devant une commission parlementaire. « Pas pour leur faire un cadeau, mais car ce qui s’y passe compte vraiment », a-t-il dit, en citant en particulier les débats au sein de l’organisation basée à Paris sur l’intelligence artificielle ou encore dans l’éducation.

Un retour budgété à 150 millions de dollars

Les Etats-Unis s’étaient retirés sous l’ancien président Donald Trump de l’agence de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture fin 2018, en représailles à un parti pris, selon eux, anti-israélien. Ils avaient déjà suspendu le paiement de leurs cotisations en 2011 lorsque les Palestiniens étaient devenus membres.

« La Chine est à présent le plus gros contributeur à l’Unesco », a relevé Antony Blinken et « nous ne sommes même pas à la table. Il est important que nous y retournions ». Le département d’Etat américain a requis 150 millions de dollars pour financer ce retour éventuel dans le projet de budget de l’administration Biden pour 2024, qui a été récemment soumis au Congrès pour approbation.