La justice de New York rend à l’Italie 14 œuvres de l’Antiquité pillées et volées

TRAFIC Ces œuvres, d’une valeur de 2,5 millions de dollars, font partie d’un lot de 214 pièces rendu à Rome ces sept derniers mois

20 Minutes avec agences
Le Metropolitan Museum of Art à New York.
Le Metropolitan Museum of Art à New York. — Richard B. Levine/Newscom/SIPA

La justice de l’Etat de New York (Etats-Unis) mène depuis plus de deux ans une vaste campagne de restitution d’antiquités pillées dans une vingtaine de pays, et qui ont atterri dans des musées et galeries de la mégapole, dont le prestigieux Metropolitan Museum of Art.

Dans ce cadre, 14 œuvres d’art volées, certaines datant de l’Antiquité romaine et grecque, ont été restituées à l’Italie jeudi lors d’une cérémonie avec le consul général d’Italie Fabrizio Di Michele et les carabiniers italiens.

Des œuvres volées par des « pilleurs de tombes »

Ces œuvres, d’une valeur de 2,5 millions de dollars, font partie d’un lot de 214 pièces rendu à Rome ces sept derniers mois. Parmi les œuvres figurent une pièce en argent Tétradrachme de Naxos en Sicile datant de 430 avant J.-C. et une tête en marbre de l’empereur Hadrien de 200 après J.-C.



Selon un communiqué des services du procureur de l’arrondissement de Manhattan, Alvin Bragg, les 14 œuvres avaient été volées et ont fait l’objet d’un trafic par les célèbres trafiquants d’art italiens Giacomo Medici et Giovanni Franco Becchina, ainsi que le marchand d’art parisien Robert Hecht, mort en 2012.

Ces hommes « comptaient sur des gangs de pilleurs de tombes pour voler sur des sites archéologiques, choisis car mal protégés, autour de la Méditerranée », a dénoncé la justice new-yorkaise.

New York, plaque tournante du trafic d’antiquités

New York est une plaque tournante depuis des décennies du trafic international d’antiquités. Le parquet de l’arrondissement de Manhattan dispose depuis 2017 d’une unité de lutte dédiée à ce problème.

Le cas le plus emblématique des trafiquants d’art est celui du collectionneur Michael Steinhardt, qui a dû restituer en 2021 environ 180 antiquités volées, d’une valeur de 70 millions de dollars. Un accord à l’amiable lui a permis d’échapper à une inculpation, mais lui interdit à vie d’acquérir des œuvres sur le marché licite de l’art.

Au total, plus de 700 pièces d’une valeur de plus de 100 millions de dollars ont été rendues depuis un an à 17 pays, dont le Cambodge, l’Inde, le Pakistan, l’Egypte, l’Irak, la Grèce ou l’Italie.