Vol Egyptair: Début de l'identification des victimes

AVIATION L’examen de la carlingue ou des boîtes noires, si elles sont retrouvées, permettra peut-être d’en savoir plus sur le drame...

Clémence Apetogbor
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Les employés de la compagnie EgyptAir, le 19 mai 2016.
Les employés de la compagnie EgyptAir, le 19 mai 2016. — KHALED DESOUKI / AFP

Des prélèvements ADN ont été effectués mardi par des médecins légistes égyptiens sur des proches de victimes du vol d’EgyptAir, afin de tenter d’identifier les corps repêchés, a indiqué la compagnie aérienne.

Le vol MS804 est tombé pour une raison encore indéterminée jeudi entre la Crète et la côte nord de l’Egypte avec 66 personnes à bord, dont 30 Egyptiens et 15 Français, après avoir soudainement disparu des écrans radar.

La cause de l’accident reste à déterminer

« Des membres humains sont arrivés à la morgue au Caire, dimanche et lundi », a indiqué à l’AFP le président d’EgyptAir Safwat Mossalem. « Des prélèvements ADN ont été effectués avec les familles des victimes pour déterminer l’identité » des victimes, précise un communiqué de la compagnie.

Cinq jours après le drame, les autorités cherchent toujours à déterminer les causes du crash et à trancher entre l’hypothèse de l’acte criminel ou « terroriste » et l’accident dû à une avarie. L’examen de la carlingue ou des boîtes noires, si elles sont retrouvées, permettra peut-être d’en savoir plus.

L’institut médico-légal a par ailleurs démenti des informations publiées mardi par des médias selon lesquelles l’analyse des parties de corps repêchées montrait qu’il y avait eu une explosion.

Cacophonie autour de potentielles traces d’explosion

Le directeur de l’institut Hicham Abdel-Hamid a affirmé que ces informations « n’étaient pas avérées », n’y voyant « que des hypothèses, qui n’émanent pas de l’institut », selon un communiqué publié par le site Internet du quotidien étatique Al-Ahram.

Des experts et des sources proches de l’enquête ont assuré à l’AFP que les informations publiées dans la presse ne permettaient en aucun cas de tirer une quelconque conclusion sur les causes du crash.

« Dans un avion qui tombe, il y a forcément une explosion à un moment ou un autre, qui réduit l’appareil en pièces, que ce soit en l’air, le résultat d’une explosion due à une avarie ou un acte criminel, ou quand l’appareil touche la mer, après une chute de 11 km de haut comme pour l’EgyptAir », a commenté une de ces sources. « Cela ne fait pas avancer l’enquête, à moins qu’on ne trouve une trace d’explosif, ce qui n’est pas le cas à ce stade », selon cette source.

« Aucune trace d’explosif n’a été décelée pour l’heure sur des débris ou des membres », a par ailleurs assuré une autre source.