Séisme au Maroc en images : Trois jours après le tremblement de terre, des villages sinistrés

CHAOS Les villageois des zones montagneuses du Haut-Atlas sont livrés à eux-mêmes, démunis face à l’ampleur des destructions

O.J. avec AFP
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Une femme dans son village de la zone montagneuse de Tizi N'Test, dans la province de Taroudant, l'une des plus dévastées du Maroc frappé par le séisme, le 11 septembre 2023.
Une femme dans son village de la zone montagneuse de Tizi N'Test, dans la province de Taroudant, l'une des plus dévastées du Maroc frappé par le séisme, le 11 septembre 2023. — BULENT KILIC/AFP

Trois jours après le puissant séisme qui a frappé le Maroc, des villageois des zones montagneuses du Haut-Atlas sont livrés à eux-mêmes, démunis face à l’ampleur des destructions et une aide qui tarde à arriver. Le séisme, le plus meurtrier dans le royaume depuis plus de soixante ans, a dévasté vendredi soir des villages entiers dans une région située au sud-ouest de la cité touristique de Marrakech (centre), faisant plus de 2.900 morts selon un dernier bilan officiel publié ce mardi. Le point en images.


Réalisation : Olivier JUSZCZAK

  • Une femme réagit devant sa maison endommagée par le tremblement de terre dans la vieille ville de Marrakech, le 9 septembre 2023.
    Une femme réagit devant sa maison endommagée par le tremblement de terre dans la vieille ville de Marrakech, le 9 septembre 2023. — FADEL SENNA/AFP

    Trois jours après le puissant tremblement de terre qui a frappé le Maroc, des villageois des zones montagneuses du Haut-Atlas sont livrés à eux-mêmes.

  • Une vue générale montre les dégâts et les destructions dans le village de Tikht, près d’Adassil, le 10 septembre 2023.
    Une vue générale montre les dégâts et les destructions dans le village de Tikht, près d’Adassil, le 10 septembre 2023. — FETHI BELAID/AFP

    Le séisme qui a atteint une magnitude 7 selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon le service sismologique américain), est le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc.

  • Un chat marche dans les décombres après un tremblement de terre dans le village de Moulay Ibrahim, près de Marrakech, au Maroc, le samedi 9 septembre 2023.
    Un chat marche dans les décombres après un tremblement de terre dans le village de Moulay Ibrahim, près de Marrakech, au Maroc, le samedi 9 septembre 2023. — MOSA'AB ELSHAMY/AP/SIPA

    Il est le plus meurtrier au Maroc depuis celui qui avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, le 29 février 1960 : entre 12.000 et 15.000 personnes, soit un tiers de la population de la ville, y avaient péri.

  • Des personnes transportent les restes d’une victime du tremblement de terre meurtrier de magnitude 6,8 du 8 septembre, dans le village d’Imi N’Tala près d’Amizmiz, dans le centre du Maroc, le 10 septembre 2023.
    Des personnes transportent les restes d’une victime du tremblement de terre meurtrier de magnitude 6,8 du 8 septembre, dans le village d’Imi N’Tala près d’Amizmiz, dans le centre du Maroc, le 10 septembre 2023. — FADEL SENNA/AFP

    Le séisme a fait 2.901 morts et 5.530 blessés, selon un dernier bilan officiel mardi après-midi.

  • Des mannequins sont éparpillés sur les décombres à Talat N’yakoub, au Maroc, le lundi 11 septembre 2023.
    Des mannequins sont éparpillés sur les décombres à Talat N’yakoub, au Maroc, le lundi 11 septembre 2023. — FERNANDO SANCHEZ/AP/SIPA

    Environ 100.000 enfants ont été affectés par le tremblement de terre au Maroc, où ils représentent près d’un tiers de la population, a indiqué lundi Unicef.

  • Cette photo prise le 10 septembre 2023 montre des bâtiments endommagés à la suite du tremblement de terre meurtrier de magnitude 6,8 du 8 septembre dans le village de montagne de Moulay Brahim, dans la province d’al-Haouz, au centre du Maroc.
    Cette photo prise le 10 septembre 2023 montre des bâtiments endommagés à la suite du tremblement de terre meurtrier de magnitude 6,8 du 8 septembre dans le village de montagne de Moulay Brahim, dans la province d’al-Haouz, au centre du Maroc. — PHILIPPE LOPEZ/AFP

    La Croix-Rouge a lancé mardi un appel de fonds d’environ 100 millions d’euros pour soutenir les opérations de secours au Maroc.

  • Des gens et des chiens fouillent dans les décombres d’une maison endommagée par un tremblement de terre, dans le village de Tafeghaghte, près de Marrakech, au Maroc, le lundi 11 septembre 2023.
    Des gens et des chiens fouillent dans les décombres d’une maison endommagée par un tremblement de terre, dans le village de Tafeghaghte, près de Marrakech, au Maroc, le lundi 11 septembre 2023. — MOSA'AB ELSHAMY/AP/SIPA

    Volontaires et secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, tentent d’accélérer les recherches pour retrouver d’éventuels survivants et fournir des abris à des centaines de familles qui ont perdu leurs maisons.

  • Un homme passe devant les décombres causés par le tremblement de terre dans le village de Tafeghaghte, près de Marrakech, au Maroc, le lundi 11 septembre 2023.
    Un homme passe devant les décombres causés par le tremblement de terre dans le village de Tafeghaghte, près de Marrakech, au Maroc, le lundi 11 septembre 2023. — MOSA'AB ELSHAMY/AP/SIPA

    Mais dans certaines zones isolées, les habitants affirment être livrés à eux-mêmes.

  • Un camp mis en place par les équipes britanniques de secours dans la ville d’Amizmiz, près de Marrakech, au Maroc, le lundi 11 septembre 2023.
    Un camp mis en place par les équipes britanniques de secours dans la ville d’Amizmiz, près de Marrakech, au Maroc, le lundi 11 septembre 2023. — MOSA'AB ELSHAMY/AP/SIPA

    Le Maroc a accepté les offres de quatre pays d’envoyer des équipes de recherche et sauvetage : l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis.

  • Un camp mis en place par les équipes espagnoles de secours dans la ville d’Amizmiz, près de Marrakech, au Maroc, le lundi 11 septembre 2023.
    Un camp mis en place par les équipes espagnoles de secours dans la ville d’Amizmiz, près de Marrakech, au Maroc, le lundi 11 septembre 2023. — MOSA'AB ELSHAMY/AP/SIPA

    Des secouristes espagnols sont présents dans deux localités frappées par le séisme au sud de Marrakech, Talat Nyaqoub et Amizmiz. Quarante-huit hommes de l’Unité militaire d’urgence espagnole (UME) ont établi un camp à l’entrée de petite ville d’Amizmiz depuis dimanche soir.

  • Peinture du drapeau marocain avec des inscriptions arabes sur une maison détruite par le tremblement de terre dans la ville d’Amizmiz, le 10 septembre 2023.
    Peinture du drapeau marocain avec des inscriptions arabes sur une maison détruite par le tremblement de terre dans la ville d’Amizmiz, le 10 septembre 2023. — XIMENA BORRAZAS/SOPA IMAGES/SIPA

    Amizmiz est une petite ville de 20.000 habitants. Située à environ 60 km au sud-ouest de Marrakech, elle est toute proche de l’épicentre du séisme.

  • Une femme marche à côté d’un magasin détruit par le tremblement de terre dans la ville d’Amizmiz, le 10 septembre 2023.
    Une femme marche à côté d’un magasin détruit par le tremblement de terre dans la ville d’Amizmiz, le 10 septembre 2023. — XIMENA BORRAZAS/SOPA IMAGES/SIPA

    L’armée marocaine tente de distribuer des centaines de couvertures à des habitants qui ont perdu leurs logements.

  • A Amizmiz, tout proche de l’épicentre du séisme, Province d’Al Haouz, le 11 septembre 2023.
    A Amizmiz, tout proche de l’épicentre du séisme, Province d’Al Haouz, le 11 septembre 2023. — GABRIELLE CEZARD/SIPA

    « Ma mère est morte, sa maison détruite. Mon logement à Amizmiz n’est plus sûr donc on dort dehors sous des tentes avec mes deux enfants de 4 mois et 6 ans », se désole Hafid Ait Lahcen, 32 ans, à un journaliste de l’AFP.

  • A Amizmiz, tout proche de l’épicentre du séisme, Province d’Al Haouz, le 11 septembre 2023, au Maroc.
    A Amizmiz, tout proche de l’épicentre du séisme, Province d’Al Haouz, le 11 septembre 2023, au Maroc. — GABRIELLE CEZARD/SIPA

    Dans le village, les dégâts sont catastrophiques.

  • A Amizmiz, tout proche de l’épicentre du séisme, Province d’Al Haouz, le 11 septembre 2023, au Maroc.
    A Amizmiz, tout proche de l’épicentre du séisme, Province d’Al Haouz, le 11 septembre 2023, au Maroc. — GABRIELLE CEZARD/SIPA

    Les villages les plus proches de l’épicentre du tremblement de terre restent toujours inaccessibles en raison d’éboulements.

  • A Amizmiz, tout proche de l’épicentre du séisme, Province d’Al Haouz, le 11 septembre 2023, au Maroc.
    A Amizmiz, tout proche de l’épicentre du séisme, Province d’Al Haouz, le 11 septembre 2023, au Maroc. — GABRIELLE CEZARD/SIPA

    Et les répliques sont fréquentes.

  • Dans le village de Tafeghaghte, tout proche de l’épicentre du séisme, Province d’Al Haouz, le 11 septembre 2023, au Maroc.
    Dans le village de Tafeghaghte, tout proche de l’épicentre du séisme, Province d’Al Haouz, le 11 septembre 2023, au Maroc. — GABRIELLE CEZARD/SIPA

    Dans certains d’entre eux, enclavés, les hélicoptères font des allers-retours pour acheminer des vivres.

  • Un garçon marche dans les débris près de l’épicentre d’un tremblement de terre à Amizmiz, au Maroc, le 10 septembre 2023.
    Un garçon marche dans les débris près de l’épicentre d’un tremblement de terre à Amizmiz, au Maroc, le 10 septembre 2023. — SAOURI AISSA/CHINE NOUVELLE/SIPA

    « La grande difficulté réside dans les zones éloignées et difficiles d’accès (…) mais les blessés sont héliportés », a assuré à l’AFP la cheffe de l’équipe espagnole sur place, Annika Coll.

  • Un jeune se tient sur les décombres d’une maison du village d’Imoulas, dans la province de Taroudant, l’une des plus dévastées du Maroc frappé par le séisme, le 11 septembre 2023.
    Un jeune se tient sur les décombres d’une maison du village d’Imoulas, dans la province de Taroudant, l’une des plus dévastées du Maroc frappé par le séisme, le 11 septembre 2023. — FETHI BELAID/AFP

    « Il y a toujours de l’espoir » de retrouver des survivants, a-t-elle ajouté.

  • Une femme dans son village de la zone montagneuse de Tizi N’Test, dans la province de Taroudant, l’une des plus dévastées du Maroc frappé par le séisme, le 11 septembre 2023.
    Une femme dans son village de la zone montagneuse de Tizi N’Test, dans la province de Taroudant, l’une des plus dévastées du Maroc frappé par le séisme, le 11 septembre 2023. — BULENT KILIC/AFP

    Mais les prévisions météo ne sont pas rassurantes, avec des averses orageuses « fortes à modérées » annoncées à partir de jeudi dans les provinces sinistrées.

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