Battle royale: La primaire démocrate 2020

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La rédaction de 20 Minutes
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Primaire démocrate 2020: Battle royale pour défier Trump

Comme dans le jeu vidéo Fortnite, à la fin, il ne peut en rester qu'un. A dix-huit mois de la présidentielle américaine du 3 novembre 2020, ça se bouscule au portillon chez les démocrates. Avec Joe Biden qui vient officiellement de se lancer dans la bataille, une vingtaine de candidats s'apprêtent à s’entre-déchirer pour avoir le droit d'affronter Donald Trump. Revue des troupes, en attendant le premier débat télévisé, les 26 et 27 juin à Miami.

Réalisé par Philippe Berry

  • SIPA

    Primaire démocrate 2020: Battle royale pour défier Trump

    Comme dans le jeu vidéo Fortnite, à la fin, il ne peut en rester qu'un. A dix-huit mois de la présidentielle américaine du 3 novembre 2020, ça se bouscule au portillon chez les démocrates. Avec Joe Biden qui vient officiellement de se lancer dans la bataille, une vingtaine de candidats s'apprêtent à s’entre-déchirer pour avoir le droit d'affronter Donald Trump. Revue des troupes, en attendant le premier débat télévisé, les 26 et 27 juin à Miami.

    Réalisé par Philippe Berry

  • SIPA/AP

    Ils sont six candidats à dépasser les 5% d'intention de vote. L'ancien vice-président Joe Biden et Bernie Sanders font de loin la course en tête dans les sondages, mais Elizabeth Warren et Kamala Harris rêvent de réussir là où Hillary Clinton a échoué. C'est sans compter sur les jeunes démocrates qui montent, Beto O'Rourke et Pete Buttigieg, qui pourraient jouer les trouble-fête. 

  • Matt Rourke/AP/SIPA

    Joe Biden (ancien vice-président, 76 ans, 30% dans les sondages)  

    Points forts. Il n'a pas besoin de présentation, son CV est blindé et il jouit d'une forte popularité (75% d'opinions favorables), bien aidé par sa «bromance» avec Barack Obama. Face à Trump, il ferait sans doute mieux que Clinton dans l'électorat masculin et ouvrier.

    Points faibles. Son passé très tactile avec les femmes a refait surface, tout comme son manque de soutien à Anita Hill, qui accusait un candidat à la Cour suprême de harcèlement sexuel en 1991. Et lors de ses précédents candidatures, en 1988 et en 2008, il n'avait pas vraiment fait d'étincelles, multipliant les gaffes.

  • John Locher/AP/SIPA

    Bernie Sanders (sénateur du Vermont, 77 ans, 22%)

    Points forts. Il est passé très près en 2016, et il aurait sans doute fait mieux si le parti démocrate n'avait pas autant soutenu Clinton. Il est capable d'enflammer la jeunesse et a conservé son réseau de petits donateurs (il fait la course en tête avec 18 millions de dollars collectés au premier trimestre).

    Points faibles. En position de force pour la primaire, le «socialiste démocrate» est très à gauche pour un face-à-face avec un républicain. Il est également accusé d'avoir fermé les yeux sur des cas de harcèlement au sein de son équipe de campagne en 2016. A 77 ans, celui que Trump surnomme «Crazy Bernie» commence à accuser le poids des années.

  • Justin Wan/AP/SIPA

    Beto O'Rourke (ex-représentant du Texas, 46 ans, 9%)

    Points forts. C'est le candidat le plus «cool» depuis Barack Obama. A 46 ans, il en fait 10 de moins et a réussi à faire trembler Ted Cruz dans la sénatoriale du Texas, en 2018. Orateur charismatique, très populaire chez les jeunes et dans l'électorat latino –même si «Beto» n'est qu'un surnom et qu'il n'a aucune racine hispanique. Il a levé près de 10 millions de dollars et monte dans les sondages.

    Points faibles. Son manque d'expérience, avec seulement cinq ans à la Chambre des représentants. Surtout, il reste pour l'instant léger sur le fond, et la magie disparaît quand on coupe le son. Il devra encore s'expliquer et s'excuser pour un DUI (conduite en état d'ivresse) dans sa jeunesse.

  • Charlie Neibergall/AP/SIPA

    Kamala Harris (sénatrice de Californie, 54 ans, 8,5%)

    Points forts. Procureure, attorney general (ministre de la Justice) de Californie puis sénatrice, elle gravit les échelons à toute vitesse. Avec ses racines afro-américaines et indiennes, elle peut, sur le papier, recréer la coalition arc-en-ciel qui a porté Barack Obama. Débatteuse féroce, elle devrait se montrer à son avantage dans les joutes verbales.

    Points faibles. Comme Obama en 2008, elle n'en est qu'à son premier mandat de sénatrice. Son passé de procureure sera scruté, et jugé trop dur par les uns, ou trop laxiste par les autres.

  • Seth Wenig/AP/SIPA

    Elizabeth Warren (sénatrice du Massachusetts, 69 ans, 6%)

    Points forts. Cette pourfendeuse de Wall Street, qui veut «démanteler» les géants de la Silicon Valley, appartient à l'aile gauche du parti, ce qui devrait être une force lors de la primaire. C'est la plus connue derrière Biden et Sanders, et elle jouera presque à domicile lors du second scrutin, dans le New Hampshire.

    Points faibles. Si c'est la plus connue, c'est aussi la moins aimée, avec près de 20% d'opinions défavorables. Surnommée «Pocahontas» par Donald Trump, elle est accusée d'avoir instrumentalisé ses racines amérindiennes très lointaines, et elle a pour l'instant du mal à se défaire de l'ombre de la défaite d'Hillary Clinton.

  • Erik Pendzich/REX//SIPA

    Pete Buttigieg [boudè-djèdj] (maire de South Bend, 37 ans, 6%)

    Points forts. Inconnu du grand public, «Mayor Pete» est passé de l'ombre à la lumière en quelques semaines. Son histoire personnelle (jeune, ex-militaire, chrétien et gay) et son intellect (diplômé d'Harvard et d'Oxford, il parle sept langues, dont l'arabe et le français) fascinent les médias, et sa simplicité séduit l'électorat. Il a réussi à capitaliser sur le buzz en levant plus d'argent qu'Elizabeth Warren au premier trimestre (7 millions de dollars contre 6).

    Points faibles. Il a beau répéter qu'il a plus d'expérience exécutive que Donald Trump en 2016, il reste maire d'une ville de 100.000 habitants. Et près d'un Américain sur deux n'a encore jamais entendu parler de lui.

  • SIPA/AP

    Ils sont sénateurs ou représentants (l'équivalent de député), très connus dans leur Etat mais pas toujours au niveau national. Ce sont des candidats déjà aguerris, qui peuvent créer la surprise ou viser le poste de vice-président.

  • Steven Senne/AP/SIPA

    Cory Booker (sénateur du New Jersey, 49 ans, 4%)

    Points forts. C'est un orateur naturel, capable de galvaniser les foules. Diplômé de la prestigieuse law school de Yale, il dénonce le «racisme systémique» américain et milite pour réformer le système judiciaire.

    Points faibles. Il en fait parfois des tonnes, comme avec sa tirade «Je suis Spartacus» lors de l'audition du candidat à la Cour suprême Brett Kavanaugh. Ses DM échangés sur Twitter avec une strip-teaseuse en 2013, quand il était célibataire, font un peu désordre. A l'heure où les démocrates disent non au «big money» des lobbies, il a régulièrement été financé par Wall Street et l'industrie pharmaceutique.

  • Jose Luis Magana/AP/SIPA

    Amy Klobuchar (sénatrice du Minnesota, 58 ans, 2%)

    Points forts. Elle a de l'expérience et 20 ans de moins que Joe Biden ou Bernie Sanders. Ancienne procureure, elle est modérée et très populaire au Midwest, une région fatale à Clinton, qui avait perdu face à Trump dans le Wisconsin, le Michigan, l'Indiana et l'Ohio.

    Points faibles. Elle est moins connue que les grands favoris au niveau national et d'anciens collaborateurs l'accusent de harcèlement moral, décrivant des «explosions de rage» ponctuées d'humiliations et de lancers d'objets divers.

  • Erik Pendzich/REX//SIPA

    Julian Castro (ex-secrétaire au Logement, 44 ans, 1,5%)

    Points forts. Il s’est fait remarquer à la convention démocrate de 2012 en racontant l’histoire de sa grand-mère, une migrante orpheline arrivée du Mexique en 1920. L’ex-maire de San Antonio a pris du galon comme secrétaire au Logement sous Obama et peut se dédoubler avec son frère jumeau Joaquin, élu de la Chambre.

    Points faibles. C'est un peu l'éternel espoir, qui peine à confirmer.

  • Jose Luis Magana/AP/SIPA

    Kirsten Gillibrand (sénatrice de New York, 52 ans, 1%)

    Points forts. Elle s'est posée en championne du mouvement #MeToo et de l'égalité femmes-hommes. Ses attaques régulières contre Donald Trump font souvent mouche.

    Points faibles. Deux mots: Wall Street. Mariée à un banquier d'affaires, elle a défendu plusieurs projets de loi controversés. Elle traîne également une réputation de flip-floppeuse (girouette qui change ses positions en fonction de l'opinion).

  • Phil Long/AP/SIPA

    Andrew Yang (entrepreneur, 44 ans, 1%)

    Points forts. C'est le candidat qui cartonne sur le Web. Face à la menace de l'automation, il milite pour un revenu universel de 1.000 dollars par mois financé par une «taxe sur les robots». Ses supporteurs, le «Yang gang», ne se contentent pas de créer des mèmes, ils ont contribué pour plus de 2 millions de dollars à sa campagne.

    Points faibles. Passer de Reddit au terrain sera compliqué sans machine politique pour le soutenir, et il est loin d'avoir la notoriété de Donald Trump ou Bernie Sanders, qui avaient eux-aussi décollé sur le Web.  

  • Elise Amendola/AP/SIPA

    Eric Swalwell (représentant de Californie, 38 ans, < 1%)

    Points forts. On l'a beaucoup vu dans la commission de la Chambre enquêtant sur Donald Trump et la Russie.

    Points faibles. Il s'est lancé tardivement et la conclusion de Robert Mueller sur l'absence de collusion avec la Russie lui a coupé l'herbe sous le pied.

  • SIPA/AP

    Pour eux, l'objectif principal est de réussir à se qualifier pour le premier débat télévisé (il faut atteindre 1% dans un sondage reconnu ou passer le cap des 65.000 contributions individuelles de campagne). Et espérer se faire remarquer pour un éventuel poste de ministre. Présentation express.

  • Steven Senne/AP/SIPA

    Tulsi Gabbard (représentante d'Hawaï, 38 ans)

    Ex-militaire, la représentante d'Hawaï avait une belle carte à jouer mais a torpillé ses chances en rendant visite à Bachar el-Assad en pleine guerre civile et en refusant de le qualifier d'ennemi des Etats-Unis.

  • Seth Wenig/AP/SIPA

    John Hickenlooper (ex-gouverneur du Colorado, 67 ans)

    Populaire dans le Colorado et inconnu ailleurs, il mise tout sur la simplicité et troque souvent le costume-cravate pour une paire de jeans. Il a expliqué sur CNN souffrir de prosopagnosie, un trouble de mémorisation des visages. Du coup, il traite tout le monde comme un ami, au cas où.

  • Jose Luis Magana/AP/SIPA

    Jay Inslee (gouverneur de l'Etat de Washington, 68 ans)

    Il a tout mise sur le climat, réclamant l'organisation d'un débat télévisé dédié au défi du changement climatique. Pour l'instant, le parti démocrate fait la sourde oreille.

  • Erik Pendzich/REX//SIPA

    John Delaney (ex-représentant du Maryland, 55 ans)

    Ce businessman millionnaire a fait fortune dans la santé et la finance dans les années 1990. Il rêve d'un duel de CEO face à Trump.

  • Nati Harnik/AP/SIPA

    Tim Ryan (représentant de l'Ohio, 45 ans)

    Il vient de l'Etat le plus important de la carte électorale: depuis 1960, aucune président n'a été élu en perdant l'Ohio. Ce centriste estime donc être bien placé pour faire tomber Trump.

  • Brynn Anderson/AP/SIPA

    Wayne Messam (maire de Miramar, 44 ans)

    L'autre maire de la primaire. Mais contrairement à Pete Buttigieg, cet ancien joueur de football américain universitaire de Floride n'a pour l'instant pas réussi à captiver l'attention populaire ou des médias.

  • Kristopher Radder/AP/SIPA

    Marianne Williamson (auteure, 66 ans)

    Auteure à succès de «self-help book» (livres pour l'épanouissement personnel), conseillère spirituelle informelle d'Oprah Winfrey et activiste, elle a déjà tenté de se faire élire en Californie, sans succès.

  • Charlie Neibergall/AP/SIPA

    Mike Gravel (ex-sénateur d'Alaska, 88 ans)

    S'ennuyait-il en retraite? A 88 ans, l'ancien sénateur ne souhaite pas que les électeurs votent pour lui mais il veut «s'inviter dans la discussion». 

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