Donald Trump décodé par un expert en langage corporel

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La rédaction de 20 Minutes
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Andrew Harnik/AP/SIPA

Donald Trump, ses cheveux, ses grimaces, ses poignées de main. Pièce de théâtre à lui tout seul, le président américain porte ses émotions à fleur de peau. Agression, colère, domination, narcissisme... L'anthropologue David Givens, directeur du centre pour les études non-verbales, décrypte pour 20 Minutes le langage corporel présidentiel.

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    Donald Trump, ses cheveux, ses grimaces, ses poignées de main. Pièce de théâtre à lui tout seul, le président américain porte ses émotions à fleur de peau. Agression, colère, domination, narcissisme... L'anthropologue David Givens, directeur du centre pour les études non-verbales, décrypte pour 20 Minutes le langage corporel présidentiel.

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    Sa tignasse folle (1 sur 2)

    Démonstration à l'appui, Donald Trump jure qu'il ne porte pas de toupet. «Ses cheveux qui défient la gravité et cette couleur jaune sont sa signature. Il dit: ''Regardez-moi, je suis là, je suis unique''», analyse l'expert. Il compare le style capillaire trumpien à l’excentricité de la moustache de Salvador Dali.

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    Sa tignasse folle (2 sur 2)

    Selon Givens, qui cite les recherches de la clinique Mayo, cette volonté d'attirer l'attention est «caractéristique du trouble de la personnalité narcissique». En général, on trouve derrière «une estime de soi fragile, vulnérable à la moindre critique». Cela explique que Trump réagisse toujours au quart de tour, notamment quand Saturday Night Live ou Meryl Streep se moquent de lui.

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    La moue «Grumpy Cat»

    Avec leurs muscles et leurs nerfs, «les lèvres sont l'une des parties les plus expressives de notre corps», note Givens. Cette «moue pugnace avec lèvres inversées» traduit «une humeur combative pour exprimer son désaccord». Cela signale «qu'un argument contraire se forme dans la région de Broca», une zone du cerveau associée au langage.

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     Le «menton belliqueux»

    «Large et carrée, sa mâchoire suggère une force masculine.» Quand il débat, Trump contracte souvent son muscle mentonnier, ce qui est «un signe d'excitation». En cas de désaccord, on voit parfois une fossette centrale, et la réponse qui suit est souvent: «Mmm, non.».

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    La posture de supériorité

    Le menton relevé, la tête légèrement penchée en arrière, Trump exprime « sa supériorité, son arrogance et son dédain», souvent lorsqu'il bataille contre la presse américaine sur la désinformation. Parce que que les muscles du cou et du dos sont connectés à des nerfs primitifs de la colonne vertébrale, lors d'une réponse émotionnelle, «nous contrôlons moins la posture de la tête et du tronc que les gestes de nos bras et de nos mains».

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    Le «doigt pointé puissant»

    Les parents le répètent souvent, «on ne montre pas les gens du doigt». «De manière universelle, c'est considéré comme un geste agressif car il concentre l'attention du monde entier sur la cible». Donald Trump en a fait sa marque de fabrique dans l'émission «The Apprentice», avec son cri «You're FIRED» («Tu es viré»). Il l'utilise également beaucoup comme un professeur lorsqu'il choisit quel journaliste va lui poser une question.

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    Le doigt pointé vers le ciel

    Il l'utilise à tous ses meetings quand il fait une remarque qu'il juge importante, pour ponctuer ses propos. Accessoirement, avec l'effet de perspective, c'est sur ce genre de photos que son index semble être anormalement court, ce qui alimente le mème sur ses petites mains.

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    La «voix de stentor»

    «Ses lèvres inférieure et supérieure s'évasent comme une trompette.» Cela amplifie la voix, et «Donald Trump est souvent celui qui parle le plus fort dans la salle». Il s'agit d'un comportement «de primate qu'on retrouve notamment chez le singe hurleur (alouate)» pour «apparaître le plus imposant possible».

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    La poignée de main «captive»

    Le premier ministre japonais s'est fait piéger par la fameuse poignée de main de Donald Trump pendant 19 secondes. Ce dernier tire en général son interlocuteur vers lui et utilise sa main gauche pour l'empêcher de se dégager. «C'est un signe qui suggère la captivité et dit ''C'est moi qui contrôle la situation''.» Justin Trudeau a cependant trouvé la parade en attrapant l'épaule de Donald Trump pour mieux se libérer.

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    Les bras ouverts

    La plupart des gestes du président américain sont «hostiles». Parfois, il change cependant, avec les bras grands ouverts, les paumes vers le ciel, dans «une posture de supplication amicale et apaisante». Comme lorsqu'il demande aux journalistes de lui «poser une question facile».

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    «Mr convivial»

    Donald Trump est souvent décrit par ses proches comme une personne conviviale et plaisante. Exemple ici aux côtés de son «ami Bibi». Il affiche «un vrai sourire zygomatique», avec les coins de la bouche qui remontent pour dévoiler les dents du fond, et les yeux qui se plissent, affichant les fameuses «pattes d'oie». «On peut fausser un sourire sur commande mais ce genre de sourire total traduit en général une émotion authentique.» David Givens détecte toutefois «un soupçon de supériorité» avec un doigt tendu qui semble dire: «Je t'aime bien, Bibi, mais c'est moi le patron.» On ne se refait pas.

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