Séisme en Syrie : Une vingtaine de combattants présumés de l'EI profitent du chaos pour s’évader

MUTINERIE Le tremblement de terre a fragilisé les portes et les murs de la prison de Rajo, située à moins de 100 km de l'épicentre

20 Minutes avec AFP
Une femme dans un camp de déplacés syriens à Rajo, en Syrie le 5 février 2023 (illustration).
Une femme dans un camp de déplacés syriens à Rajo, en Syrie le 5 février 2023 (illustration). — OMAR HAJ KADOUR

Le tremblement de terre et ses répliques qui ont fait plus de 3.800 morts selon un dernier bilan lundi soir, dont plus de 1.440 en Syrie, profitent à Daesh. Une vingtaine de combattants présumés du groupe Etat islamique (EI) se sont évadés d'une prison syrienne lors d'une mutinerie à la faveur du séisme qui a secoué la région lundi, a-t-on appris auprès d'une source au sein de l'établissement.

La prison militaire de Rajo, située près de la frontière turque au nord-ouest de la Syrie, compte quelque 2.000 détenus, dont environ 1.300 soupçonnés d'avoir combattu pour l'EI, a précisé cette source. Elle héberge aussi des combattants kurdes.

Une prison contrôlée par des forces pro-turques

« A la suite du tremblement de terre, qui a affecté Rajo, les détenus ont lancé une mutinerie et ont pris le contrôle de certaines parties de la prison ». « Environ vingt prisonniers se sont évadés (...) On pense qu'il s'agit de membres de l'EI », a ajouté cette source, qui n'a pas souhaité être identifiée. Située en zone rebelle, la prison de Rajo est contrôlée par des forces pro-turques.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG établie à Londres disposant d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a pour sa part confirmé la survenue d'une mutinerie mais a précisé ne pas être en mesure de dire si des prisonniers s'étaient évadés. Le séisme d'une magnitude de 7,8, dont l'épicentre s'est situé à moins de 100 km de Rajo, près de Gaziantep en Turquie, a notamment fragilisé les portes et les murs de la prison.