Burkina Faso : Une trentaine de morts en deux jours, la violence djihadiste s’intensifie
sahel Les actions meurtrières des groupes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique n’ont cessé de se multiplier ces derniers mois
Deux attaques perpétrées le même jour ont fait plus de trente morts au Burkina Faso. Quinze civils enlevés ont été retrouvés morts lundi dans l’ouest et une dizaine de membres des forces de sécurité ont été tuées dans le Nord. Les violences de djihadistes présumés s’intensifient dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui entend les combattre principalement seul.
Les actions meurtrières des groupes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique ont débuté en 2015, mais n’ont cessé de se multiplier ces derniers mois et sont en partie à l’origine de deux coups d’Etat au Burkina en 2022.
Deux minibus interceptés
Lundi, c’est dans le sud-ouest du pays, près de la Côte d’Ivoire, que quinze personnes ont été retrouvées mortes après avoir été enlevées la veille par des djihadistes présumés. Dimanche soir, deux minibus avaient été interceptés dans le village de Linguekoro par des hommes armés, selon le gouverneur de la région, le colonel Jean-Charles Somé.
Les passagers, huit hommes et seize femmes, « ont été débarqués » des véhicules, a-t-il dit dans un communiqué. Parmi eux, « huit femmes et un homme ont été libérés et enjoints de regagner à pied Mangodara », à 30 kilomètres de Linguekoro. Les deux minibus « ont par la suite été incendiés et les autres passagers enlevés », selon le gouverneur. Les corps des victimes retrouvées lundi présentent « des impacts de balles », selon lui.