Les ministres de la coalition anti-Daesh se réunissent le 14 novembre à Washington
TERRORISME Cette réunion avait été demandée en urgence par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, après le retrait des troupes américaines en Syrie
Plus de 30 ministres de la coalition internationale antidjihadiste vont se réunir le 14 novembre à Washington. Cette annonce fait suite à celle de la mort du chef de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi, tué dans un raid américain.
Ces ministres discuteront à cette occasion « des prochaines mesures à prendre afin d’augmenter la présence de la coalition dans le nord-est de la Syrie », a déclaré le responsable, sous couvert d’anonymat, à des journalistes. Cette réunion a été demandée en urgence par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, après l’annonce au début du mois par le président des Etats-Unis Donald Trump du retrait d’un millier de soldats américains du nord-est de la Syrie. Une initiative applaudie par Washington, qui demande régulièrement à ses alliés d’accroître leurs efforts militaires dans la région.
La peur d’une résurgence de Daesh
« C’est quelque chose sur laquelle le président Trump a œuvré : recevoir à la fois de nos partenaires et alliés de la coalition des troupes au sol et une présence aérienne, et des rentrées d’argent afin de stabiliser la région », a dit le responsable américain. Il a cependant souligné qu’aucun allié européen ne s’était proposé pour envoyer des troupes en Syrie pour remplacer celles que retirent actuellement les Etats-Unis.
Le retrait américain inquiète les pays européens, qui craignent une résurgence de Daesh. Selon Washington, plus de 100 prisonniers du groupe djihadiste se sont échappés ces dernières semaines en Syrie dans le chaos créé par l’offensive turque contre les Kurdes dans le nord du pays. « La mort d’al-Baghdadi est un coup dur porté contre Daesh, mais ce n’est qu’une étape. Le combat continue avec nos partenaires de la coalition internationale pour que l’organisation terroriste soit définitivement défaite. C’est notre priorité au Levant », avait écrit dimanche sur Twitter le président français Emmanuel Macron.