Covid-19 en Chine : Aucun nouveau variant détecté depuis le changement de politique, selon une étude

épidémie «Deux sous-variants déjà connus d’Omicron ont été principalement responsables de la poussée de cas à Pékin, et probablement en Chine dans son ensemble»

20 Minutes avec AFP
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Des employés se rendant au travail avec un masque dans le quartier d'affaires de Pékin, jeudi 2 février.
Des employés se rendant au travail avec un masque dans le quartier d'affaires de Pékin, jeudi 2 février. — Mark Schiefelbein/AP/SIPA

Malgré un terreau fertile pour le développement de nouveaux variants du Sras-CoV2, aucun n’a fait son apparition en Chine, pour le moment. Avec la fin de la politique «zéro Covid-19» abandonnée par Pékin en décembre, certains pays s’inquiétaient de voir émerger en Chine et se répandre à l’étranger de nouvelles souches plus dangereuses ou plus contagieuses.

Mais selon une étude publiée dans The Lancet mardi, menée par des chercheurs chinois sur 413 échantillons de Pékin séquencés entre le 14 novembre et le 20 décembre, «il n’y a aucune preuve que de nouveaux variants aient émergé» pendant cette période.

Plus de 90 % des cas étaient des sous-variants BF.7 et BA5.2 d’Omicron déjà présents en Chine, qui ont été dépassés dans les pays occidentaux par des sous-variants plus transmissibles. BF.7 représentait les trois quarts des échantillons, tandis que plus de 15 % étaient des variants BA5.2, selon l’étude.



«Notre analyse suggère que deux sous-variants déjà connus d’Omicron ont été principalement responsables de la poussée de cas à Pékin, et probablement en Chine dans son ensemble», a déclaré dans un communiqué l’auteur principal de l’étude, George Gao, virologue à l’Institut de microbiologie à l’Académie chinoise des sciences.

Baisse des tests en Chine

Wolfgang Preiser et Tongai Maponga, virologues de l’Université de Stellenbosch en Afrique du Sud non impliqués dans la recherche, ont toutefois averti que la période de l’étude couvrait seulement quelques semaines après la levée par la Chine de ses mesures «zéro Covid». «Si de nouveaux variants ont émergé au cours de la vague, l’étude était probablement trop ancienne pour les détecter», ont-ils déclaré dans un commentaire du Lancet.

La Chine a également considérablement réduit ses tests, affectant potentiellement les résultats, qui ne couvrent d’ailleurs que Pékin et non l’ensemble du pays, ont-ils ajouté. Les virologues ont cependant salué ces «données indispensables de la Chine».