Syrie: Présence de djihadistes français parmi les rebelles

MONDE Ils suivraient l'exemple de Mohamed Merah...

Avec Reuters
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Des membres de l'Armée syrienne libre, le 2 septembre 2012, à Alep (Syrie).
Des membres de l'Armée syrienne libre, le 2 septembre 2012, à Alep (Syrie). — HANDOUT / REUTERS

Convaincus de mener une «guerre sainte», des islamistes étrangers, notamment  français, sont venus gonfler les rangs des insurgés anti-Assad en Syrie, a  déclaré ce samedi le chirurgien français Jacques Bérès, rentré la veille  d'Alep, dans le nord de la Syrie.

Cofondateur de l'organisation Médecins sans frontières (MSF), le médecin de  71 ans a soigné pendant deux semaines les blessés dans un hôpital contrôlé par  les rebelles dans la capitale économique de la Syrie, où font rage les combats  entre gouvernementaux et insurgés.

Mohamed Merah, «un exemple à suivre»

Il a précisé que, contrairement à ce qu'il  avait vu lors de ses précédentes missions cette année à Homs et à Idlib, la  majorité - environ 60% - des blessés qu'il a soignés à Alep étaient des  combattants et non des civils, et au moins la moitié d'entre eux n'étaient pas  des Syriens.

«Il y a une assez forte proportion de fondamentalistes et de djihadistes  (...) Ce qui les intéresse, c'est surtout l'après-Assad, l'établissement d'un  régime islamiste et de la charia, en vue de l'Emirat mondial», a-t-il poursuivi. Parmi ces islamistes étrangers figuraient «quelques djihadistes français», a  ajouté le docteur Bérès, pour lesquels Mohamed Merah, qui a tué sept personnes  en mars dans le sud-ouest de la France, est «un exemple à suivre».