Syrie: John McCain favorable à des frappes aériennes
John McCain, adversaire républicain de Barack Obama à l'élection présidentielle de 2008, s'est prononcé lundi en faveur de frappes aériennes contre les forces syriennes de Bachar al Assad.
Selon le sénateur américain, qui souhaite que les Etats-Unis prennent la tête de cette intervention, ces raids aériens devraient avoir pour objectif d'établir et de protéger des zones sécurisées permettant «l'acheminement d'une assistance humanitaire et militaire».
«Le but ultime de ces frappes aériennes devrait être de créer et de défendre de zones sécurisées en Syrie, particulièrement dans le nord, où les forces d'opposition pourraient s'organiser et préparer leurs actions politiques et militaires contre Assad», a-t-il expliqué dans un discours prononcé au Sénat.
«Ces zones sécurisées pourraient servir de plates-formes pour la distribution d'aide humanitaire et militaire, sous la forme d'armes et de munitions, de gilets pare-balles et d'autres équipements de protection, de renseignements tactiques, de matériel de communication sûr, de nourriture, d'eau et de matériel médical».
«Le temps commence à manquer»
«Le temps commence à manquer. Les forces d'Assad sont en marche», a-t-il souligné, jugeant que le recours à l'aviation était le seul moyen de les stopper, ce qui supposerait pour l'armée américaine de «supprimer» localement au moins les défenses antiaériennes.
L'élu républicain, ancien combattant de la guerre du Vietnam Et membre de la commission sénatoriale des forces armées, a estimé que l'aide dont les rebelles syriens avait le plus besoin à présent était d'être «soulagés des blindés d'Assad et des barrages d'artillerie contre de nombreuses villes toujours contestées». Homs, a-t-il ajouté, est «pour le moment perdue» mais d'autres villes ne le sont pas.
«Le moment est venu pour une autre politique», a insisté John McCain. «Assad doit comprendre qu'il ne gagnera pas.»
Et afin de contourner l'opposition de la Russie et de la Chine à l'ONU, le sénateur républicain appelle les Etats-Unis à obtenir l'engagement actif de partenaires arabes, comme l'Arabie saoudite, et d'alliés de l'Otan, Turquie en tête.