Russie: Poutine promet un mandat sous le signe de la stablilité
Vladimir Poutine a promis ce lundi de placer son troisième mandat au Kremlin sous le signe de la stabilité, malgré la longue période de turbulences qui se profile. "Dans le monde moderne, la stabilité est un bien que l'on n'obtient qu'au prix d'un travail acharné, en se montrant ouvert au changement et prêt à réformer en profondeur", écrit-il dans une tribune publiée lundi par les Izvestia, quotidien pro-gouvernemental.
Cette stabilité "n'a rien à voir avec la stagnation", souligne le Premier ministre à l'intention de ses détracteurs qui comparent son règne à celui de Léonid Brejnev, pendant lequel l'Union soviétique fut confronté à une longue période d'immobilisme. Vladimir Poutine ne se dit partisan ni des "subversifs" qui prônent des changements radicaux, ni des "gentlemen autosatisfaits" favorables au statu quo.
Un nouveau rassemblement de l'opposition le 4 février
A la tête de la Russie depuis 2000, d'abord en tant que chef de l'Etat puis comme Premier ministre, il devrait l'emporter sans difficulté lors de la présidentielle de mars, malgré la colère d'une partie de l'opinion après les législatives contestées de décembre. Lorsqu'il est arrivé aux affaires, la Russie était au bord de la faillite et de la sécession, rappelle-t-il, évoquant la crise financière entamée en 1998 et le conflit séparatiste tchétchène. Selon lui, la situation telle qu'elle est aujourd'hui aurait alors été jugée digne d'un scénario de science-fiction "superoptimiste".
Désormais, il s'agit de trouver les leviers de la croissance, explique le chef du gouvernement, qui se dit conscient des points à corriger dans sa politique actuelle, sans toutefois les détailler. Si la Russie est aujourd'hui prête à se plier aux "plus grandes exigences démocratiques", elle le doit à la justesse de ses choix politiques, dit-il sans évoquer les manifestations sans précédent du mois dernier.
Plusieurs dizaine de milliers de personnes se sont rassemblées le 24 décembre à Moscou pour dénoncer l'issue des élections, mais aussi la corruption, le népotisme et le recul des services publics qui, selon elle, caractérise son passage au pouvoir. Un nouveau rassemblement de l'opposition est prévu le 4 février.