Les hackers lancent une offensive tous azimuts contre Israël

WEB Les responsables israéliens confient qu'il «faudra un ou deux ans» avant de pouvoir repousser les attaques de hackers du monde entier...

© 2012 AFP
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Une campagne de piratage informatique contre Israël a frappé lundi les sites officiels de la Bourse de Tel-Aviv et de la compagnie aérienne El Al, inaccessibles au public, nouvel épisode d'une cyberoffensive revendiquée par des hackers arabes.
Une campagne de piratage informatique contre Israël a frappé lundi les sites officiels de la Bourse de Tel-Aviv et de la compagnie aérienne El Al, inaccessibles au public, nouvel épisode d'une cyberoffensive revendiquée par des hackers arabes. — Jack Guez afp.com

Une campagne de piratage informatique contre Israël a frappé lundi les sites officiels de la Bourse de Tel-Aviv et de la compagnie aérienne El Al, inaccessibles au public, nouvel épisode d'une cyberoffensive revendiquée par des hackers arabes.

La semaine dernière, des hackers affirmant être saoudiens ou palestiniens de Gaza ont révélé les coordonnées de dizaines de milliers de cartes de crédit appartenant à des Israéliens et attaqué des sites publics israéliens, tels celui des pompiers. «Il y a eu une attaque contre le site de la Bourse ce matin. Mais il est important de préciser que le système des transactions fonctionne sans problème», a affirmé la porte-parole de la Bourse, Idit Yaron.

Attaques qualifiées de «terrorisme» par Israël

Le site internet d'El Al, la compagnie aérienne nationale, était également inaccessible à la suite d'une cyberattaque. L'accès à une caisse d'assurance maladie, a aussi été sérieusement perturbé, selon la radio publique. Lundi matin, un pirate informatique se présentant sous le pseudonyme d'OxOmar avait averti qu'il allait attaquer dans la journée les sites de la Bourse de Tel-Aviv et d'El Al, avait indiqué le site internet israélien Ynet.

Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Dany Ayalon a qualifié ces attaques de «terrorisme» et menacé d'en «frapper» les auteurs dans le cyberespace. Un responsable d'un plan gouvernemental de lutte contre les cyberattaques, Yitzhak Ben Israël, a révélé à la radio qu'une Autorité chargée de la défense des données fonctionnait depuis le 1er janvier. «Mais ce n'est pas en deux semaines que l'on peut régler des problèmes, il faudra entre un et deux ans avant que nous puissions repousser les attaques de hackers du monde entier», s'est-il défendu.

Le Hamas salue «une nouvelle forme de résistance»

Il a précisé que des sites comme ceux de l'armée et du renseignement avaient été protégés en priorité «depuis une quinzaine d'années». En 2002, le gouvernement a ensuite étendu ces procédures de protection à des sites civils considérés comme «vitaux» tels que les compagnies d'électricité, de l'eau ou des chemins de fer. Des institutions civiles restent vulnérables, a-t-il souligné, sans préciser lesquelles «pour ne pas attirer l'attention des hackers». Le quotidien Haaretz avait pour sa part déploré récemment que cette Autorité de protection des données ne dispose ni du budget ni du personnel suffisant pour mener à bien sa mission.

Un porte-parole du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, Sami Abou Zouhri, a encouragé cette «nouvelle forme de résistance arabe et islamique contre l'occupation israélienne». «Le Hamas rend hommage aux hackers arabes et appelle la jeunesse arabe à jouer son rôle dans le cyberespace face aux crimes israéliens», a-t-il dit à l'AFP, les appelant à «ignorer les menaces israéliennes» de représailles.