Nucléaire iranien: Un site d'enrichissement d'uranium bientôt opérationnel

ARMEMENT Téhéran chercherait toujours, selon le dernier rapport de l'AIEA, à se doter de l'arme nucléaire...

Reuters
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La centrale nucléaire de Bushehr, en Iran, a été mise en service le 3 mars 2011.
La centrale nucléaire de Bushehr, en Iran, a été mise en service le 3 mars 2011. — M. ASGARIPOUR / AP / SIPA

Le site souterrain d'enrichisement d'uranium de Fordow, près de la ville  sainte de Qom (nord), sera bientôt opérationnel, a déclaré dimanche un  responsable iranien, une annonce susceptible de durcir le bras de fer  engagé entre Téhéran et l'Occident sur le dossier du nucléaire.

«Le site d'enrichissement nucléaire de Fordow sera opérationnel dans  un avenir proche (...) De l'uranium enrichi à 20%, à 3,5% et 4% pourra  être produit sur ce site», a déclaré Fereydoun Abbasi Davani, chef de  l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), cité par le  quotidien Kayhan.

Cette déclaration survient sur fond de tensions grandissantes entre  Téhéran et les puissances occidentales qui soupçonnent la république  islamique de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un  programme nucléaire civil. Téhéran assure que son programme atomique est  destiné uniquement à produire de l'électricité.  

    Embargo fin janvier?

Le 8 novembre, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a  publié un rapport concluant que l'Iran avait travaillé à la mise au  point de l'arme nucléaire et continuerait peut-être des recherches en ce  sens, dans le plus grand secret. Les pays de l'Union européenne sont parvenus cette semaine à un  accord de principe pour mettre en place un embargo sur le pétrole  iranien qui pourrait être mis au point d'ici fin janvier.

Téhéran, qui fournit environ 450.000 barils par jour aux Etats  membres de l'UE, a menacé de fermer le détroit d'Ormuz à la navigation  si les puissances occidentales décrétaient un embargo sur ses  exportations de pétrole.

La Ve flotte américaine a prévenu qu'elle ne tolèrerait aucune  perturbation du trafic via cette voie maritime stratégique pour les  approvisionnements en gaz et en pétrole de l'Occident. Le président américain Barack Obama a par ailleurs donné son feu  vert le 31 décembre à de nouvelles sanctions contre l'Iran afin de  convaincre Téhéran de cesser d'enrichir de l'uranium.