Uruguay: Vers une dépénalisation de l'avortement

Avec Reuters
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Le sénat uruguayen s'est prononcé mardi après un débat houleux en faveur de la  dépénalisation de l'avortement lors des douze premières semaines de grossesse. Le projet de loi doit à présent recevoir le feu vert de la chambre basse,  vraisemblablement en février, après la reprise des sessions parlementaires.

Dix-sept sénateurs ont approuvé le projet de loi, tandis que quatorze ont  voté contre, après près de dix heures de vifs échanges. Il y a trois ans, le prédécesseur du président José Mujica, Tabaré Vazquez,  avait refusé l'adoption de la dépénalisation de l'avortement, estimant qu'il  s'agissait d'une violation du droit à la vie.

«Ce projet de loi est une discrimination à l'égard des hommes. Comment la loi  peut-elle laisser à une femme seule la décision de mettre un terme à une  grossesse?», a déclaré le sénateur Alfredo Solari, qui appartient au parti  d'opposition Colorado. L'avortement a été interdit en Uruguay en 1938 et l'actuelle loi prévoit la  possibilité d'avorter dans des cas strictement définis, comme après un viol ou  lorsque la grossesse peut s'avérer dangereuse.