Cambodge: Une ex-dirigeante des Khmers rouges libérée pour raisons médicales

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L'ancienne ministre des Affaires sociales et première dame du régime khmer rouge Ieng Thirith, accusée notamment de génocide, n'est pas apte à être jugée et va être libérée, a annoncé jeudi le tribunal international de Phnom Penh.
L'ancienne ministre des Affaires sociales et première dame du régime khmer rouge Ieng Thirith, accusée notamment de génocide, n'est pas apte à être jugée et va être libérée, a annoncé jeudi le tribunal international de Phnom Penh. — Tang Chhin Sothy afp.com

L'ancienne ministre des Affaires sociales et première dame du régime khmer rouge Ieng Thirith, accusée notamment de génocide, n'est pas apte à être jugée et va être libérée, a annoncé ce jeudi le tribunal international de Phnom Penh.

L'annonce, à peine quelques jours avant le début du procès où elle devait comparaître avec les trois autres plus hauts responsables du régime encore en vie, fait suite à des expertises médicales ayant estimé qu'elle souffrait de démence. Le tribunal «ordonne la libération de l'accusée Ieng Thirith», a-t-il indiqué dans un jugement qui la déclare «non apte à être jugée».

Les procureurs ont 24 heures pour faire appel de cette décision.

Maladie d'Alzheimer?

Lors d'une audience en octobre, des experts médicaux avaient indiqué que l'ancienne ministre, âgée de 79 ans, souffrait de pertes de mémoire et probablement de la maladie d'Alzheimer.

Celle qui était considérée comme la «première dame» du Kampuchea démocratique (1975-79) aurait des «difficultés considérables» à suivre la procédure, avait alors estimé l'un des médecins nommés par la cour.

«Un procès et le maintien en détention d'une accusée qui n'a pas la capacité de comprendre la procédure contre elle ou de participer avec sincérité à sa propre défense ne servirait pas les intérêts de la justice», ont expliqué jeudi les juges.