Le Népal, une histoire mouvementée
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1923
L’indépendance du Népal est reconnu par la Grande-Bretagne
1924
Le servage est aboli
1950
Le roi Thibuvan, opposé au Premier ministre issu de façon aristocratique de la famille des Rana, se réfugie en Inde d’où il fomente un coup d’Etat
1951
Coup d’Etat du roi Thibuvan qui met fin à la dictature Rana
1959
Promulgation de la première Constitution pluraliste
1960
Le roi Mahendra, fils de Thibuvan, interdit tous les partis et rejette la Constitution
1980
Le roi Birendra, qui a accédé au trône en 1972, annonce un référendum sur le multipartisme suite à de violentes émeutes contre l’autoritarisme du régime
1989
Le roi déclare que l’interdiction des partis politiques est levée et que l’opposition peut diriger un gouvernement provisoire
1991
Premières élections libres depuis 32 ans. Le parti du Congrès népalais l’emporte
1996
Début de la rébellion maoïste
2001
- 1er juin : La famille royale est massacrée. Le prince héritier Dipendra est accusé du meurtre mais les rumeurs accusent rapidement son frère, Gyanendra, qui parvient au pouvoir.
- Novembre : Le Premier ministre Sher Bahadur Deuba (membre du Parti du Congrès) fait voter l’état d’urgence afin de mater la rébellion maoïste
2002
Le roi, soutenu par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, renvoie le Parlement mais conserve le Premier ministre
2005
- 1er février : Le roi Gyanendra limoge le gouvernement, prend les pleins pouvoirs, instaure l'état d'urgence et suspend les droits fondamentaux.
- 2 février : Gyanendra prend la tête d'un nouveau gouvernement.
- 3 septembre : Les rebelles maoïstes annoncent un cessez-le-feu qui durera quatre mois.
- 22 novembre : Les sept principaux partis et les maoïstes concluent un accord pour rétablir la démocratie.
2006
- 2 janvier : Les maoïstes mettent fin à la trêve.
- 20 janvier : Les autorités placent Katmandou sous couvre-feu afin d'empêcher le déroulement d'une grande manifestation en faveur de la démocratie. Des opposants sont arrêtés.
- 26 janvier : La grève générale est déclarée par l’opposition alors que de nouveaux heurts éclatent entre manifestants et forces de l'ordre.
- 2 février : Amnesty International annonce que plus de 1.350 personnes ont été arrêtées depuis le 19 janvier.
- 8 février : Le roi convoque des élections municipales contestées par les sept principaux partis politiques mais la participation est minimale : Gyanendra perd son pari.
- 19 février : Un millier de personnes manifestent à Katmandou à l'occasion de la "journée de la démocratie".
- 14 mars : Début d'un blocus anti-monarchique à l'appel des maoïstes.
- 3 avril : Les maoïstes annoncent un cessez-le-feu unilatéral dans Katmandou.
- 6 avril : Plus de 300 manifestants sont arrêtés alors que l'opposition et les maoïstes lancent une grève générale.
- 8 avril : Le gouvernement instaure un couvre-feu et coupe les lignes de téléphones mobiles pour contrecarrer les manifestations. Un opposant est tué par la police.
- 9 avril : Des milliers de manifestants défient le couvre-feu imposé dans plusieurs
villes.
- 10 avril : Washington demande à Gyanendra de "rétablir immédiatement la démocratie" dans son pays. Le 11, l'Union européenne fait une demande analogue.
- 12 avril : Levée du couvre-feu dans Katmandou.
- 13 avril : Levée du couvre-feu nocturne dans Katmandou et ses environs et rétablissement des lignes des téléphones portables. Gyanendra appelle à des élections générales. Son appel est rejeté par l'opposition le lendemain.
- 15 avril : Des milliers de Népalais défilent à Katmandou aux cris de "Pendez le roi Gyanendra". L'opposition, qui réclame une nouvelle Constitution, s'engage à renforcer ses actions.
- 16 avril : L'opposition appelle au boycottage général du pouvoir royal, à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
- 17 avril : Les autorités déploient l'armée pour assurer l'approvisionnement de Katmandou et menacent d'instaurer l'état d'urgence