A Paris, le Premier ministre pakistanais défend ses services secrets

Avec Reuters
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Le Premier ministre pakistanais, Yusuf Raza Gilani, en visite à Paris, a répondu ce mercredi aux critiques de ceux qui s'étonnent que le Pakistan n'ait pas été capable de débusquer Oussama ben Laden, tué lundi dans une résidence d'Abbottabad, ville proche d'Islamabad.

«Il y a un raté des services de renseignements du monde entier et pas seulement de ceux du Pakistan», a-t-il déclaré à la presse, dans le cadre d'une rencontre avec le Medef.

«Nous partageons nos renseignements avec le reste du monde»

«Bien sûr, nous partageons nos renseignements avec le reste du monde, y compris avec les Etats-Unis, si quelqu'un signale qu'il y a (...) des lacunes du côté pakistanais, cela signifie qu'il y a des lacunes du monde entier», a-t-il poursuivi.

Depuis l'annonce de la mort du chef de file d'Al-Qaida, les gouvernements occidentaux s'interrogent sur la loyauté des services secrets pakistanais dans leur lutte contre l'extrémisme islamiste. Islamabad était déjà accusé depuis longtemps de jouer double-jeu.

«Aujourd'hui, nous devrions recevoir des messages positifs parce que personne (...) ne peut combattre seul le terrorisme. Le Pakistan est une partie de la solution et non une partie du problème», a plaidé Gilani.