julian assange sous les verrous
« C'est finalement arrivé », a réagi Daniel Assange sur Twitter, hier matin. En cause : l'arrestation de son père par Scotland Yard, alors qu'il se présentait volontairement à une convocation de la police britannique. Et le combat continue pour les avocats de Julian Assange, qui refusent toute extradition vers la Suède.
« Ne tirez pas sur le messager »
Hier, la Cour de justice de Westminster a aussi rejeté la libération sous caution du cofondateur de WikiLeaks. Il reste donc en détention provisoire jusqu'au 14 décembre, date de l'audience sur son extradition éventuelle. Car les procureurs suédois réclament le retour de l'Australien, soupçonné de « crimes sexuels », selon l'avis de recherche d'Interpol, sur deux femmes, en août dernier. « Il n'est pas poursuivi pour viol au sens où nous l'entendons, explique Cédric Manara, professeur de droit à l'Edhec. Mais pour quelque chose de spécifique au droit suédois. » A savoir, le « sexe par surprise », assimilé au viol lorsque le rapport s'est déroulé sans préservatif, contre l'avis de la partenaire. Des allégations réfutées par Julian Assange. Son avocat, Mark Stephens, n'hésite pas, lui, à estimer que la justice suédoise est sous influence, craignant que la Suède ne soit qu'un premier pas vers les Etats-Unis. Et avec l'ouragan soulevé par la mise en ligne progressive des 250 000 télégrammes secrets américains, l'homme n'y est pas le bienvenu. Même si aucun chef d'inculpation n'a été trouvé. En attendant, les documents continueront à tomber sur le site. Des publications à nouveau justifiées parJulian Assange, hier, dans une tribune au quotidien The Australian. « Ne tirez pas sur le messager parce qu'il révèle des vérités qui dérangent. »