CONDITIONSLes pays arabes et musulmans conditionnent la paix au retrait israélien

Guerre au Proche-Orient : Les pays arabes et musulmans lient la paix au retrait israélien des territoires occupés

CONDITIONSLors d’un sommet en Arabie saoudite, lundi, les dirigeants arabes et musulmans ont exigé le retrait d’Israël des territoires occupés. Ils ont aussi réaffirmé leur soutien à la création d'un Etat palestinien
Lors d’un sommet en Arabie saoudite, lundi, les chefs d’Etat de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique ont unanimement réclamé le retrait total d’Israël des territoires occupés
Lors d’un sommet en Arabie saoudite, lundi, les chefs d’Etat de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique ont unanimement réclamé le retrait total d’Israël des territoires occupés - M. Y. Kaya/Anadolu/AFP
20 Minutes avec AFP

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Lors d’un sommet en Arabie saoudite, lundi, les chefs d’Etat de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique ont unanimement réclamé le retrait total d’Israël des territoires occupés depuis 1967, incluant la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan syrien. « Une paix juste et globale dans la région […] ne peut être obtenue sans mettre un terme à l’occupation israélienne », stipule la déclaration finale du sommet, qui s’appuie sur les résolutions de l’ONU et le plan de paix arabe de 2002. Ils ont également réaffirmé leur soutien à la création d’un Etat palestinien indépendant.

De son côté, le gouvernement de Benyamin Netanyahou s’oppose fermement à la création d’un Etat palestinien. « Ce n’est pas aujourd’hui un projet réaliste », a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, arguant qu’un tel Etat deviendrait un « Etat Hamas ». Toutefois, la position d’Israël va à l’encontre des aspirations de la majorité de la communauté internationale, favorable à la solution à deux Etats.

Condamnation des actions de l’armée israélienne

Les participants au sommet ont aussi « fermement condamné » les actions de l’armée israélienne, qualifiées de « crime de génocide […] en particulier dans le nord de la bande de Gaza au cours des dernières semaines », où l’armée israélienne mène une offensive depuis le 6 octobre. Ils ont appelé la communauté internationale à « interdire l’exportation ou le transfert d’armes et de munitions à Israël » et condamné « les attaques continues des autorités israéliennes […] contre l’ONU ».

« Le monde attend » que la future administration Trump, mette « immédiatement » fin aux guerres à Gaza et au Liban, a pour sa part déclaré à Ryad le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Aref. Il a qualifié les assassinats des dirigeants du Hamas palestinien, en juillet à Téhéran, et du Hezbollah libanais, fin septembre près de Beyrouth, de « terrorisme organisé » de la part d’Israël. Parallèlement, le Hezbollah a annoncé être « prêt pour une guerre de longue durée », tandis que l’armée israélienne exclut tout cessez-le-feu sans la « capitulation » du mouvement islamiste libanais.

Réchauffement entre l’Iran et l’Arabie saoudite

Sur fond de conflit régional, ce sommet a également mis en lumière un rapprochement stratégique entre l’Arabie saoudite et l’Iran, après sept années de tensions. Le prince héritier Mohammed ben Salmane a qualifié l’Iran de « République sœur », tout en appelant Israël à « s’abstenir d’attaquer » son voisin. L’Iran, allié du Hezbollah et du Hamas, a dénoncé les assassinats ciblés de dirigeants palestiniens et libanais par Israël comme du « terrorisme organisé ».

L’Arabie saoudite, qui cherche à s’extraire du conflit au Yémen, condamne toutefois le Hezbollah comme une organisation terroriste. Malgré des discussions sur un possible cessez-le-feu au Liban, les tensions restent vives, Israël conditionnant tout accord à une neutralisation complète du Hezbollah.