WarfareUn commando israélien soupçonné d’avoir brouillé des radars de l’ONU

Guerre au Proche-Orient : Un commando israélien soupçonné d’avoir brouillé les radars de la Finul, force de l’ONU

WarfareL’armée israélienne a utilisé un canot militaire rapide équipé de dispositifs avancés capables de perturber les radars lors de l’enlèvement d’un agent de haut rang du Hezbollah au Liban, avance une enquête judiciaire
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«L’opération a été menée avec précision et rapidité », selon une source judiciaire. L’enquête préliminaire sur l’enlèvement revendiqué par Israël d’un Libanais décrit comme un « agent » du Hezbollah indique que l’armée israélienne aurait brouillé des radars de l’ONU. Cette dernière aurait utilisé « un canot militaire rapide équipé de dispositifs avancés capables de perturber les radars » de la Finul, la force de l’ONU déployée au Liban.

Israël a confirmé samedi avoir capturé un « agent de haut rang du Hezbollah » lors d’une opération menée par une unité d’élite de la marine à Batroun, au nord de Beyrouth, après qu’une source militaire au Liban a fait état de l’enlèvement d’un « civil » par un « commando naval ».

L’homme enlevé, Imad Amhaz, est âgé d’une trentaine d’années. Une source proche du dossier à Batroun avait assuré qu’il suivait une formation à l’Institut des sciences maritimes et technologiques (Marsati) et résidait dans des logements de l’Institut.

« Un crime de guerre », d’après une source judiciaire

L’Allemagne assume le commandement de la force navale de la Finul depuis 2021. Selon son site Internet, cette force est chargée de soutenir la marine libanaise dans la surveillance de ses eaux territoriales, d’assurer la sécurité des côtes et d’empêcher l’entrée d’armes ou de matériels connexes au Liban par voie maritime, sans autorisation.

La source a décrit l’incident comme étant « un crime de guerre ayant conduit à une violation de la souveraineté nationale et à l’enlèvement d’un citoyen libanais […] d’autant que le crime a été commis dans une zone sûre », épargnée par le conflit entre le Hezbollah pro-iranien et Israël qui a tourné à la guerre ouverte depuis fin septembre.

La partie libanaise « ne peut pas soumettre les forces de la Finul à une enquête ni leur demander de lui fournir des informations ou des images surveillées par ses radars car elles bénéficient d’une immunité », a-t-elle poursuivi.