CinémaQu’ont obtenu les acteurs de Hollywood, dans l’accord de fin de grève ?

Grève à Hollywood : Qu’ont obtenu les acteurs, après la ratification de l’accord ?

CinémaL’accord comprend notamment une revalorisation importante des salaires minimums et un système de primes pour les acteurs tournant dans une production populaire en streaming
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Fin du feuilleton. Après des mois de grève, les acteurs de Hollywood ont ratifié l’accord avec les studios mettant un terme à leur mouvement et marquant le « retour en force » d’une industrie paralysée. Mais qu’ont obtenu les acteurs avec cet accord ? 20 Minutes fait le point pour vous.

De meilleurs salaires

Conclu après cent dix-huit jours de grève, l’accord comprend notamment une revalorisation importante des salaires minimums et un système de primes pour les acteurs tournant dans un film ou une série qui rencontre le succès lors de sa diffusion en streaming.

Les opposants à la ratification jugent toutefois que l’audience requise pour engendrer le versement d’une prime liée à la diffusion en streaming était trop élevée, ce qui ne bénéficierait qu’aux acteurs les mieux lotis. Il prévoit également une enveloppe de plus d’un milliard de dollars de compensations et avantages pour les comédiens.

Un encadrement de l’IA

Bien que perçue comme une formalité, la ratification laissait l’industrie quelque peu nerveuse, certains termes du contrat suscitant l’opposition nette d’acteurs, notamment sur l’intelligence artificielle (IA). « Le contrat est merdique », estimait ainsi avant le vote Michael Vaccaro, qui compte parmi les dizaines d’acteurs engagés publiquement contre la ratification.

« J’ai voté contre. Et je suis tout à fait prêt à reprendre la grève. Absolument, à 100 % », assurait le comédien à l’AFP. L’accord entend instaurer des garde-fous contre l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA), une première. Les interprètes craignent d’être bientôt remplacés par des « acteurs » entièrement numériques, générés par l’intelligence artificielle en assemblant des parties de corps de nombreux humains différents à partir d’archives cinématographiques. Le contrat n’empêche pas les studios d’utiliser l’IA, mais il contient une clause les obligeant à informer le syndicat chaque fois que cette technologie est utilisée. Le SAG-AFTRA aurait alors le droit de négocier des compensations au nom des acteurs concernés, même si les critiques affirment qu’ils seraient difficiles à identifier.