Haut-Karabakh : Au moins 20 morts dans une explosion, en plein exode arménien
drame Près d’une semaine après l’offensive éclair de Bakou, au moins 13.000 personnes ont fui la région
Un drame en plein exode. Alors qu’au moins 13.000 personnes venant du Haut-Karabakh ont fui en Arménie, un dépôt de carburant a explosé dans l’enclave, provoquant la mort d’au moins 20 personnes. Les autorités séparatistes, qui ont annoncé le drame, demandent une assistance extérieure urgente pour secourir les 280 blessés et faire face à la situation.
« Des dizaines de patients sont toujours dans un état critique », ont précisé les autorités dans un communiqué, alors que l’exode se poursuit. Arrivés à bord de voitures ou d’autobus, des milliers d’habitants du Haut-Karabakh ont déjà trouvé refuge en Arménie. Ces civils fuient malgré la promesse de l’Azerbaïdjan, réitérée lundi par son président Ilham Aliev, que les droits des Arméniens dans cette enclave conquise par son armée seraient « garantis ».
Deux cents morts après l’invasion éclair de la semaine dernière
Il s’exprimait au côté de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, acteur clé dans la région, quelques jours seulement après la victoire des soldats azerbaïdjanais contre les troupes de la « république » autoproclamée du Haut-Karabakh, une région en majorité peuplée d’Arméniens, rattachée en 1921 à l’Azerbaïdjan par le pouvoir soviétique.
L’Union européenne doit recevoir mardi à Bruxelles de hauts représentants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, deux anciennes républiques soviétiques qui se sont affrontées militairement au haut-Karabakh de 1988 à 1994 (30.000 morts) et à l’automne 2020 (6.500 morts). Le bilan de l’invasion éclair de la semaine dernière est de 200 morts, selon la partie arménienne.
Outre l’angoisse qui règne parmi les quelque 120.000 habitants de la région, la situation humanitaire demeure très tendue. L’afflux dans cette ville d’une vingtaine de milliers d’habitants, première étape pour les réfugiés du Haut-Karabakh, a commencé dans la soirée de dimanche. Passé le poste de Kornidzor, tout de suite après la frontière, ceux qui n’ont « nulle part où aller », comme Valentina Asrian, sont amenés là.