Afrique du Sud : L’industrie du poulet menacée par « la pire » épizootie de grippe aviaire

Pénurie Quantum Foods, un des poids lourds du marché, a déploré des pertes dans ses élevages à hauteur de quelque 5,3 millions de dollars, soit deux millions de poulets

20 Minutes avec AFP
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L'industrie du poulet est menacée par la grippe aviaire (illustration).
L'industrie du poulet est menacée par la grippe aviaire (illustration). — Alexander Ryumin/TASS/Sipa USA

Les éleveurs de volailles en Afrique du Sud ont mis en garde contre la menace d’une pénurie de poulet dans les prochains mois, l’industrie étant durement frappée par une épizootie de grippe aviaire décrite comme « la pire » jamais connue dans le pays.

Quantum Foods, un des poids lourds du marché, a déploré vendredi des pertes dans ses élevages à hauteur de quelque 5,3 millions de dollars (4,9 millions d’euros), soit deux millions de poulets, à cause du virus.

La veille, le plus gros producteur du pays, Astral, avait annoncé que le marché souffrait déjà d’une pénurie d’œufs, estimant que « cette flambée de grippe aviaire est la pire que l’Afrique du Sud ait jamais connue ».

Propagation à « une vitesse alarmante »

Le virus « a déjà provoqué une pénurie d’œufs et on s’attend à ce que l’approvisionnement en viande de volaille soit affecté de manière négative dans les mois à venir », a souligné dans son dernier rapport d’activité Astral, qui accuse 11,7 millions de dollars de pertes liées au virus.

L’Afrique du Sud est l’un des premiers producteurs de volailles du continent. Les premiers cas de grippe aviaire dans des élevages commerciaux sont apparus cette année en avril, selon l’Association sud-africaine de l’aviculture.

Selon l’organisation, les éleveurs sont confrontés à deux souches du virus, H5N1 et H7N6. Cette dernière se propage « à une vitesse alarmante » notamment dans la province la plus peuplée rassemblant Pretoria et la capitale économique Johannesburg, selon Astral.

Des cas tout au long de l’année

A travers le monde, la grippe aviaire contamine de plus en plus de mammifères, allant du renard au lion de mer, faisant craindre que le virus ne s’adapte pour contaminer plus facilement les humains, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La contagion est généralement saisonnière mais ces dernières années des cas sont apparus tout au long de l’année, les experts considérant désormais l’épizootie comme la plus importante jamais observée.