Un enfant noir de 9 ans plaqué au sol par un policier dans une école primaire de Belgique

INTERVENTION En arrivant à l’école, la femme a vu son fils à plat ventre sur le sol, maintenu par le genou d’un policier

20 Minutes avec agence
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L'enfant a été maîtrisé par les policiers au beau milieu du couloir de l'établissement scolaire. (Photo d'illustration)
L'enfant a été maîtrisé par les policiers au beau milieu du couloir de l'établissement scolaire. (Photo d'illustration) — Pixabay / elizabethaferry

Scène inimaginable dans une école. Un enfant de 9 ans a été plaqué au sol et maîtrisé par un policier le 5 septembre dans une école primaire de Nalinnes (Belgique), rapporte Midi Libre. Il serait apparemment devenu « incontrôlable » après avoir subi des insultes racistes de la part d’un autre enfant, toujours selon le quotidien.

La mère du garçon a été appelée le jour des faits par la direction de l’école, qui lui a indiqué qu’elle devait venir récupérer son fils. Entre-temps, la police a été appelée. En arrivant dans l’établissement, la mère a aperçu son enfant au sol, immobilisé et maintenu par un policier qui avait son genou sur le dos. « Mon fils était plaqué au sol comme George Floyd », se souvient celle qui a eu la présence d’esprit de filmer la scène.


Le garçon visé par un procès-verbal

Dans la vidéo, on entend le policier expliquer que l’enfant était au sol car il avait « fait un doigt d’honneur à la police ». La directrice a ensuite expliqué à la mère que son fils était entré dans une forte colère après avoir été traité de « sale noir » et de « chocolat gratiné ».

Il aurait détaché un bloc et l’aurait jeté sur des professeurs, restant « incontrôlable » malgré les tentatives d’apaisement du personnel. « En une semaine, c’est la troisième fois qu’il se fait traiter de sale nègre », a confié la mère au média belge RTBF.

Le 7 septembre, le parquet de Charleroi a confirmé qu’un procès-verbal pour indiscipline avait été ouvert à l’encontre du petit garçon plaqué au sol. « C’est un comportement assez problématique et cela risque probablement d’être renvoyé devant les services d’aide à la jeunesse », a ajouté le parquet.