Haut-Karabakh : Quatre soldats arméniens tués et trois militaires azerbaïdjanais blessés lors d’un affrontement
conflit Les derniers combats meurtriers dans la région remontaient au 28 juin dernier
Entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, les tensions sont toujours vives. Au moins quatre soldats arméniens ont été tués et trois militaires azerbaïdjanais blessés lors de nouveaux accrochages près de la frontière, dans un contexte de conflit larvé au Nagorny-Karabakh. La région de Sotk, où a eu lieu l’accrochage selon Erevan, se situe dans le sud-est de l’Arménie, à la frontière avec l’Azerbaïdjan, où les incidents sont courants entre les armées des deux pays.
Le dernier accrochage meurtrier d’importance remontait au 28 juin, quand quatre soldats arméniens avaient déjà été tués dans le Nagorny-Kabarakh, région séparatiste à majorité arménienne disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Bakou et Erevan s’étaient accusés mutuellement de la responsabilité de cette nouvelle escalade dans cette zone montagneuse au cœur des tensions depuis les années 1990.
Le processus de paix au point mort malgré les médiations
Ces incidents armés à la frontière interviennent alors qu’Erevan accuse Bakou depuis décembre d’entraver l’approvisionnement vers le Nagorny-Karabakh, en bloquant une route cruciale, le corridor de Latchine, provoquant des pénuries et une « crise humanitaire ».
Bakou, qui défend l’installation d’un point de contrôle en invoquant des raisons de sécurité, affirme que le transport civil peut circuler sans entrave via cet axe terrestre. Dans ce contexte délicat, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait estimé mi-juillet auprès de l’AFP qu’une nouvelle guerre de son pays avec l’Azerbaïdjan était « très probable ».
La dernière guerre entre les deux pays, en 2020, s’était soldée par une défaite de l’Arménie, qui avait dû céder des territoires à l’Azerbaïdjan dans et autour du Nagorny-Karabakh. Le processus de paix est depuis au point mort, malgré les efforts de médiation de la Russie, des Européens et des Etats-Unis.