Somalie : L’attaque d’un hôtel à Mogadiscio fait neuf morts et dix blessés
terrorisme Sept combattants islamistes proches d’Al Qaida ont pris d’assaut l’hôtel en début de soirée
Sur le front de mer de Mogadiscio, l’hôtel Pearl Beach a subi deux assauts en une soirée. Le premier, revendiqué par les combattants islamistes shebab, proches d’Al Qaida, a débuté peu avant 20 heures vendredi, quand sept assaillants ont pris le contrôle de l’hôtel. Le second est venu de la police, venu déloger les terroristes, et s’est terminé vers deux heures du matin, après des échanges de tirs nourris.
« Six civils ont péri dans l’attaque (…) et dix autres ont été blessés. Trois membres courageux des forces de sécurité ont aussi péri », a indiqué la police dans un communiqué, qui précise que 84 personnes qui étaient dans l’hôtel Pearl Beach ont été secourues et sont indemnes. Les sept assaillants ont tous été tués.
« On pensait que la sécurité s’améliorait dans la ville ces dernières semaines »
Vendredi soir, des témoins avaient fait état de tirs nourris près de l’établissement somalien. Plusieurs ambulances étaient stationnées à proximité. « Je me trouvais près du restaurant du Pearl Beach quand une forte explosion a retenti devant le bâtiment », affirme un témoin, Abdirahim Ali. « J’ai réussi à m’enfuir, mais il y a eu ensuite des tirs nourris et les forces de sécurité sont arrivées en force ». Yaasin Nur, qui se trouvait à proximité, explique que le restaurant de l’hôtel « était plein de monde car il avait été récemment rénové ».
« L’attaque dans un quartier populaire de Mogadiscio est un peu un choc, étant donné que l’on pensait que la sécurité s’améliorait dans la ville ces dernières semaines », a déclaré à l’AFP Omar Mahmood, analyste spécialiste de l’Afrique de l’Est à l’International Crisis Group (ICG). « Il semble que les shebab entreprennent une série d’attaques pour ralentir une éventuelle offensive du gouvernement et de ses alliés ». Les shebab mènent depuis plus de quinze ans une insurrection contre le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale et ont souvent pris pour cible les hôtels, qui accueillent généralement de hauts fonctionnaires somaliens et étrangers.