Etats-Unis : Des policiers auraient peint une croix gammée sur sa voiture, il reçoit 750.000 dollars

ARRANGEMENT Les policiers de Torrance (Etats-Unis) soupçonnés de vandalisme ont été renvoyés et seront prochainement jugés

20 Minutes avec agence
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Les policiers avaient affirmé que les dégradations avaient eu lieu à la fourrière. Photo d'illustration.
Les policiers avaient affirmé que les dégradations avaient eu lieu à la fourrière. Photo d'illustration. — Richard Vogel/AP/SIPA

Un homme de culture juive habitant à Torrance, en Californie (États-Unis), avait été arrêté et avait vu sa voiture mise en fourrière par la police en janvier 2020. Deux jours plus tard, en récupérant son véhicule, il avait constaté qu’une croix gammée avait été peinte à la bombe sur le siège arrière. Visée par une plainte depuis janvier 2022, la Ville de Torrance a finalement trouvé un accord avec l’automobiliste et lui a versé 750.000 dollars, rapporte The Guardian ce mardi.

En janvier 2020, l’homme avait été arrêté pour des soupçons de vol de courrier. En plus de la croix gammée, sa voiture avait été également salie avec des céréales et de la protéine en poudre. Un smiley avait par ailleurs été dessiné sur le siège avant à la bombe de peinture. Les agents avaient alors assuré à l’homme que ces dégradations avaient eu lieu à la fourrière. Le Californien était quant à lui persuadé que ce sont les policiers qui avaient dessiné la croix gammée le soir de l’arrestation.

Une procédure de la ville et une plainte de la victime

Dès août 2021, le procureur du comté de Los Angeles (Etats-unis) avait engagé une procédure contre les ex-agents concernés. Ceux-ci ont été renvoyés de la police en mars 2020, indique chaîne de télévision locale KABC. Cinq mois plus tard, la victime a directement porté plainte contre la commune. « Je gère des recours contre des policiers depuis trente-neuf ans et je n’ai jamais rien vu de tel », a témoigné Jerry Steering, l’avocat du Californien.



L’enquête qui a visé les deux agents a par ailleurs permis d’identifier de nombreux SMS racistes, homophobes et antisémites échangés avec au moins 13 autres membres actuels et passés de la police de Torrance, raconte le Los Angeles Times. Ces fonctionnaires ont été sanctionnés. Les deux agents suspectés de vandalisme, qui ont plaidé non coupable, attendent quant à eux leur procès.