« Il est temps » pour la Suède et la Finlande d’intégrer l’Otan, estime son secrétaire général

géopolitique Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, souhaite que la Turquie et la Hongrie ratifient l’entrée des deux pays scandinaves. Ils traînent des pieds

20 Minutes avec AFP
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Le secrétaire général de l'Otan, M. Jens Stoltenberg, prend la parole lors d'une conférence de presse tenue à la suite de la réunion de l'Assemblée générale de l'OTAN.
Le secrétaire général de l'Otan, M. Jens Stoltenberg, prend la parole lors d'une conférence de presse tenue à la suite de la réunion de l'Assemblée générale de l'OTAN. — Olivier Matthys/AP/SIPA

Le chef de l’Otan est en Turquie pour tenter de convaincre Ankara de l’urgence d’une adhésion de la Suède et la Finlande à l’Alliance atlantique. Mais la Turquie est toujours réticente.

« Je continue de penser qu’il est temps maintenant de ratifier [l’adhésion] à la fois de la Finlande et de la Suède », a ainsi déclaré jeudi Jens Stoltenberg lors d’une conférence de presse avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

Le secrétaire général de l’Otan avait pour la première fois mardi évoqué publiquement l’hypothèse d’une entrée de la Finlande avant la Suède dans l’Alliance. Il avait cependant affirmé chercher à obtenir « le plus rapidement possible » les dernières ratifications de la Turquie et de la Hongrie pour les deux pays.

La Suède n’a pas rempli ses obligations, selon Ankara

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a suggéré début février que le Parlement turc pourrait ratifier l’adhésion de la Finlande sans celle, déposée conjointement, de la Suède, qui reste bloquée par Ankara.



« Il ne serait pas réaliste d’affirmer que la Suède a pleinement rempli ses obligations découlant du protocole d’accord » signé en juin entre la Turquie, la Suède et la Finlande, a réaffirmé jeudi le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu. Il a répété que la Turquie était prête à « évaluer le processus d’adhésion de la Finlande à l’Otan séparément de celui de la Suède ». La Turquie reproche entre autres à la Suède d’héberger des militants et des sympathisants kurdes qu’elle qualifie de « terroristes », notamment ceux du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Turquie et Hongrie freinent

Les dirigeants des 30 pays membres de l’Otan ont pris la décision d’inviter la Suède et la Finlande à rejoindre l’Alliance lors d’un sommet à Madrid en juillet 2022. Trente pays ont signé les protocoles d’adhésion et 28 les ont ratifiés. Seules la Turquie et la Hongrie n’ont pas encore fait ratifier leur accord.

La décision en janvier des autorités suédoises d’autoriser une manifestation devant l’ambassade de Turquie à Stockholm, au cours de laquelle un Coran a été brûlé, a provoqué l’ire d’Ankara qui a mis un coup d’arrêt aux négociations en reportant notamment une réunion tripartite prévue pour février.