Islande : Abandon des charges d’attentat par les magistrats

Justice Les accusations contre les deux hommes soupçonnés de planifier le tout premier attentat islandais étaient trop vagues

20 Minutes avec AFP
— 
Considérée comme le « pays le plus paisible du monde », la tranquillité coutumière de l'Islande a récemment été brisée par une série de fusillades et d'agressions à l'arme blanche. Récemment, quatre hommes ont été interpellés, soupçonnés d'avoir planifier un attentat terroriste. (image d'illustration)
Considérée comme le « pays le plus paisible du monde », la tranquillité coutumière de l'Islande a récemment été brisée par une série de fusillades et d'agressions à l'arme blanche. Récemment, quatre hommes ont été interpellés, soupçonnés d'avoir planifier un attentat terroriste. (image d'illustration) — AFP

Lundi, les magistrats du tribunal de Reykjavík ont abandonné les charges contre deux hommes soupçonnés de planifier un attentat en Islande, un pays où jamais un acte terroriste n’a été commis.

« L’affaire est vaste et sans précédent. Compte tenu de l’incident et de la nature des infractions alléguées, des exigences élevées doivent être faites pour la clarté dudit acte d’accusation », a motivé le juge Dadi Kristjánsson dans sa décision consultée par l’AFP. Or, d’après le magistrat, les accusations étaient trop vagues.

« C’est une bonne décision et avec des arguments solides », s’est félicité Sveinn Andri Sveinsson, avocat de l’un des deux prévenus. Les deux accusés restent poursuivis pour détention et fabrication illégales d’armes à feu. « On peut également lire entre les lignes que l’on n’a pas grand-chose sur quoi s’appuyer […]. Etant donné qu’il n’y a pas beaucoup de preuves concernant les intentions des accusés », a ajouté l’avocat.

Des armes semi-automatiques

Le 22 septembre, la police de Reykjavik annonçait au cours d’une conférence de presse inédite qui avait stupéfié le pays l’arrestation, après une opération d’envergure dans plusieurs municipalités dans et autour de la capitale islandaise, de quatre Islandais d’une vingtaine d’années soupçonnés de préparer une « attaque terroriste » contre des personnalités et des bâtiments institutionnels sur l’île volcanique de l’Atlantique nord.



De nombreuses armes, pour certaines semi-automatiques, avaient été saisies au cours des perquisitions. Deux individus avaient finalement été rapidement mis hors de cause. Le parquet dispose de trois jours pour faire appel de cette décision.