Ballon espion aux Etats-Unis : Pékin affirme que l’incident sert de prétexte pour « diffamer » la Chine

Tensions Les autorités chinoises évoquent une intrusion « involontaire »

20 Minutes avec AFP
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Un ballon à haute altitude flotte au-dessus de Billings, dans le Montana, le mercredi 1er février 2023.
Un ballon à haute altitude flotte au-dessus de Billings, dans le Montana, le mercredi 1er février 2023. — Larry Mayer/AP/SIPA

Les tensions entre Washington et Pékin ne cessent de croître. Ce samedi, la Chine a estimé que le survol controversé aux Etats-Unis d’un ballon d’observation chinois servait de prétexte pour « diffamer » l’Empire du milieu. Le Pentagone a annoncé vendredi avoir détecté un aérostat de grande taille au-dessus des Etats-Unis, et assuré n’avoir aucun doute sur sa provenance chinoise et son usage à des fins d’espionnage.

Les autorités chinoises, qui évoquent une intrusion « involontaire », ont exprimé leurs « regrets ». Au vu de cette affaire qui fait grand bruit aux Etats-Unis, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a reporté une rare visite prévue à Pékin, censée apaiser les tensions avec le rival chinois. « Certains politiciens et médias américains utilisent l’incident comme un prétexte pour attaquer et diffamer la Chine », a fustigé samedi dans un communiqué le ministère chinois des Affaires étrangères.

Report de la visite de Blinken

« La Chine se conforme toujours strictement au droit international (…) et n’a jamais violé le territoire et l’espace aérien d’un pays souverain », ajoute le ministère en référence au survol aux Etats-Unis d’un ballon d’observation chinois. La visite d’Antony Blinken à Pékin, initialement prévue dimanche et lundi, est « reportée » et sera reprogrammée quand « les conditions seront réunies », selon un haut responsable du secrétariat d’Etat sous couvert d’anonymat.

« En réalité, ni la Chine ni les Etats-Unis n’avaient [officiellement] annoncé de visite », a commenté samedi le ministère chinois des Affaires étrangères. « La publication d’informations [liées à cette visite] est la décision seule des Etats-Unis », a-t-il ajouté.