Etats-Unis : Le Texas prépare l’exécution d’un homme condamné pour le meurtre d’un policier

Peine de mort Lors de son procès, Wesley Ruiz avait assuré avoir craint pour sa vie et tiré dans un geste « d’autodéfense »

20 Minutes avec AFP
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Cette image fournie par le ministère de la Justice pénale du Texas montre le condamné à mort du Texas Wesley Ruiz, qui a été reconnu coupable d'avoir tué par balle un policier de Dallas en 2007.
Cette image fournie par le ministère de la Justice pénale du Texas montre le condamné à mort du Texas Wesley Ruiz, qui a été reconnu coupable d'avoir tué par balle un policier de Dallas en 2007. — /AP/SIPA

Des soupçons de racisme avaient entaché son procès. Un Américain condamné à la peine de mort pour le meurtre d’un policier doit être exécuté mercredi soir au Texas. Sauf si la Cour suprême des Etats-Unis lui accorde un sursis à la dernière minute, Wesley Ruiz, un homme hispanique de 43 ans, recevra une injection létale dans le pénitencier de Huntsville.

En 2007, à Dallas, il avait été pris en chasse par des policiers qui soupçonnaient son véhicule d’être impliqué dans un homicide. A l’issue d’une course-poursuite, il avait tiré un coup de feu sur un policier qui tentait de briser la fenêtre de sa voiture avec sa matraque. La balle avait tué cet agent. Lors de son procès, Wesley Ruiz avait assuré avoir craint pour sa vie et tiré dans un geste « d’autodéfense », rappelle la presse locale. Les jurés l’avaient tout de même condamné à la peine capitale.

Un « animal », « un chien fou »

Dans les années suivantes, ses avocats ont intenté, en vain, plusieurs recours pour contester la sentence. A l’approche de la date de l’exécution, ils ont introduit une requête en urgence, arguant que les jurés s’étaient appuyés sur des éléments « ouvertement racistes » et « des stéréotypes clairement hostiles aux Hispaniques » dans l’évaluation de la dangerosité de Wesley Ruiz.

L’un des jurés l’avait décrit comme un « animal », « un chien fou » et estimé que les Hispaniques présents au procès étaient « membres de gangs », ont-ils plaidé dans des documents judiciaires. Leur recours a été rejeté en première instance, en appel et se trouve désormais devant la Cour suprême des Etats-Unis.

Des substances létales périmées

Wesley Ruiz s’est également joint à une procédure intentée par plusieurs condamnés à mort au Texas, qui accusent les services pénitentiaires de l’Etat d’avoir laissé expirer la date de péremption des substances létales utilisées pour les exécutions.

Selon eux, cela risque de causer des souffrances illégales, puisque la Constitution interdit les « punitions inhumaines ». Les autorités assurent que leurs stocks de pentobarbital ne posent pas de problème. S’il n’obtient pas raison, Wesley Ruiz sera le 4e condamné exécuté depuis le début de l’année aux Etats-Unis.