Liban : Le ministre des Armées Sébastien Lecornu réveillonne avec les soldats français de la Finul
MILITAIRE Présentes dans le pays depuis 1978, les forces françaises sont parmi les principaux contributeurs de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, avec 700 hommes
En terminant l’année 2022 au Liban, le ministre français des Armées a voulu symboliquement montrer le soutien de Paris à Beyrouth. Sébastien Lecornu a voulu également mettre à l’honneur les soldats français de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) en débutant samedi sa visite dans le pays par un Nouvel an avec eux.
« Il était important pour moi de passer le réveillon du 31 décembre avec les troupes qui sont éloignées de leurs familles », a-t-il déclaré depuis Deir Kifa dans le sud. Selon l’ambassade de France à Beyrouth, il rencontrera ensuite son homologue libanais Maurice Sleem, le président du Parlement Nabih Berri et le commandant en chef de l’armée libanaise.
Paris veut « le respect des échéances constitutionnelles »
Samedi, Sébastien Lecornu s’est entretenu avec le chef de mission de la Finul, le général Aroldo Lázaro Sáenz, deux semaines après le meurtre d’un soldat irlandais près du village d’Al-Aqbiya (sud) qu’il a qualifié de « guet-apens absolument terrible ». Il s’est rendu à Ras Naqoura, la ligne bleue de cessez-le-feu entre le Liban et Israël, convenue après le retrait israélien du Sud-Liban en 2000, mais qui fait l’objet de divergences.
Les forces françaises, présentes au Liban depuis 1978 sont parmi les principaux contributeurs de la Finul, avec 700 hommes. Selon l’ambassade, « ce déplacement illustre (…) l’attachement de la France au redressement du Liban, qui passe par le respect des échéances constitutionnelles afin d’adopter les réformes qui s’imposent ».
Très grave crise économique
Depuis la gigantesque explosion le 4 août 2020 au port de Beyrouth, où Sébastien Lecornu se rendra, la France tente en vain d’inciter la classe politique à engager des réformes alors que depuis deux mois, les divisions politiques empêchent l’élection d’un président. Le Liban traverse une crise économique qualifiée par la Banque mondiale de pire au monde depuis l’époque moderne : la monnaie locale a perdu environ 95 % de sa valeur, tandis que plus de 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l’ONU.