Immigration : Jeune réfugiée éthiopienne, Melat raconte son premier jour en France

EXIL Brut, partenaire de « 20 Minutes », rencontre une réfugiée politique bien intégrée

20 Minutes avec Brut
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Le premier jour en France de Melat, réfugiée éthiopienne — 20 Minutes - Brut

Melat Mengistu est une réfugiée éthiopienne arrivée en 2019 dans une petite commune des Pyrénées-Atlantiques, où elle réside toujours. Pour Brut, elle raconte comment elle a vécu son arrivée à Oloron-Sainte-Marie où elle a d’abord dû s’acclimater au froid « parce qu’en Éthiopie, sourit-elle, on est plus habitués à la chaleur ».

« La vue sur les montagnes des Pyrénées est trop belle »

Exilée pour fuir la violence qui règne dans son pays natal, Melat déplore que « beaucoup de gens y meurent à cause de leur ethnie ». Normal, donc, qu’elle voie en son nouvel environnement un havre de paix. « Je me trouve bien ici parce que c’est une ville calme, où on trouve tout ce dont on a besoin, détaille la jeune femme. Et puis quand je suis arrivée à Oloron-Sainte-Marie, j’ai trouvé que la vue sur les montagnes des Pyrénées était trop belle ! »

« J’ai atterri ici parce que j’y ai trouvé une formation ADVF, qui forme en tant qu’aide à domicile. J’étais accompagnée par l’association France horizon qui m’a bien aidée. Ma référente m’a fait visiter toute la ville, elle m’a montré le jardin public, la Poste, la cathédrale de Sainte-Marie. Quand je vois cette cathédrale, s’enthousiasme la jeune femme, je trouve qu’elle ressemble à l’église de ma ville natale. Je la trouve très belle, et je fais ma prière ici parfois. »

Mais elle ne pourra pas revoir sa famille tout de suite. « Je ne peux pas retourner dans mon pays pour l’instant, parce que je suis réfugiée politique et que je devrai attendre minimum 10 ans. Mais la vie continue ! Il faut toujours sourire et rester positif parce que sinon, on ne fait rien », conclut-elle.