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Guerre en Ukraine : A Kherson, les Russes ont commis « les mêmes atrocités » qu'ailleurs en Ukraine, dénonce Zelensky...
recap Revivez avec nous les derniers évènements dans le conflit entre Russie et Ukraine
L'ESSENTIEL
- Après le départ des Russes de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, la police de Kiev continue ses opérations de déminage dans la ville, craignant que les forces d’occupation n’aient laissé des pièges.
- Les Russes, justement, sont repassés de l’autre côté du Dniepr, soit plus de 30.000 soldats russes en retraite d’après Moscou.
- De leur côté, les Etats-Unis, ont nié faire pression sur Volodymyr Zelensky pour qu’il commence à envisager des négociations avec la Russie.
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Le président ukrainien a adressé ses pensées au peuple turc après l'attentat qui a fait six morts à Istanbul cet après-midi. « C'est avec une profonde tristesse que j'ai appris le nombre important de morts et de blessés lors de l'explosion survenue à Istanbul. Je présente mes condoléances aux proches des morts et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. La douleur du peuple turc amical est notre douleur », écrit-il sur Twitter.
A Kherson, les Russes sont partis avec des œuvres d’art, les stocks de certains magasins et… les animaux d’un zoo, dont ce raton laveur.
Quelque 200 policiers ont été déployés à Kherson pour ériger des barrages et documenter « les crimes des occupants russes », a annoncé samedi le chef de la police nationale, Igor Klymenko. Il a alerté les habitants de la ville sur la présence d’engins explosifs laissés par les forces russes, les appelant à « se déplacer avec précaution ».
La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré que certaines sanctions contre la Russie pourraient rester en place même après un éventuel accord de paix avec l’Ukraine, indique le Wall Street Journal.
Un sentiment de soulagement l’emporte sur la joie dimanche à Kherson, dans le sud de l’Ukraine, où les habitants essaient de s’adapter à une vie nouvelle après des mois d’occupation russe. Nombre d’habitants de la ville, se plaignent que les forces russes, qui ont achevé d’évacuer la ville vendredi après huit mois de présence, y ont semé la désolation.
Les Russes « ont tout pris avec eux. Ils ont dévalisé les magasins », dit une vendeuse de 30 ans, Viktoria Dybovska. « Ils ont coupé [l’électricité] il y a trois ou quatre jours, juste au moment où ils commençaient à partir. Ils se sont tout bonnement volatilisés en une nuit, » ajoute Antonina Vyssotchenko, 29 ans.
Le gouverneur de la région de Kherson, Yaroslav Yanushevych, a déclaré que les autorités avaient décidé de maintenir un couvre-feu de 17 heures à 8 heures du matin et d'interdire aux gens de sortir ou d'entrer dans la ville, par mesure de sécurité, rapporte l'agence Reuters.
Selon la vidéo, dans laquelle on assiste à l’exécution présumée d’un soldat du groupe Wagner, celui-ci se présente sous le nom de Evguéni Noujine. Il explique s’être rendu volontairement à l’armée ukrainienne pour combattre à ses côtés « contre Poutine ». L’ONG Gulagu.net, spécialisée dans la défense des détenus en Russie, affirme qu’Evguéni Noujine était un prisonnier qui avait été recruté dans une colonie pénitentiaire russe pour combattre en Ukraine.
L’ONG a demandé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky fasse la lumière sur la raison pour laquelle cet homme, après s’être rendu, a pu retomber dans les mains des Russes. Gulagu.net a évoqué deux possibilités : il aurait pu être enlevé en territoire sous contrôle de Kiev, ou échangé contre des prisonniers ukrainiens. Le journal d’investigation russe Novaïa Gazeta a affirmé par le passé, vidéo à l’appui, que des hommes de Wagner avaient frappé à coups de masse un prisonnier en Syrie, en 2017, puis l’avaient décapité et brûlé.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a atterri dimanche sur l’île indonésienne de Bali pour le sommet du G20 où il représentera mardi et mercredi Vladimir Poutine, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le Kremlin a expliqué vendredi l’absence du président russe au G20 par des contraintes d’agenda, mais son absence est perçue comme un signe d’isolement en pleine intervention militaire en Ukraine.
Le chef des mercenaires du groupe Wagner, qui combattent en Ukraine aux côtés de l’armée russe, a commenté dimanche l’exécution présumée, à l’aide d’un coup de masse sur la tête, d’un de ses ex-membres accusé de désertion. Des comptes Telegram proches de Wagner ont publié une vidéo montrant un homme, le crâne scotché à un bloc de pierre, être frappé à la tête avec une massue. Selon ces sources, il s’agirait d’un soldat du groupe s’étant rendu délibérément à l’armée ukrainienne, mais ayant ensuite été repris par les Russes.
« Dans ce spectacle, on voit que (cet homme) n’a pas trouvé son bonheur en Ukraine, mais qu’il a rencontré des personnes peu aimables mais justes », a commenté Evguéni Prigojine, le chef de Wagner, cité dimanche par son service de presse. « C’est un magnifique travail de réalisation, cela se regarde d’une seule traite. J’espère qu’aucun animal n’a été blessé lors du tournage », ajoute-t-il. L’authenticité de la vidéo n’a pas été confirmée.
Kyrylo Timochenko, chef-adjoint du cabinet présidentiel ukrainien, indique sur Telegram que quatre personnes ont été tuées et une blessée dans la région de Donetsk suite à des bombardements russes hier. Deux autres sont mortes dans la région de Kherson, et deux blessés sont à déplorer dans la région de Dnipropetrovsk.
L’idéologue ultranationaliste russe Alexandre Douguine, considéré comme l’un des soutiens les plus zélés de l’offensive en Ukraine, a assuré qu’il restait loyal à Vladimir Poutine malgré la défaite de Moscou dans la ville ukrainienne de Kherson. « L’Occident (…) a commencé à diffuser un fake disant que moi-même et les patriotes russes se détournaient de Poutine depuis la reddition de Kherson et exigeaient prétendument son départ », a indiqué samedi soir Alexandre Douguine sur Telegram.
« Souffrir de la perte de Kherson est une chose. Mais notre relation au Commandant en chef en est une autre. Nous sommes loyaux à Poutine et soutiendrons l’opération militaire (en Ukraine) et la Russie jusqu’à la fin », a-t-il ajouté. Vendredi, Alexandre Douguine avait publié un message distinct où il semblait critiquer le Kremlin après la perte de Kherson. Il y affirmait que le pouvoir russe ne pouvait plus « céder une chose de plus » et que « la limite avait été atteinte ».
Sur la base de ce message, le centre d’analyse américain Institute for The Study of War (ISW) a affirmé dans une note que la retraite de Kherson provoquait « une fracture idéologique entre des personnalités pro-guerre et Vladimir Poutine », ce qui éroderait la confiance dans le président russe. Ce dont Douguine se défend.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé dimanche les Etats-Unis de vouloir militariser l’Asie-Pacifique, dans l’optique de contenir leur rival chinois, à la veille d’une rencontre cruciale entre Joe Biden et Xi Jinping.
« Les Etats-Unis et leurs alliés, et l’Otan, essayent de conquérir l’Asie-Pacifique », a déclaré aux journalistes le ministre des Affaires étrangères depuis Phnom Penh, où il a assisté au sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean). « Ils envisagent une militarisation de cette région visant clairement à contenir la Chine et limiter les intérêts russes dans la région », a-t-il insisté.
Selon le dernier bilan de Kiev, plus de 80.000 soldats russes ont perdu la vie depuis le début de la guerre. Les forces armées ukrainiennes estiment avoir mis hors-combat 650 Russes en une journée.
« La ville souffre d’une grave pénurie, principalement d’eau. Il n’y a actuellement pas assez de médicaments, pas assez de pain parce qu’il ne peut pas être cuit : il n’y a pas d’électricité », indique le maire de Kherson à la télévision ukrainienne.
Si vous avez manqué quelques épisodes, il est encore temps de rattraper notre live d'hier.
Après plus de huit mois d’occupation de son village, Pravdyne, près de Kherson, et aussi de mauvais traitement commis sur des habitants par les soldats russes, Svetlana Galak a eu des « larmes de bonheur » à l’arrivée des soldats ukrainiens venus les libérer. « Je ne sais pas quand les Russes sont arrivés (dans le village), mais je ne sais qu’une chose, c’est ce que j’ai vu hier, ou avant-hier, j’ai vu un soldat ukrainien et j’ai été soulagée », raconte-t-elle, encore émue, devant sa maison, à un journaliste de l’AFP.
« Nous avons compris que les Russes étaient partis parce que nos soldats passaient en voiture. J’ai eu des larmes de bonheur, que finalement l’Ukraine soit libérée », ajoute-t-elle. « J’ai demandé hier à nos soldats, est-ce déjà la victoire ? On peut ouvrir le champagne ? On a essayé de penser positivement », dit cette mère de 43 ans, qui a perdu sa fille de 15 ans dans un bombardement sur le village.
Quelque 200 policiers ont été déployés à Kherson pour ériger des barrages et documenter « les crimes des occupants russes », a annoncé le chef de la police nationale, Igor Klymenko, dans un communiqué.
Il a également alerté les habitants de la ville sur la présence de mines laissées par les forces russes, les appelant à « se déplacer avec précaution ». Selon Igor Klymenko, un policier a été blessé lors d’une opération de déminage dans un bâtiment à Kherson.
Une femme et deux enfants ont été blessés par une explosion près de leur voiture dans le village de Mylove, dans la région de Kherson, selon la police, qui a également fait état de bombardements russes sur le district de Berislav. « Il y a des morts et des blessés », affirme la police, sans plus de détails.
Interrogé samedi sur les informations selon lesquelles Washington aurait commencé à faire pression sur Volodymyr Zelensky pour qu’il envisage des négociations avec Moscou, Jake Sullivan, conseiller à la sécurité de Joe Biden, a remarqué que la Russie continuait à avoir des « revendications farfelues » sur le territoire de son voisin.
« L’Ukraine est le parti de la paix dans ce conflit et la Russie est le parti de la guerre » et « notre position reste la même que par le passé et fondamentalement, elle est en étroite consultation et en soutien du président Zelensky », a dit Jake Sullivan, jugeant que « si l’Ukraine choisissait d’arrêter de se battre […] ce serait la fin de l’Ukraine ».
Volodymyr Zelensky a répété cette semaine que la première condition pour une négociation était le retrait complet des troupes russes, entrées le 24 février en Ukraine.
Bien venue dans ce nouveau live de la rédaction de 20 Minutes consacré à la guerre en Ukraine.