Maroc : Le royaume veut se lancer dans la fabrication de drones de renseignements et de combat
Armement Le Maroc cherche à développer une industrie militaire locale afin de renforcer son « indépendance » dans ce domaine
Le Maroc a pour objectif de « renforcer [son] indépendance » dans la production d’armes. Pour cela, le royaume cherche à développer une industrie militaire locale, notamment avec la fabrication de drones de renseignements et de combat, a affirmé samedi le ministre marocain chargé de l’administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudyi.
Le gouvernement marocain veut développer « certains secteurs de l’industrie militaire, notamment ceux des armes et des munitions, ainsi que la fabrication de drones capables de mener des opérations de renseignements, de surveillance et des attaques armées, en plus de la maintenance des avions militaires », a indiqué le ministre cité dans le compte rendu d’une réunion parlementaire autour du projet de budget alloué à la défense pour 2023.
Des licences pour le développement d’industries militaires
Abdellatif Loudyi, qui n’a pas donné plus d’informations sur la nature de ces opérations, a affirmé qu’un projet de construction d’une usine de maintenance d’avions militaires a été confié à une entreprise internationale spécialisée dans la région de Benslimane, au nord de Casablanca. Il a par ailleurs souligné que le gouvernement a déjà adopté une loi ouvrant la voie à l’octroi de licences pour le développement d’industries militaires.
Des médias marocains et israéliens ont fait état en novembre 2021 d’un contrat de 22 millions de dollars - non confirmé officiellement - entre Rabat et Israel Aerospace Industries (IAI), le premier groupe aéronautique public israélien, pour la livraison de « drones kamikazes ». Citant une source sécuritaire marocaine, le site d’information Yabiladi a indiqué que l’accord de coopération militaire conclu entre le Maroc et Israël comprend aussi le « lancement de deux unités industrielles de fabrication d’avions sans pilotes ».
En outre, Rabat utilise déjà des avions sans pilote à des fins de renseignement et de surveillance de ses frontières, selon des experts militaires marocains. En avril dernier, un des chefs des indépendantistes sahraouis du Front Polisario aurait été tué à la suite d’une frappe de drone marocaine, selon certaines informations non confirmées officiellement.