Guerre en Ukraine : L'armée ukrainienne est désormais à 15 kilomètres de Kherson
CONFLIT Retrouvez avec nous les dernières informations sur le conflit en ce jeudi 10 novembre 2022
L’ESSENTIEL
- La Russie a essuyé mercredi un revers majeur en annonçant le retrait de ses forces de Kherson, une capitale régionale du sud ukrainien cible d’une contre-offensive de l’armée de Kiev. Mais l’annonce du retrait russe a été accueillie avec circonspection par Volodymyr Zelensky, qui soupçonne Moscou de vouloir attirer ses forces dans une difficile bataille urbaine dans cette ville.
- Ce repli, décidé après le déplacement de quelque 115.000 habitants de la région de Kherson par les forces d’occupation russes, sonne comme une cinglante défaite pour Moscou, déjà contraint d’abandonner la région de Kharkiv en septembre.
- Alors que l’offensive russe entre bientôt dans son neuvième mois, l’Occident continue de réaffirmer son soutien militaire, logistique et financier à Kiev. La Commission européenne a ainsi proposé aux Vingt-Sept pays membres d’accorder à l’Ukraine une aide de 18 milliards d’euros pour 2023, sous forme de prêts.
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On vous partage cette impressionnante vidéo du ministère de la Défense ukrainienne. On ne sait pas toutefois d'où (et en direction de quoi) ces systèmes d'artillerie tirent.
« Les garçons, nous savions, nous savions que vous viendriez ! Nous avons attendu si longtemps ! Que Dieu vous bénisse ! », peut-on entendre les habitants qui courent pour accueillir des soldats ukrainiens.
Des soldats ukrainiens et des combattants volontaires inspectent un char russe détruit dans un lieu tenu secret, dans l’est de l’Ukraine, le 10 novembre 2022.
Ce vendredi se déroulera un débat sur la guerre en Ukraine au Forum de Paris sur la Paix, auquel va participer le président Emmanuel Macron. Intitulée « L’universalisme au défi de la guerre », cette discussion se déroulera de 16 heures à 17h30.
Vous n’avez pas suivi l’actualité en Ukraine aujourd’hui ? Vous pouvez retrouver toutes les infos essentielles dans notre récap' et - spoiler alert - c’est du côté de Kherson que tout se passe ce jeudi.
« Les premières images satellites et les informations officielles confirment que les troupes russes se retirent sur la rive gauche du Dniepr », affirme toutefois l’ancienne journaliste Gaël Guichard à 20 Minutes. Mais difficile selon elle de déceler les intentions russes pour la suite à partir de ce mouvement de troupe stratégique. Découvrez l’interview conduite par Xavier Regnier de Gaël Guichard, ancienne journaliste et spécialiste de l’Ukraine et de la Russie.
Un diplomate ukrainien a écrit au directeur de l'opéra milanais La Scala et aux dirigeants politiques locaux pour protester contre les projets de mise en scène de l'opéra russe Boris Godunov le mois prochain.
Andrii Kartysh, qui dirige le consulat d'Ukraine à Milan, a déclaré que de telles performances ne devraient pas être utilisées pour soutenir « de potentiels éléments de propagande », a rapporté jeudi l'agence de presse italienne Ansa. Il a accusé la Russie « d'utiliser la culture pour donner du poids à ses affirmations de grandeur et de puissance » après son invasion de l'Ukraine en février.
On vous en parlait plus tôt. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a rencontré ce jeudi le secrétaire général de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), Dato Lim Jock Hoi, à Phnom Penh au Cambodge. A la suite de cette rencontre, Dmytro Kouleba s'est dit « reconnaissant pour le soutien et la solidarité du Cambodge avec l'Ukraine » et a souligné le désir de Kiev de renforcer leur relation.
En pleine guerre en Ukraine, les pays de l’ex-URSS doivent se débattre avec leur héritage mémoriel. En Estonie, « la position du gouvernement est que les monuments soviétiques qui incitent à la haine doivent être retirés de l’espace public », a déclaré la ministre de la Culture, Piret Hartman, dans un communiqué. Mais « nous devons distinguer les monuments qui incitent ou idéalisent la guerre des symboles ou des bâtiments qui, selon les experts, ont une valeur historique ou culturelle importante », a-t-elle ajouté.
Les passeports russes délivrés dans les régions ukrainiennes annexées par la Russie et dans les régions séparatistes prorusses en Géorgie ne seront plus reconnus dans l’Union européenne, selon un accord intervenu jeudi entre le Parlement européen et les Etats membres.
Les détenteurs de ces documents ne pourront donc pas obtenir de visa ou entrer dans l’espace Schengen. « Cette décision est une réponse à l’agression militaire injustifiée de l’Ukraine par la Russie et à la pratique consistant à délivrer des passeports internationaux russes aux résidents des régions occupées », indique le Conseil de l’UE dans un communiqué.
Le président russe Vladimir Poutine a prononcé en septembre l’annexion des régions ukrainiennes de Donetsk et Lougansk (est) et de Zaporojie et Kherson (sud), dans une démarche unilatérale largement rejetée par la communauté internationale. Moscou a aussi annexé la péninsule de Crimée en 2014.
D’après le Kyiv Post, la région de Mykolaïv est désormais entièrement aux mains des troupes ukrainiennes.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a rencontré ce jeudi le secrétaire général de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), Dato Lim Jock Hoi, à Phnom Penh au Cambodge. Ils ont discuté du renforcement de la coopération entre l’Ukraine et l’Asie du Sud-Est.
Sur le marché de Mykolaïv, principale cité du sud de l’Ukraine proche de Kherson, de nombreux Ukrainiens affirment douter du retrait des forces russes de la seule capitale régionale conquise en huit mois de guerre. « Pourquoi maintenant se lèveraient-ils et s’en iraient-ils après avoir défendu Kherson pendant huit mois avec toute leur force ? », interroge Igor Kossorotov, un mécanicien de 59 ans.
La veille, le général en charge de l’armée russe en Ukraine, Sergueï Sourovikine, avait pourtant annoncé que le repli de la rive occidentale du fleuve Dniepr se ferait « très rapidement ». Jeudi, le ministère russe de la Défense a confirmé le début de « manœuvre » de ses unités. Moscou cherche à consolider ses positions en établissant une ligne de défense derrière le fleuve Dniepr, un obstacle naturel.
Mais l’armée ukrainienne reste prudente disant ne pouvoir ni confirmer ni démentir les informations sur ce « prétendu retrait ».
Stratégiquement, sans tête de pont à Kherson, il sera difficile pour Moscou de poursuivre son offensive vers la ville ukrainienne de Mykolaïv, puis le port stratégique d'Odessa sur la mer Noire. Par ailleurs, la Russie pourrait perdre le contrôle du barrage de Kakhovka, sur le Dniepr, qui est stratégique pour approvisionner en eau la péninsule annexée de Crimée qui borde la région de Kherson. Depuis la ville de Kherson, les troupes ukrainiennes pourraient même frapper directement la Crimée avec leur artillerie longue portée.
Petite carte de l'avancée de troupes ukrainiennes, avec les positions figées à hier soir.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont longuement échangé au téléphone. L’occasion de parler de l’aide du Royaume-Uni pour que les Ukrainiens passent l’hiver mais aussi d’affirmer leur volonté commune de prolonger « l’accord sur les céréales » et de coordonner leurs positions en amont des sommets internationaux à venir.
L’Espagne va envoyer à l’Ukraine deux autres systèmes de défense aérienne « Hawk », s’ajoutant aux quatre lanceurs de missiles déjà envoyés pour aider le pays à se protéger contre les missiles russes, a annoncé le gouvernement espagnol jeudi. « Deux lanceurs supplémentaires vont être envoyés, car c’est précisément » ce que l’OTAN « nous a demandé » pour aider l’Ukraine, où les Russes mènent une offensive depuis le 24 février, a déclaré la ministre de la Défense Margarita Robles lors d’une rencontre avec la presse. Début novembre, le gouvernement espagnol avait annoncé l’envoi à Kiev de systèmes antimissiles et de défense aérienne, dont quatre lance-missiles Hawk et un système antiaérien Aspide.
« Je considère qu’il est prioritaire d’œuvrer au renforcement de l’Alliance dans son ensemble avec un pilier fort qui doit aussi être européen », a affirmé la Première ministre italienne, la post-fasciste Giorgia Meloni, à l’issue d’une réunion avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.
Dans une interview à CNN, le président ukrainien assure que « la Russie a subi 10 fois plus de pertes que nous ». Sans s’avancer sur des chiffres exacts, il a affirmé qu’il existe « une différence très importante » entre les pertes des deux pays. Un décompte pas vraiment partagé outre-Atlantique, puisque le chef d’Etat-major américain Mark Milley estime que les deux armées ont perdu environ 100.000 hommes.
Le village de Kysylivka, situé à 15 kilomètres de Kherson, serait désormais contrôlé par les forces ukrainiennes.
Les chaînes d’information russes assurent une couverture a minima de la retraite de Kherson, comme souvent en cas de mauvaises nouvelles du front ukrainien. Contrairement aux précédents revers russes, les voix des durs du régime ont dans l’ensemble approuvé le repli, se gardant de critiquer la hiérarchie militaire russe.
Le commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, a présenté cette retraite comme un moyen de sauver des milliers de soldats russes toujours sur place, coincés dos au fleuve Dniepr et sous forte pression. Depuis fin août, l’armée ukrainienne mène dans la région une vaste contre-offensive qui lui a permis d’y reprendre, pas à pas, des dizaines de localités.
Avec des pièces d’artillerie longue portée de haute précision livrées par l’Occident, notamment les Himars américains, Kiev a bombardé sans relâche pendant des semaines les dépôts de munitions et les lignes d’approvisionnements russes dans la région. Les assassinats ciblés de cadres prorusses s’y sont également multipliés. « L’ennemi n’a pas eu d’autre choix que de fuir », a noté jeudi le général Oleksiï Gromov, représentant de l’état-major ukrainien, disant toutefois ne pas pouvoir « ni confirmer, ni infirmer » la réalité du retrait.
Moscou avait déjà ordonné dès le 18 octobre le départ des civils et de l’administration d’occupation de Kherson vers la rive gauche du Dniepr, barrière naturelle où Moscou pourrait plus facilement consolider ses lignes. Le centre d’analyse militaire ISW a aussi jugé peu probable que l’annonce du retrait russe soit une feinte. Il assure avoir constaté ces derniers temps « un retrait constant de forces russes, de ressources militaires et économiques et des éléments de l’occupation » vers la rive est du Dniepr.
La Lituanie s’apprête à acheter aux États-Unis huit systèmes de lance-roquettes multiples HIMARS, pour un montant de 495 millions de dollars (euros), ont indiqué des responsables jeudi. Le pays balte, voisin de la Russie et de la Biélorussie qui est un proche allié du Kremlin, a augmenté ses dépenses de défense depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
Le ministre lituanien de la Défense, Arvydas Anusauskas, a déclaré que les systèmes HIMARS, qui doivent être livrés en 2025 et 2026, fourniront « une capacité et une puissance complètement nouvelles que la Lituanie n’a jamais eues ». « La vente proposée contribuera aux objectifs militaires de la Lituanie, à savoir la mise à jour de ses capacités, tout en améliorant encore l’interopérabilité avec les États-Unis et d’autres alliés », a déclaré l’Agence américaine de coopération pour la défense et la sécurité (DSCA), dans un communiqué.
La guerre en Ukraine a fait sortir de l’ombre les massives émissions de gaz à effet de serre des armées, peu explorées et dont le calcul est semé d’embûches, ont souligné des experts à la COP27. « C’est un domaine d’émissions significatives et personne n’a vraiment pris en main ce problème », a déclaré Axel Michaelowa, chef du groupe de recherche de Politique climatique internationale de l’Université de Zurich, lors d’un panel en marge de la 27e conférence internationale sur le climat à Charm el-Cheikh en Egypte.
Les rejets liés aux activités militaires en temps de guerre comme de paix de ces gaz responsables du réchauffement climatique sont estimés par les scientifiques entre 1 % et 5 % des émissions mondiales, selon un texte de plusieurs experts publié au début du mois dans la revue scientifique Nature. A titre de comparaison l’aviation et le transport maritime civils comptent pour 2 % chacun.
Si elles étaient un pays, les forces armées américaines, au premier rang mondial en termes de dépenses, auraient les émissions par habitant les plus élevées du monde, soit 42 tonnes d’équivalent CO2 par membre de leur personnel, note le commentaire des experts dans Nature.
Un retrait des forces russes de Kherson, la capitale d'une région du sud de l'Ukraine, «serait une nouvelle victoire» pour Kiev, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, devant la presse à Rome.
«Nous avons pris note de l'annonce russe d'un retrait de Kherson. Nous devons voir comment la situation sur le terrain évolue dans les prochains jours. Mais ce qui est clair est que la Russie est sous forte pression et s'ils quittent Kherson, ce serait une nouvelle victoire pour l'Ukraine», a déclaré Jens Stoltenberg à l'issue d'un entretien avec la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni.
L’Allemagne a livré de nouveaux équipements militaires à l’Ukraine, notamment des drones de reconnaissance, des blindés MRAP, des missiles et des équipements anti-drones. La livraison a été saluée ce jeudi par le service de renseignement militaire ukrainien.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a promis de renforcer l'aide du Royaume-Uni à l'Ukraine en prévision de l'hiver. « Il est essentiel que les troupes ukrainiennes soient bien équipées dans leur résistance à la brutalité de Poutine. Nous poursuivons notre soutien en envoyant des vêtements et des équipements vitaux », indique son cabinet sur Twitter.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé jeudi une aide financière de 250 millions d’euros à la Moldavie, petit pays plongé dans une grave crise énergétique. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour vous aider à affronter cette crise », a déclaré la responsable lors d’une conférence de presse dans la capitale Chisinau, annonçant « un programme de soutien » de 200 millions d’euros.
« Il consistera en 100 millions de subventions et 100 millions de prêts et l’argent devrait être disponible à partir de janvier 2023 », afin « d’aider la Moldavie à subvenir à ses besoins en gaz », a-t-elle précisé. Une somme supplémentaire de 50 millions d’euros sera également apportée pour soutenir les finances du pays, officiellement candidat à une adhésion à l’Union européenne, a ajouté Ursula von der Leyen, qui a fait part de son « soutien inébranlable ».
« Des unités du contingent de troupes russes manœuvrent vers des positions aménagées sur la rive gauche (à l’est) du fleuve Dniepr, conformément au plan approuvé » hier, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Ce retrait, annoncé mercredi, implique un départ de la ville éponyme de Kherson, la seule capitale régionale capturée par le Kremlin depuis son offensive fin février en Ukraine.
« Au cours de la journée précédente, des unités des forces de défense ont avancé de 7 kilomètres, prenant le contrôle de six localités dans la direction de Petropavlivka-Novoraïsk », a indiqué sur Telegram le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Valery Zaloujny, ajoutant que l’armée ukrainienne avait repris également « le contrôle de 6 localités dans la direction de Pervomaïske-Kherson », soit un total de plus de 260 kilomètres carrés.
Le commandant en chef ukrainien a également affirmé que « l’avancée des troupes (de Kiev) dans la défense ennemie dans la direction de Kherson avait atteint 36,5 km depuis le 1er octobre ». Au total, l’armée ukrainienne a repris « une superficie totale de 1.381 km2 » et « 41 localités » en quarante jours, a-t-il déclaré, saluant « les efforts colossaux des troupes ».
De hauts représentants de l'ONU vont rencontrer vendredi à Genève le vice-ministre russe des affaires étrangères Sergey Vershinin pour discuter des accords dits de la mer Noire, signé le 22 juillet dernier, sur les exportations de céréales et d'engrais russes. «Il est à espérer que les discussions permettront de faire avancer les progrès réalisés pour faciliter l'exportation sans entrave de denrées alimentaires et d'engrais originaires de la Fédération de Russie vers les marchés mondiaux», indique une porte-parole de l'ONU.
« Je pense que les discussions se poursuivent d'une manière très positive », confie le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billstrom, alors que Stockholm et Ankara négocient l'entrée de la Suède dans l'Otan. Billstrom lui-même devrait se rendre dans la capitale turque d'ici peu.
Avec la perte de Kherson, faut-il s'attendre à du mouvement dans l'état-major, voire au sein du gouvernement de Poutine ?
Les dépenses pour les antidépresseurs ont bondi de 70 %, et de 56 % pour les calmants, au cours des neuf premiers mois de l’année, par rapport à la même période en 2021, selon les autorités.
Le service de consultations psychologiques en ligne YouTalk a vu « le nombre de demandes augmenter de 40 % depuis la mobilisation », indique sa cofondatrice, la psychologue Anna Krymskaïa, avec « une augmentation de 50 % du nombre de personnes se plaignant de dépression ».
Ventes d’antidépresseurs et consultations de psychologues qui explosent : après des mois d’offensive militaire en Ukraine, l’angoisse est au plus haut chez de nombreux Russes, rattrapés par un conflit qu’ils s’étaient efforcés d’ignorer. Outre le choc provoqué par la mobilisation, l’enlisement du conflit et des déclarations de plus en plus alarmistes de Moscou agitant la menace nucléaire stressent également les Russes.
Fin septembre, après l’annonce de la mobilisation, 70 % des Russes se disaient « angoissés », un taux record jamais enregistré par l’Institut de sondage FOM, favorable au Kremlin. Un mois plus tard, le Centre Levada, un institut indépendant, rapportait que près de neuf Russes sur dix se disaient « inquiets » de la situation autour de l’Ukraine.
Vladimir Poutine ne se rendra pas au sommet du G20 en Indonésie, les 15 et 16 novembre, comme le Kremlin l’a confirmé jeudi 10 novembre. « Je peux confirmer que Sergueï Lavrov va diriger la délégation russe au G20 », a déclaré Yulia Tomskaya, cheffe du protocole de l’ambassade de Russie en Indonésie. La semaine dernière, Volodymyr Zelensky avait assuré qu’il se serait présent lors de ce G20 et qu’il s’y exprimerait en visio.
Pour rappel, plusieurs pays cherchent à développer des missiles hypersoniques. La Russie, la Corée du Nord et les Etats-Unis avaient annoncé en 2021 avoir procédé à des essais, ravivant les craintes d’une nouvelle course aux armements.
La Russie a pris une longueur d’avance dans ce domaine, avec plusieurs types de ces missiles. Moscou avait en effet annoncé en août avoir déployé des avions équipés de missiles hypersoniques dernier cri à Kaliningrad, une enclave russe entourée de pays de l’Otan où le conflit en Ukraine a exacerbé les tensions.
En mars, dans les premières semaines de l’invasion de l’Ukraine, la Russie avait annoncé avoir utilisé des missiles hypersoniques « Kinjal », ce qui constituait probablement une première.
L’Iran a donc fabriqué pour la première fois un missile balistique hypersonique, a annoncé jeudi le général Amirali Hajizadeh, commandant de la Force aérospatiale des Gardiens de la Révolution. Un missile hypersonique évolue à des vitesses supérieures à 6.000 kilomètres à l’heure.
« Ce missile balistique hypersonique peut contrer les boucliers de défense anti-aérienne. Il pourra traverser tous les systèmes de défense antimissile et je ne pense pas qu’il existera avant des décennies une technologie pour y faire face », a affirmé le général, cité par l’agence Fars. Selon lui, « ce missile qui cible les systèmes antimissiles ennemis représente un grand saut de génération dans le domaine des missiles ».
Ok, ce n'est ni en Ukraine ni en Russie, mais c'est tout de même bon à savoir si l'on tient compte du rapprochement Téhéran-Moscou.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a expliqué jeudi qu’il avait pu convaincre son homologue russe Vladimir Poutine de revenir dans l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes grâce à « la confiance et la solidarité » instaurées entre eux.
« Nous n’aurions pas pu faire ce pas, s’il n’y avait pas eu de confiance entre nous », a affirmé le chef de l’Etat turc en réponse à un journaliste qui lui demandait comment il avait pu convaincre Poutine de reprendre sa participation à l’accord, indispensable pour poursuivre les exportations agricoles d’Ukraine.
« La confiance et le respect entre nous nous encouragent à faire ce genre de pas. Ça a marché comme ça jusqu’à présent. La solidarité entre nous, dans des domaines comme l’énergie nucléaire, (…) les initiatives dans l’industrie de défense, nourrissent le respect entre nous », a-t-il fait valoir.
Pour rappel, Volodymyr Zelensky a déclaré mercredi soir que son pays réagissait avec une « extrême prudence » à l'annonce du retrait russe de la ville de Kherson, dans le sud du pays. « L'ennemi ne nous fait pas de cadeau, ne manifeste pas de 'geste de bonne volonté', nous devons tout gagner, a déclaré Volodymyr Zelensky dans son message quotidien aux Ukrainiens. Nous devons donc faire preuve d'une extrême prudence, sans émotions, sans prise de risque inutile, afin de libérer toute notre terre avec des pertes aussi minimes que possible. »
« C'est une stratégie qui s'est vue dans plusieurs guerres qu'ont menées les Russes comme en Syrie par exemple. » Sur France Info, Carole Grimaud, spécialiste de la géopolitique russe, revient sur l'annonce du retrait russe de Kherson. « La partie ukrainienne est réservée sur cette décision. Elle suspecte une feinte de la part des Russes pour masquer les troupes russes qui seraient restées dans la ville, qui auraient endossé des vêtements civils, qui se seraient postées sur les toits prêtes à une guerre urbaine, analyse l'experte. Les Ukrainiens comprennent cela et pensent que ça peut être une ruse, ils sont donc très prudents sur ce retrait. Ils scrutent les images de près pour voir si effectivement il est efficace. »
Les autorités ukrainiennes se méfient de l’attitude de la Russie, qui a annoncé le retrait de ses troupes à Kherson. « Il est impossible de croire les paroles des Russes. Avec eux il faut toujours être prêts à tout », a estimé la ministre adjointe de la Défense ukrainienne, Hanna Malyar.
« On fait de l’aide humanitaire. J’ai une maison, j’ai des abeilles, ce que j’ai dans mon jardin, je le donne aux gens gratuitement (…) Si quelqu’un a besoin de carottes, de choux, de betteraves, qu’il les prenne », témoigne Anatolii, habitant de Bakhmout.
La ville est quotidiennement l’objet de bombardements. Fin octobre, une frappe russe a tué sept personnes.
Dans un communiqué publié ce jeudi, l’ONG accuse la Russie d’avoir déporté des civils de force depuis des zones occupées en Ukraine. « Les enfants ont été séparés des familles, ce qui est une violation du droit international humanitaire », rappelle l’ONG.
« La tactique déplorable de la Russie de forcer des transferts et opérer des déportations est un crime de guerre. Amnesty pense qu’une enquête doit être menée pour crime contre l’humanité ».
« Il doit y avoir une reconnaissance mutuelle que la victoire militaire n’est probablement pas, au sens propre du terme, réalisable par des moyens militaires, et qu’il faut donc se tourner vers d’autres moyens », a déclaré le général Milley, chef d’état-major américain. Selon lui, il existe « une fenêtre d’opportunité pour la négociation ».
Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, habituellement partisan de la ligne dure, a pourtant salué le retrait russe de Kherson. Moscou a préféré « sauver la vie des soldats » plutôt que « faire un sacrifice absurde ».
L'historien militaire Cédric Mas analyse la situation en Ukraine ce jeudi lors du 260e jour de conflit :
Dans l’histoire, la Russie a souvent réussi à s’imposer militairement lorsque l’hiver tombe sur le front. Malgré la perte de Kherson, l’hiver peut-il encore sauver la peau de Moscou ? Un décryptage à lire juste ici :
« Les forces russes seront vulnérables lors de la traversée du fleuve Dnipro. Il est probable que le retrait se déroule sur plusieurs jours avec des positions défensives et des tirs d'artillerie couvrant les forces qui se retirent », précise le ministère britannique en ce 260e jour de conflit.
Plus de 100.000 militaires russes ont été tués ou blessés depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, selon Washington. Le chef d’état-major Mark Milley a estimé que les pertes étaient probablement du même ordre côté ukrainien.
« En se retirant, les Russes ont détruit de multiples ponts et déposer des mines pour ralentir l’avancée des forces ukrainiennes », affirme le ministère de la Défense britannique dans son rapport quotidien sur le conflit.
Vladimir Poutine ne se rendra pas au sommet du G20 à Bali la semaine prochaine. « Je peux confirmer que (le ministre des Affaires étrangères) Sergueï Lavrov va diriger la délégation russe au G20. Le programme du président Poutine est encore en cours d’élaboration, il pourrait participer virtuellement », a indiqué jeudi Yulia Tomskaya, cheffe du protocole de l’ambassade de Russie en Indonésie.
Le président ukrainien a déclaré mercredi soir que son pays réagissait avec une « extrême prudence » à l’annonce du retrait russe de la ville de Kherson. « L’ennemi ne nous fait pas de cadeau, ne manifeste pas de geste de bonne volonté, nous devons tout gagner », a déclaré Volodymyr Zelensky dans son message quotidien. « Nous devons donc faire preuve d’une extrême prudence, sans émotions, sans prise de risque inutile, afin de libérer toute notre terre avec des pertes aussi minimes que possible ».
Téhéran veut jouer les médiateurs. L’Iran est prêt « à jouer un rôle » pour mettre fin à la guerre en Ukraine, a en effet affirmé mercredi le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale Ali Shamkhani en recevant à Téhéran son homologue russe Nikolaï Patrouchev. « L’Iran soutient toute initiative conduisant à un cessez-le-feu et à une paix entre la Russie et l’Ukraine basée sur le dialogue ».
Cette déclaration intervient alors que Kiev et ses alliés occidentaux accusent la Russie d’utiliser des drones de fabrication iranienne dans la guerre.
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner toutes les informations sur le conflit. Ce jeudi est surtout marqué par l’annonce hier par Moscou du retrait de ses forces de Kherson. Le symbole est particulièrement fort car la ville est la seule capitale régionale conquise par les forces russes, au début de leur offensive en Ukraine. Kherson fait aussi partie des quatre zones de l’Ukraine dont Vladimir Poutine a revendiqué l’annexion il y a six semaines. Le président russe avait célébré ces annexions lors d’un concert sur la Place Rouge, sous des banderoles proclamant que la Russie y serait présente « pour toujours ».