Ce live de 20 Minutes sur les élections de mi-mandat aux Etats-Unis a été ouvert il y a plus de vingt-quatre heures, a été tenu à Paris, à Los Angeles par notre correspondant Philippe Berry, puis de nouveau depuis Paris depuis 8h30 ce matin. Il est temps pour nous de refermer ce live. L’histoire n’est évidemment pas encore terminée : on ne sait pas encore précisément qui va contrôler la Chambre des représentants ni le Sénat même si, respectivement, les républicains et les démocrates ont un petit avantage. La rédaction de 20 Minutes reste mobilisée pour vous donner les résultats. Et peut-être, qui sait, dans un prochain live ! A bientôt, merci de votre attention !
Résultats Midterms 2022 : Les Trumpistes en déroute, les jeunes sauvent les démocrates...
SCRUTIN Revivez cette folle journée et cette folle nuit électorale aux Etats-Unis avec nous
L’ESSENTIEL
- La vague républicaine annoncée n'a pas eu lieu.
- La Chambre reste intertaine, avec une majorité républicaine sans doute serrée. Les démocrates semblent favoris au Sénat : ils doivent gagner deux des trois sièges en Arizona, Nevada et Georgie.
- Plusieurs candidats complotistes ont été recalés, et le droit a l'avortement est bien parti pour être défendu dans cinq Etats sur cinq référendums.
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Faut-il voir un effet Ron DeSantis, le gouverneur républicain triomphalement réélu, hyperconservateur, mais qui apparaît comme une alternative à Trump pour 2024 ?
Le problème des républicains ailleurs dans le pays c’est que souvent ils ont présenté des candidats portés par Donald Trump, qui étaient sur sa ligne idéologique et son type de communication mais qui en même temps n’avaient pas vraiment une image de compétence. Souvent des hommes d’affaires et des présentateurs télés sans expérience politique et ça, on sait que ça refroidit l’électorat le plus modéré, qui se décide au dernier moment. DeSantis, lui, est sur la même ligne idéologique, mais c’est vrai qu’en revanche il a su construire une image de relatif sérieux, de compétence, sur le Covid-19 et l’économie. Et ça l’aide à conquérir les modérés de Floride. Il y a un autre aspect plus structurel : l’économie américaine ne va pas bien, mais dans la Sun Belt, les Etats sur sud-ouest des Etats-Unis, l’économie tend à aller un peu mieux qu’ailleurs. Et donc les gouverneurs qui ont une économie plus florissante ont plus de marges de manœuvre budgétaires face à l’inflation, et ça doit les aider.
Pourquoi les démocrates n’y arrivent plus en Floride ?
Il faut comprendre que la Floride est très particulière sur le plan sociologique. C’est un Etat où l’âge moyen est beaucoup plus élevé que dans le reste des Etats-Unis, car beaucoup de retraités vont s’y installer. Or, le clivage générationnel est très fort aux Etats-Unis depuis quelques années. Cela aide beaucoup les républicains car non seulement les retraités votent pour eux mais ils votent aussi beaucoup plus que les autres. Autre point : certes, il y a une forte population hispanique. Généralement ils tendent à favoriser les démocrates, pas autant que les Afro-Américains, mais quand même aux deux-tiers. Mais la particularité de la Floride c’est qu’ils sont, pour moitié, d’origine cubaine. Ils ont fui le régime de Castro et sont plutôt hostiles à toute forme de politique de gauche et vont donc être hostiles aux démocrates. D’autant plus que l’aile gauche des démocrates est montée ses derniers temps. Tout cela fait que sur le papier c’est un swing state, mais dans les faits un Etat de plus en plus rouge. Je pense d’ailleurs que dans les années qui viennent les démocrates vont arrêter d’y investir autant d’argent.
Alors que les démocrates ont plutôt résisté voire très bien résisté à la poussée républicaine attendue, un Etat est le contre-exemple parfait : la Floride, que les républicains ont largement balayé la nuit dernière. Un symbole : le gouverneur, Ron DeSantis, a été réélu par une marge de près de 20 points : une performance inédite et très inattendue dans ce fameux « swing state » habituellement. Sur le papier, cet Etat avec des grandes villes, côtier, avec une population diverse, a tout pour être un terreau fertile pour les démocrates sur le papier. Pourquoi cette différence ? On a demandé au sondeur de chez Ipsos, Mathieu Gallard, qui suit de près les élections américaines. Les réponses arrivent !
Au titre des Etats des Grands Lacs, on n’a pas encore parlé du Wisconsin. Il a donné une faible majorité à Trump en 2016, une majorité a peine plus large pour Biden en 2020. La course pour le Sénat cette année devrait tourner en faveur du républicain sortant Ron Johnson. La « Needle » du New York Time s’attend à ce qu’il termine à +1,3 face au démocrate. Une courte très très serrée donc.
En revanche, les démocrates conservent le poste de gouverneur, avec Tony Evers, le sortant, qui domine son adversaire républicain avec +3,4 points de marge sur plus de 95 % des bulletins dépouillés.
Notez bien que tous les candidats républicains d’extrême droite, proche de Donald Trump, ne sont pas battus. Marjorie Taylor-Greene, proche du groupe conspirationniste QAnon, a été brillamment réélue dans le 14e district de Géorgie, avec 66 % des voix. Elle a déclaré pendant la campagne que les Ukrainiens ne recevraient plus un dollar d’aide sur les républicains prenaient la majorité à la Chambre. Cela semble compromis : avec une si faible majorité républicaine, Joe Biden et les démocrates trouveront sans doute quelques républicains pas sur cette ligne et qui veulent pour continuer d’aider Kiev à se défendre contre la Russie. On doit respirer un brin plus tranquillement en Ukraine depuis cette nuit : sans l’aide des Etats-Unis, la résistance qu’oppose Kiev à Moscou est tout simplement impossible.
Il y a une élection qui surprend plus d’un spécialiste de la politique américaine. Celle du 3e district du Colorado. Ici, d’après le site d’analyses Five Thirty Eight, la sortante républicaine, Laurent Boebert, avec 97 % de chances de l’emporter. Elle est pour l’instant devancée par le démocrate Adam Frisch, qui a 1,2 point d’avance alors que 90 % des bulletins ont été dépouillés. La Needle du New York Times estime toujours que la sortante devait l’emporter par 0,7 point de marge, mais ils sont de plus en plus de sceptiques à ce sujet.
Une défaite de Boebert serait une grosse affaire : elle est l’une des plus grosses fans de Donald Trump à la Chambre, une des plus véhémentes sur la supposée fraude l’élection présidentielle de 2020. Serait-elle capable d’accepter cette défaite parfaitement inattendue, une authentique surprise de chez surprise, si le cas advenait ? Battue ou très mal élue, une nouvelle preuve, en tout cas, que l’étiquette Trump a été plus un boulet qu’autre chose mardi aux Etats-Unis.
Donald Trump, que l’on sait peu porté sur l’exigence d’exactitude des chiffres, affriche que lui et ses candidats ont passé une très bonne soirée mardi soir. La réalité est, beaucoup, beaucoup plus contrastée. En vérité, ses candidats, parfois proches de l’extrême droite, souvent des milieux complotistes, et qui tous contestent la légitimité de l’élection de Joe Biden en 2020, ont plutôt été des boulets dans la conquête des électeurs et électrices modérées lors de cette élection.
C’est le cas, par exemple, pour le concurrent républicain défait dans le New Hampshire, dont on vient de parler, Don Bolduc. Sur son réseau social, Donald Trump affirme que Bolduc est « un bon gars » mais il estime que s’il a perdu mardi soir, c’est parce qu’il a désavoué la théorie de la fraude électorale en 2020 après avoir gagné sa primaire. « S’il était resté fort et authentique, il aurait gagné facilement. Que cela serve de leçon !!!! »
Au New Hampshire, en Nouvelle-Angleterre, un état tangent, qui vote plutôt démocrate ces dernières années, les démocrates ont sauvé leur sénatrice, Maggie Hassan. Et même largement : la « Needle » du New York Time estime qu’à la fin du dépouillement elle devrait l’avoir emporté de +9 points sur son adversaire républicain.
Ces derniers jours pourtant, plusieurs sondages avaient donné une courte avance au républicain. C’est ce qui a contribué à l’ambiance médiatique des dernières semaines qui allait vers un possible raz-de-marée républicain si même ce siège relativement sur pour les démocrates pouvait basculer à droite. Pas ailleurs, les deux sièges de députés à la Chambre des représentants restent aussi démocrates.
Dave Wasserman est un expert électoral respecté et suivi aux Etats-Unis. Alors que son job est littéralement de parler des moindres bascules de quelques votes dans tous les comtés du pays, il est quand même suivi par plus de 600.000 personnes sur Twitter. Il a passé la nuit muet, car il était au « bureau de décision » d’un des grands médias américains qui projettent les résultats dans chaque Etat, chaque circonscription, chaque comté.
Sorti de « la plus folle nuit électorale » de sa vie. Il a fait un premier commentaire… sur le redécoupage électoral. « Les républicains ne seraient pas les légers favoris pour gagner le contrôle de la Chambre à cette heure s’ils n’avaient pas été en mesure de faire du charcutage électoral dans beaucoup plus d’États que les Démocrates. Et, les démocrates n’auraient la petite majorité qu'ils ont actuellement si les tribunaux n’avaient pas invalidé les cartes électorales charcutées des républicains en Floride, Caroline-du-Nord, Pennsylvanie et Virginie au cours des sept dernières années. »
En clair, d’après lui, vu les résultats, la seule chose qui peut donner la majorité aux républicains, c’est qu’ils ont massivement trafiqué la carte électorale pour qu’elle leur soit plus favorable, parfois outrancièrement. La justice a parfois invalidé ces découpages électoraux partisans, donne une chance aux démocrates, mais sans doute pas assez. La carte de cette année est nouvelle : tous les dix ans, après le recensement, la carte est refondue, et le plus souvent ce sont les législatures des Etats qui redécoupent… Elles sont souvent républicaines. Même si les démocrates ne se privent pas, ils ont tout simplement moins l’occasion de le faire..
Et si les démocrates perdaient ces élections à cause de… New York ? La mégalopole de la côte Est est ultrahyper démocrate. Son poids démographique emporte largement le reste de l’Etat éponyme, malgré quelques bastions républicains dans le Nord, notamment. Sur les 27 sièges de New York à la Chambre, les démocrates en avaient gagné 21 en 2020. Cette année, il n’y a en plus que 26, et ils sont en passe de n’en faire élire « que » 15. 13 sont déjà élus, sept sont encore incertains, dont deux seulement à l’avantage des démocrates d’après la « Needle » du New York Time. Bref, il se pourrait bien que les cinq sièges dont avaient besoin les républicains pour faire basculer la Chambre soient là !
Alors, les New-Yorkais et New-Yorkaises tournent le dos aux démocrates ? Pas forcément. Ce mardi avait aussi lieu l’élection du gouverneur de l’Etat. La démocrate élue, Kathy Hochul, arrivée à la tête du gouvernement local à la suite de la démission d’Andrew Cuomo pour harcèlement sexuel, a été très critiquée pour sa campagne jugée mauvaise. Résultat, elle ne l’emporte que de 5,4 points de marge sur 93 % des bulletins dépouillés, bien moins que Cuomo en 2018. Or, aux élections de mi-mandats, les candidats locaux peuvent souvent profiter d’un bon candidat à l’échelle de l’Etat, pour le poste de gouverneur ou de sénateur, par exemple. Cette année, ça a été plutôt un malus pour les démocrates ici. Rien ne dit, pour le moment, qu’il s’agit d’un changement plus structurel.
Les démocrates ont gagné le contrôle total du gouvernement dans le Michigan, c’est-à-dire le poste de gouverneur et la majorité aux deux chambres du congrès local de l’Etat. Ils pourraient faire de même dans le Minnesota. Important dans ces Etats des Grands Lacs, qui avaient en grande partie fait défaut à Hillary Clinton en 2016 alors que c’était vu comme « le mur bleu » qui rendait impossible la victoire de Donald Trump.
Il faudra de longue analyse, et surtout attendre que chaque bulletin soit bien compté pour comprendre ce qu’il s’est passé ce mardi aux Etats-Unis. On commence quand même à avoir quelques indices pour savoir pourquoi les démocrates ont bien mieux résisté que prévus. D’après le sondage sorti des urnes de CNN, ce serait grâce à la mobilisation des moins de 29 ans : ils ne représenteraient que 12 % des votants et votantes de mardi mais ils auraient voté démocrate par une marge de +28 points ! De quoi contrecarrer les « seulement » +10 points côté républicains chez les 45-64 ans, qui représenteraient pourtant 39 % des votants et votantes de mardi.
Visiblement, la mauvaise qualité de nombreux candidats républicains, souvent proches de l’extrême droite, a fait perdre des gains potentiels au parti conservateur. Ils ont pourtant passé le cap des primaires, car ils mobilisent fortement leur base. Parfois grâce aux démocrates ? L’auteur Noah Rothman, fait un trait d’ironie sur Twitter : « On doit considérer que chaque dollar que les démocrates et les groupes affiliés ont dépensé pour soutenir aux primaires les républicains qui nient le résultat des élections, aussi cynique que cela puisse être, était de l’argent bien dépensé. »
Les démocrates gagneront le contrôle du Sénat s’ils remportent 2 des trois courses en Arizona, Nevada et Géorgie. Mais comment, puisque ça ferait 50 démocrates et 50 républicains ? Tout simplement parce que le Sénat est « présidé » par le ou la vice-présidente des Etats-Unis. En l’occurrence, en ce moment, la démocrate Kamala Harris. En cas d’égalité, sa voix « casse l’égalité ». Donc, à 50/50, avec une présidence démocrate, ce sont les démocrates qui gagnent.
Mais… Il y a un « mais ». Ce 50/50, c’est avec ce rapport de force que les démocrates contrôlent le Sénat depuis janvier 2021. Ce contrôle est relatif car un sénateur démocrate de Virgine-Occidentale, Joe Mancin, est très à la droite du Parti démocrate. Autant vous dire que si les démocrates finissaient la séquence avec 51 voix, ça serait vraiment la fête pour eux.
Il est midi passé et le suspense reste entier sur l'issue de ces midterms. Une attente qui ne passionne guère (tiens donc ?) de l'autre côté de la planète, en Russie. « Ces élections, dans le fond, ne peuvent rien changer. Nos relations sont mauvaises pour le moment et le resteront », a lancé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes. Ok mais nous, ça nous intéresse, donc on va continuer à liver.
La dernière projection de NBC donne 210 à 220 sièges aux démocrates et 215 à 225 sièges aux républicains à la Chambre de représentants. La majorité est à 218, il y a, donc, un léger avantage aux républicains et une petite change aux démocrates pour garder leur majorité. Cela ne devrait plus bouger avant la nuit prochaine chez nous.
Chaque pays a son lot de vieilles lois jamais abolies. Certaines prêtent à sourire, d’autres moins. Les habitants et habitants du Tennessee, un Etat très républicain, ont finalement décidé en 2022 qu’il fallait finalement bannir l’esclavage comme punition légale. Encore une victoire des « wokes » !
Toujours côté républicain, on approche le nervous breakdown sur le plateau de Fox News, la célène chaine info au biais pro-conservateur. L'auteur républicain Marc Thierssen estime que dans le contexte ( « la pire inflation depuis des decenies », « la pire vague de criminalité depuis les années 1980 », « la pire crise migratoire de l'histoire des Etats-Unis »...) ne pas avoir de vague rouge est un énormement problème pour les républicain, qui vont devoir faire une profonde introspection. Et c'est donc un conservateur qui le dit.
« Il est clair que nous allons reprendre la Chambre des représentants », c’est ce qu’à dit, tard dans la nuit américaine, le ténor républicain Kevin McCarthy. C’est lui qui est pressenti pour devenir le leader de la Chambre, en remplacement de la démocrate Nancy Pelosi, si la majorité bascule effectivement. On lui souhaite de ne pas rentrer dans l’histoire en s’étant trop avancé. Et on lui souhaite bonne chance pour gérer – ce qui reste le plus probable — une majorité républicaine entre 1 et 6 sièges.
En fait, certains analystes se demandent ouvertement si le leader de l’actuelle minorité ne va pas faire les frais du résultat très décevant des républicains, sachant que le caucus est divisé entre conservateurs modérés (de plus en plus rares) et ceux carrément d’extrême droite. « N’est pas Nancy Pelosi qui veut », dit même un démocrate, qui sait qu’une telle phrase ne peut qu’énerver dans le camp d’en face, tellement cette figure démocrate est détestée des républicains.
Comme de coutume lors des élections de mi-mandat, la grande majorité des postes de gouverneur des Etats sont mis en jeu : 36 sur 50. Les démocrates ont fait basculer en leur faveur 2 sièges : celui du Massachusetts, où Maura Healey devient la première femme ouvertement lesbienne élue gouverneure dans le pays, et du Maryland. Deux Etats traditionnellement très démocrates, mais qui avaient des dirigeants républicains depuis plusieurs années. Les démocrates ont aussi réussi à conserver le très conservateur Kansas ; la très démocrate New York, mais où la campagne de la sortante, arrivée en cours de route après les affaires de harcèlement sexuel d’Andrew Cuomo, a été jugée catastrophique ; et la Pennsylvanie, vue comme très serrée en début d’année, mais le candidat républicain d’extrême droite a plus rebuté qu’autre chose.
Résultat : les démocrates sont en passe de prendre la majorité des postes de gouverneur pour la première fois depuis des années. Il faudra pour ça l’emporter en Arizona (petit avantage D pour le moment), le Nevada (idem) et l’Oregon, traditionnellement démocrate mais où une indépendante joue les troubles fêtes. Ce serait une sacrée nouvelle pour les démocrates, mais on n’y est pas encore tout à fait.
Le spécialiste électoral reconnu, Nate Silver, du site de référence Five Thirty Eight, ne se risque pas à dire quel parti contrôlera quelle chambre à l’issue du dépouillement, qui prendra probablement plusieurs jours encore. Il invite à la prudence : « Sérieusement, nous pourrions facilement nous retrouver avec n’importe laquelle de ces options : un Sénat 51-49 D et Ds gardant la Chambre à un Sénat 51-49 R et R + 20-25 sièges à la Chambre. Ce serait toujours une nuit plutôt mauvaise pour les R, mais ce seraient des résultats assez différents. »
A cette heure, rappelons que le plus probable – mais pas certain — c’est une courte majorité républicaine à la Chambre, et une courte majorité démocrate au Sénat, soit une plutôt bonne et vraiment inattendue nuit pour les démocrates.
L’aiguille a bougé. Pour la première fois de la soirée, et avant de la débrancher, le New York Time place sa « Needle », sa projection pour le Sénat en « leaning dem », c’est-à-dire, « tendance démocrate ». Le journal considère que le plus probable est donc que les démocrates remportent au moins deux des trois courses sénatoriales de la Géorgie, de l’Arizona et du Nevada. Sans que cela soit pour autant assuré.
Troisième est dernière élection clef au Sénat : la Géorgie, bien sûr. La règle est spéciale ici : comme dans de rares Etats, si vous n’avez pas 50 % au « premier tour », il faudra aller dans un second tour, dans un mois. Et on y va tout droit. Le sortant démocrate, Raphaël Warnok, semble sortir en tête, avec 49,42 % contre 48,52 % au républicain Herschel Walker, soit 35.000 voix d’avance alors que plus de 95 % des bulletins ont été dépouillés. La « Needle » du New York Time pense que l’écart entre les deux devrait se réduire à +0,5 en faveur du démocrate.
Qu’attendre du second tour ? Evidemment, c’est difficile à dire. Warnock avait obtenu une victoire surprenante il y a deux ans, alors qu’il était devancé au premier tour. De plus, plusieurs spécialistes croient que Walker pourrait moins mobiliser sur son nom sans l’aide mobilisatrice du populaire gouverneur républicain de l’Etat, Kemp, réélu largement aujourd’hui. On ne se prononcera pas, mais peut-être qu’on n’aura pas à attendre jusque-là pour savoir qui mène le Sénat, si Arizona et Nevada vont dans le côté bleu.
Un des enjeux de ces élections c’est le succès ou non des républicains qui ne reconnaissent pas l’élection de Joe Biden en 2020. Et de savoir, s’ils perdent ce soir, s’ils vont reconnaître leur défaite. En Arizona, la candidate pour le Sénat a déjà annoncé cette nuit que non. En Ohio, le candidat démocrate au Sénat, défait, a pris un malin plaisir presque souligner sa défaite, en insistant sur le fait que la reconnaître, c’est une base en démocratie.
Autre course sénatoriale clef : l’Arizona. Là-bas, les comptes viennent de brusquement bouger après une longue attente. Sur 62 % des bulletins dépouillés, le sénateur démocrate sortant, Mark Kelly, ancien astronaute, mène par 9 points, soit 146.000 voix. Cela devrait néanmoins se réduit, aux profits des républicains. Mais la Needle du New York Time projette toujours une victoire démocrate, de +2,9 points.
Une des trois courses serrées au Sénat se joue dans le Nevada. Un Etat a tendance plutôt démocrate depuis le début du siècle, mais qui a tendance à aller un peu plus côté républicain ces derniers temps. A cette heure, la candidate démocrate, Catherine Cortez-Masto, a 3,5 points d’avance sur le républicain Adam Laxalt. Soit environ 24.000 voix d’écart, alors que 60 % des bulletins ont été dépouillés. La « Needle » sur New York Time, projette une victoire de justesse de la démocrate à +0,7. C’est évidemment trop serré pour qu’on puisse considérer cela comme acquis.
Le journaliste local, Jon Ralston, estime que cet écart va se réduire dans la nuit...mais que les 100.000 voix postales (très majoritairement démocrates) qui seront comptées plus tard, pourraient à nouveau tout changer. On aura pas de résultat ici avant un petit moment.
On l’a dit plus tôt, la gouverneure démocrate du Michigan, Gretchan Whitmer, a été réélue. Elle est l’une des figures démocrates à avoir fait de l’avortement un des enjeux les plus importants : et ça a marché. Au-delà même de toutes les espérances : les démocrates en dangers pour la Chambre des représentants ont été réélus ou sont en passe de l’être. Le référendum qui voulait faire de l’avortement un droit constitutionnel dans l’Etat a été remporté. Last, but not least, le Sénat de l’Etat, semble tomber côté démocrate pour la première fois depuis… Quarante ans. Les démocrates étaient particulièrement à la peine depuis dix-vingt ans à ce niveau de responsabilité, partout aux Etats-Unis, cela semble se retourner en partie.
Philippe vous a parlé plutôt de la projection de NBC qui donnait une division 216 démocrates/219 républicains à la Chambre des représentants (à plus ou moins 13 sièges) c’est désormais… Encore plus sérré. En fait, ça ne peut pas être plus serré : 217 démocrates/218 républicains. Toujours à plus ou moins 13 sièges, certes, mais c’est dire l’incertitude.
Même avec le « biais démocrate » de NBC, c’est notable. La prévision de « The Needle », du New York Times, réputé plus prudent, donne, à cette heure, une projection à 211 démocrates/224 républicains. En début de soirée, l’écart était tout autre : 203 démocrates/232 républicains.
Bonjour à toutes et à tous, ici Rachel Garrat-Valcarcel, journaliste politique à la rédaction parisienne de 20 Minutes. Mais quand on aime les élections, on ne compte pas, je suis sur le pont pour suivre la fin (pour ce soir !) du dépouillement aux Etats-Unis. Installez-vous, vous allez tout comprendre.
Allez, je raccroche à Los Angeles, Rachel récupère ce live à Paris, car rien n'est encore joué! On surveille toujours au Sénat Nevada et Arizona, et pas mal de scrutins décisifs à la Chambre, notamment en Californie.
33.000 voix d'avance pour le sortant Ron Johnson, c'est beaucoup plus serré que prévu. Sauf accident, ça devrait passer (sinon, c'est game over pour les républicains au Sénat).
Sera-t-il décisif comme en 2020? Selon le responsable en charge du scrutin, sauf surprise, ni Warnock (démocrate) ni Walker (républicain) n'atteindront la barre des 50% nécessaire pour être élu directement. Il y aura donc une runoff election (un 2nd tour) le 6 décembre. A l'heure actuelle, les républicains ont besoin de faire un carton plein (de remporter Arizona et Nevada, puis d'espérer une victoire en Géorgie) pour s'imposer au Sénat.
Un proche de Biden confie au journaliste Robert Costa qu’il se sent conforté en vue de 2024, que son message sur la démocratie et le danger des candidats MAGA/Trump a fonctionné. Le président américain n'a pas encore tranché sur son éventuelle candidature. On va voir si Donald Trump se lance mardi prochain, malgré la contre-performance de nombreux de ses protégés.
Némésis de Donald Trump, elle a résisté au challenge de la républicaine Dixon et le référendum sur l'avortement a sans doute joué dans la participation.
C’est plié, Fox et CNN font la projection. C’est crucial, car c’était un siège républicain. Cela signifie que désormais, si les républicains veulent espérer remporter le Sénat, ils auront besoin de deux victoires sur trois entre l’Arizona (où le démocrate Mark Kelly est en tête), le Nevada et la Géorgie. En Géorgie, le démocrate Warnock et le républicain Walker sont à quelques milliers de voix d’écart. Mais si aucun n’atteint 50 %, un 2nd tour (qui pourrait être décisif en fonction du résultat dans le Nevada) aura lieu le 6 décembre.
Bonjour à toutes celles et ceux qui se lèvent. Voici ce que l'on sait pour l'instant:
- Ces midterms n'ont pas tourné à la vague républicaine annoncée.
- A la Chambre, les républicains restent favoris mais leur victoire n'est pas encore certaine et leur majorité devrait au maximum tourner autour d'une dizaine de sièges.
- Au Sénat, les démocrates semblent bien partis en Pennsylvanie et sans doute en Arizona. Tout pourrait se jouer dans le Nevada et en Géorgie, ou les deux candidats pourraient terminer sous les 50% et devoir s'affronter dans un 2nd tour décisif le 6 décembre.
- De nombreux candidats trumpistes complotistes ont été recalés, notamment Mastriano (gouverneur Pennsylvanie) et Bolduc (Sénat New Hampshire). Lauren Boebert est en grandes difficultés à la Chambre.
- La défense du droit à l'avortement semble bien partie pour réaliser un carton plein 5/5 (Californie, Vermont, Kentucky, Michigan, Montana)
Il n'y avait, évidemment, pas de suspense.
NBC ne va sans doute pas faire de projection ce soir. Leur bureau table pour l'instant sur 219-216 en faveur des républicains à la Chambre, avec une majorité à 218, mais une marge d'erreur de +/- 13 sièges.
Les démocrates n'étaient pas tranquille mais ils se sont mobilisés.
Elle s'incline face au gouverneur Brian Kemp, comme en 2018.
Ça serait une énorme surprise. Avec Marjorie Taylor Green, c'est l'une des élues les plus trumpistes et provocatrices de la Chambre. Elle avait notamment posé avec sa famille, arme à la main, pour une photo de Noël. Mais sur 88% dépouillé dans le Colorado, elle compte 3 points de retard.
Dans l'Ohio, le républicain trumpiste JD Vance élu sénateur. Les démocrates regretteront peut-être de ne pas avoir davantage aidé Tim Ryan. A noter: Vance est à +7 pour l'instant, c'est exactement la marge de la moyenne des sondages, qui ont pour l'instant vu juste.
Le sénateur de Caroline du Sud regrette notamment que son parti ait choisi des candidats extrêmes comme Don Bolduc, qui a perdu dans le New Hampshire alors que le gouverneur républicain centriste a été réélu.
C'était l'un des sièges sur lequel lorgnait le parti républicain.
Pour l'instant, la vague républicaine n'est pas là non plus au Sénat: les démocrates ont sauvé le Colorado et sont bien partis dans le New Hampshire. En Pennsylvanie, Fetterman fait pour l'instant mieux que Biden. S'il gagne (et pique ce siège républicain), les maths deviennent compliquées pour les conservateurs, qui auraient besoin de gagner la Géorgie +1 (Arizona ou Nevada). Bref, suspense total.
Il y avait trois scrutins clé en Virginie. Selon les experts locaux, les maths étaient les suivantes: 1 victoire républicaine = majorité probable à la Chambre, 2 victoires = vague, 3 victoires = tsunami. Mais selon les projections de CNN, les démocrates ont sauvés deux sièges sur trois. A voir si la tendance se confirme.
C’est TRES serré entre le démocrate Warnock et le républicain Walker. Si aucun n’atteint 50 %, il y aura un 2nd tour qui pourrait être décisif le 6 décembre. Pour l’instant, l’équilibre n’a en effet pas changé au Sénat, et une défaite de la démocrate dans le Nevada pourrait être contrebalancée par une victoire du démocrate en Pennsylvanie.
Pour l'instant, c'est l'équilibre parfait, 39-39. Et si la démocrate Maggie Hassan s'impose dans le New Hampshire (elle est en tête), tout se jouera dans quatre Etats: Arizona, Géorgie, Nevada et Pennsylvanie.
Fox projette la victoire du gouverneur républicain sortant, Greg Abbott. Beto O'Rourke avait échoué de peu en 2018 contre Ted Cruz (Sénat), puis à la primaire démocrate de 2020.
Les supporteurs de gouverneur de Floride qui chantent « 2 more years », Trump ne va pas apprécier (le mandat est de 4 ans, sauf s'il est candidat à la présidentielle de 2024).
Sans surprise, les Etats où les médias américains peuvent faire des projections sont ceux où il y avait de gros écarts dans les sondages, avec des sortants réélus. Comme Chuck Schumer à New York.
L'ancienne press secretary de la Maison Blanche de Donald Trump, Sarah Huckabee Sanders, élue gouverneure de l'Arkansas (comme son papa Mike).
Avec Illinois, Maryland et Connecticut projetés par AP, cela fait 7-4 pour les républicains
Pas de surprise ici.
Au Sénat, on est pour l'instant à 7-1 pour les républicains, mais sans aucun Etat piqué à l'autre parti, chacun gagne là où il était censé le faire.
- Républicains: Floride, Alabama, Kentucky, Oklahoma x2, Indiana, Caroline du Sud
- Démocrate: Vermont
La Géorgie dépouille d’abord le vote par correspondance, qui est majoritairement démocrate. Pour l’instant, Raphael Warnock fait la course en tête, mais ça va se resserrer.
Sur 41% dépouillé, Ron DeSantis compte 6 points d'avance, et Marco Rubio 7 sur la démocrate Val Demings (Sénat).
Fox News projette la victoire au Sénat des républicains Tim Scott (Caroline du Sud), Rand Paul (Kentucky) et Todd Young (Indiana) et du démocrate Peter Welch (Vermont). Aucune surprise, et aucun « pick » (un siège avec un sortant d'un parti gagné par l'autre).
Sans surprise, le scrutin devrait être serré et il va falloir attendre.
Pas de surprise, l'élue controversée, membre du Freedom caucus, bénéficie d'un district très républicain.
Maricopa county (Phoenix) est l'un des comtés les plus importants, qui peut faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Des problèmes d'impression (avec des bulletins pas assez sombres, qui ne pouvaient pas être lus par les machines) ont été signalés dans 60 centres (un sur trois). Le problème a été réglé dans 17 et va l'être dans les autres, mais cela provoque des retards.
Pas de théorie du complot mais une pénurie de papier pour imprimer les bulletins. Un juge a donc ordonné que les bureaux de Luzerne county soient ouverts jusqu'à 22h au lieu de 20h.
Dans l'Indiana et la moitié du Kansas et quelques circonscriptions du Kentucky. On va surveiller le 1er district de l'Indiana, l'un des rares où un candidat démocrate est favori.
La participation du jour J est en baisse de 20 points par rapport à 2018. Cela risque d'avantager les républicains, qui se mobilisent dans les zones rurales du Nevada.
Ces sondages sortis des urnes sont toujours à prendre avec des pincettes. Mais selon CBS, dans les sujets qui préocuppent les électeurs, l'avortement arrive en 2e position (27%), à seulement 5 points de l'inflation (32%). L'écart était nettement plus important dans les sondages pré-midterms ces dernières semaines.
Les sondages américains font régulièrement des erreurs avoisinant les 5 points. Ces dernières années, c’est surtout le vote républicain (les « shy Trump voters) qui ont été sous-estimé, mais parfois, ce sont les démocrates. Cette année, il y a un écart important entre les instituts apolitiques (qui donnent encore une avance aux candidats démocrates en Pennsylvanie et Arizona), et ceux qui penchent côté conservateur, qui donnent une quasi-égalité.
L'essentiel de l'Indiana et la moitié du Kansas ferment les bureaux à 18h (heure locale). On ne sera pas beaucoup plus avancé, car il n'y a aucun district serré dans l'Indiana, et le sénateur républicain est archi favori.
Un repère historique, pour mesurer la vague (ou pas) républicaine. Quand un parti contrôle à la fois la Maison blanche, le Sénat et la Chambre, il subit en général un gros recul:
- 2010 (Obama): -63 sièges à la Chambre, -6 au Sénat
- 1994 (Clinton): -52 à la Chambre, -8 au Sénat
- 1974 (Ford): -48 à la Chambre, -5 Sénat
- 2018 (Trump): - 40 à la Chambre, +2 au Sénat
Dixville Notch est un hameau de 12 habitants, avec 5 qui ont voté à minuit.
- 5-0 au Sénat pour la démocrate Maggie Hassan face au républicain (complotiste) Don Bolduc
- 4-1 pour la candidate démocrate à la Chambre
- 4-1 pour le gouverneur républicain sortant
Joe Biden l'avait également emporté 5-0 face à Donald Trump.
L'ex-président américain affirme que des électeurs ne peuvent pas voter à Detroit, car ils seraient soit disant marqués comme ayant déjà voté par correspondance. « C'est faux », tacle la secrétaire d'Etat (il y a eu un bug mineur qui a déjà été corrigé, et personne n'a été empêché de voter)
Alors que Donald Trump devrait annoncer sa candidature la semaine prochaine, il commencer à balancer sur le gouverneur de Floride, pour le dissuader de se présenter: « S'il est candidat, il va se faire du mal. » Avec un message d'avertissement: « Je vous dirais des choses peu flatteuses sur lui, j'en sais plus sur lui que n'importe qui, peut-être à l'exception de sa femme ».
Souvenez vous. En Pennsylvanie, Donald Trump avait jusqu'à 700.000 voix d'avance avant de se faire coiffer au poteau par Joe Biden grâce au vote par correspondance à Philadelphie. Cette année, les swings seront sans doute un peu moins important, avec un peu moins de vote anticipé (plus de restrictions Covid). Malgré tout, on pourrait avoir:
- Un « blue mirage » (les démocrates en tête, qui se font ensuite rattraper par les républicains): Floride, Caroline du Nord, peut-être Arizona (car ces Etats peuvent commencer de préparer le processing du vote par correspondance)
- un « red mirage » (républicains en tête au début puis rééquilibrage): Pennsylvanie, Géorgie, Wisconsin, Michigan
- On ne sait pas: Nevada: on attend toujours les détails sur le traitement des bulletins, qui peuvent arriver jusqu'au 12 novembre.
Make journalism great again! En Arizona, Kari Lake, la meilleure « apprentice » de Donald Trump, assure que si elle est élue gouverneure, elle réformera les médias: « Je serai votre pire cauchemar. On va refaire de vous des journalistes à nouveau». Tout va bien.
On se couche tôt dans une partie de l'Indiana et du Kansas, avec les premiers bureaux qui ferment à 18h (minuit, heure de Paris). On devrait avoir une meilleure idée à partir de 1h, avec la Floride qui dépouille toujours vite (attention, le vote par correspondance est compté en premier, on aura donc un « blue mirage » au début qui va vite s'évaporer). Selon les analystes, on pourrait avoir une projection à la Chambre vers 3h. Pour le Sénat en revanche, ça pourrait prendre 24 ou 48h, voire plus, si c'est très serré et qu'il faut compter tout le vote par correspondance (qui peut arriver après la date du scrutin dans certains Etats, cachet de la poste faisant foi).
Bonsoir à toutes et à tous, je reprends les manettes pour toute cette nuit électorale depuis Los Angeles.
« Nous avons besoin que tout le monde soit sur le pont pour élire les démocrates », a tweeté le président américain à la mi-journée, appelant à la mobilisation de son camp dans les Etats les plus disputés.
La question nous est posée en commentaire par @Kd2000. Selon notre correspondant aux Etats-Unis, les premiers résultats devraient tomber entre 1h et 2h du matin. Mais il faudra tenir toute la nuit pour avoir un tableau plus complet (voire même plusieurs jours pour l'ensemble des résultats). Préparez le café.
Le scrutin serait perturbé en Arizona par des problèmes techniques affectant certaines machines dans le comté le plus peuplé de l'Etat, ont annoncé mardi matin les autorités locales, en assurant que cela n'empêche pas les électeurs de voter, puisque d'autres solutions ont été mises en place.
Dans le comté de Maricopa, qui comprend Phoenix, la capitale de l'Etat du Grand Canyon et ses environs, « environ 20% » des 223 bureaux de vote rencontrent « un problème » avec les machines chargées de lire les bulletins, a expliqué sur Twitter Bill Gates, le directeur de l'organe qui dirige cette région.
Une autre forme d'inflation. Républicains et démocrates se sont battus à coups de milliards de dollars pendant cette campagne. Au total, 16,7 milliards de dollars auront été dépensés aux niveaux fédéral et local, soit un record, selon OpenSecrets, un groupe d’études non partisan.
Un jeune garçon accompagne sa grand-mère aux urnes, en Virginie.
Ici, des électeurs de Columbus, dans l'Ohio
L'ancien président a confirmé qu'il avait voté pour Ron DeSantis, le gouverneur de Floride et potentiel rival pour 2024, après avoir quitté un bureau de vote à Palm Beach. « Ca va être une grande nuit » pour les républicains, a-t-il assuré devant les journalistes.
Dans le Nevada, la neige est tombé, ce qui pourrait compliquer les affaires des républicains, dont l'électorat vote moins de manière anticipée.
Le président américain Joe Biden restera « déterminé » dans la lutte contre le changement climatique quel que soit le résultat des élections aux Etats-Unis, a promis son émissaire mardi à la COP27, où les pays du Sud réclament des financements qui pourraient devenir astronomiques.
Plus de 40 millions d'Américains ont déjà voté de façon anticipée, surpassant le niveau des législatives de 2018, selon le US Elections Project. Pour éviter que le futur décompte des voix soit trop long, certains bureaux se préparent, comme ici dans le comté de Fairfax, en Virginie.
La sénatrice française Valérie Boyer, ancienne porte-parole de François Fillon lors de la présidentielle 2017, est aux Etats-Unis pour observer le scrutin. Pas sûr que ça vous intéresse, mais bon.
Un journaliste de TF1 a interrogé une électrice de Donald Trump, qui fond en larmes lorsqu'elle évoque le scrutin.
Faites-nous parvenir vos questions dans les commentaires, on tentera d'y répondre avec plaisir.
La Cour suprême des Etats-Unis a dynamité fin juin le droit des Américaines à interrompre leur grossesse. Cette décision de la plus haute juridiction du pays a offert aux démocrates une embellie cet été dans les enquêtes d'opinion, qui ont fai tde la protection du droit à l'IVG l'un des principaux arguments de campagne pour ces midterms.
Le parti présidentiel a ainsi dépensé 320 millions de dollars en publicités pour le droit à l’avortement avant ce scrutin. C'est dix fois moins que pour l'inflation (31 millions), selon le New York Times. Mais on l'a vu ci-dessous, les dernières enquêtes d'opinion ont montré que l'avortement ne semblait plus la priorité des Américains pour ce scrutin.
L'inflation est la principale inquiétude des ménages américains, selon tous les sondages. Elle s'élevait encore à 8,2% sur un an en septembre, un niveau inédit depuis 40 ans et un boulet au pied de Joe Biden. Les républicains accusent en effet le président américain d'être responsables de la hausse des prix dans le pays, se mettant en scène dans des clips de campagne dans des supermarchés ou à la pompe. Les démocrates ont longtemps évité d'évoquer ce sujet, de crainte qu'il ne leur nuise. Au risque de paraître déconnectés de la réalité.
Pressé par l'aile gauche de son parti à communiquer un message clair sur l'économie, Joe Biden a répété ces dernières semaines que les « démocrates étaient en train de construire une Amérique meilleure pour tout le monde ».
C’est un classique des élections de mi-mandat : le scrutin ressemble à un référendum sur le locataire de la Maison Blanche, souvent perdu par le parti présidentiel. Jusqu’au bout, le camp de Joe Biden a pourtant cherché à éviter ce scénario en dépeignant l’opposition républicaine, dont une partie des candidats ne reconnaît toujours pas le résultat du scrutin de 2020, comme une menace pour la démocratie.
« Nous savons viscéralement que notre démocratie est en danger », a plaidé le président de 79 ans lors d’un dernier meeting lundi soir dans le Maryland, aux portes de Washington.
Très actif pendant la campagne, Donald Trump mise sur des bons résultats aux élections de mi-mandat pour préparer au mieux une probable candidature à la Maison Blanche en 2024. Toujours aussi truculent sur scène, l'ancien président de 76 ans a d'ailleurs promis lundi soir lors d'un meeting de campagne dans l'Ohio une « très grande annonce » pour la semaine prochaine, mardi 15 novembre.
Deux ans après l’assaut du Capiole, la démocratie américaine apparaît toujours aussi fragile. Le risque de violence politique serait accru, selon un bulletin d’alerte émis par le département à la Sécurité intérieur et le FBI. On vous en parle par ici :
Déjà du monde à Minneapolis (Minnesota), 15 minutes seulement après l'ouverture des portes.
Dans LA dernière ligne droite, les républicains ont continué de faire la course en tête, boostés par l’inflation et l’impopularité de Joe Biden. Leur victoire à la Chambre ne ferait presque plus aucun doute, avec une fourchette comprise entre 225 et 253 sièges (majorité à 218), selon la projection du site FiveThirtyEight.
Le Sénat, en revanche, reste incertain. Les républicains pourraient obtenir une majorité d’un siège s’ils remportent deux scrutins sur trois en Géorgie, au Nevada et en Pennsylvanie. Voire davantage s’ils créent la surprise dans les Etats qui restent dans la marge d’erreur (Arizona, New Hampshire) et évitent les déconvenues là où ils sont favoris (Ohio, Wisconsin, Caroline du Nord). Attention toutefois : les sondages se sont régulièrement trompés lors des derniers scrutins.
Chambre des représentants, Sénat, gouverneurs, secrétaires d’Etat, juges, shérifs, référendums locaux… Dans une Amérique plus divisée que jamais, des centaines de scrutins se déroulent ce mardi lors des midterms. Mais quelques-uns seront à suivre d'un peu plus près. On vous dit tout dans cet article :
Il doit être encore au lit à l'heure qu'il est en raison du décalage horaire, mais il sera très vite sur le pont. Pour tout comprendre du scrutin, suivez notre correspondant aux Etats-Unis, Philippe Berry par ici :
Les électeurs américains ont commencé à voter, ce mardi, pour ces élections de mi-mandat cruciales. Elles pourraient donner une majorité parlementaire aux républicains, limiter les pouvoirs du président démocrate Joe Biden pour les deux années à venir et ouvrir la voie à un retour de Donald Trump.
Les premiers bureaux de vote ont ouvert à 6h00 locale sur la côte Est, en ce premier mardi suivant le premier lundi de novembre, selon la tradition pour les élections nationales aux Etats-Unis.
Bonjour à tous. La rédaction de 20 Minutes se mobilise une nouvelle fois pour une grande journée d'élections aux Etats-Unis. Deux ans après la présidentielle, les Américains sont appelés aux urnes pour ce scrutin de mi-mandat, où la totalité de la Chambre des représentants, un tiers du Sénat et toute une série de postes d’élus locaux sont en jeu.