Guerre en Ukraine : La Russie veut commettre un « génocide énergétique », accuse Kiev…

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X.M.
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La place de l'Indépendance à Kiev plongée dans le noir.
La place de l'Indépendance à Kiev plongée dans le noir. — Ondrej Deml/AP/SIPA

L’ESSENTIEL

  • L’Iran a reconnu samedi pour la première fois avoir fourni des drones à la Russie, avant l’invasion de l’Ukraine fin février, confirmant des accusations de Kiev contre Moscou, soupçonné d’utiliser des drones iraniens pour ses attaques contre civils et infrastructures.
  • Le chef de la diplomatie iranienne s’est dit prêt à examiner toute « preuve » de la part de Kiev d’un recours aux drones iraniens dans le conflit. L’Iran a toutefois démenti que son pays a fourni des missiles à la Russie, jugeant ces accusations « complètement fausses ».
  • Face à une demande en électricité trop forte samedi, l’opérateur ukrainien Energo a annoncé avoir mis en place « des restrictions supplémentaires (…) sous la forme d’interruptions d’urgence ». Plusieurs régions sont concernées, dont la capitale Kiev. Le système électrique ukrainien a été lourdement affecté par de multiples frappes russes ces dernières semaines, laissant craindre un hiver sans électricité et sans eau pour de nombreux civils.
  • Au Sud, selon la présidence ukrainienne, « les occupants russes tentent d’identifier les habitants qui refusent d’être évacués » depuis Kherson vers les territoires occupés par les troupes de Moscou, voire vers la Russie elle-même. Vendredi, Vladimir Poutine avait justifié ces évacuations pour la première fois, estimant que les civils « doivent être éloignés » des zones de combat « les plus dangereuses ». L’Ukraine a, elle, une nouvelle fois dénoncé une politique de « déportation ».

A VOIR

A LIRE AUSSI



21h37 : Kherson sans eau ni électricité après des frappes dont s’accusent Moscou et Kiev

La ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, toujours occupée par l’armée russe malgré une poussée ukrainienne, était dimanche sans électricité ni eau et le barrage de Kakhovka, dans la même région, a été endommagé après deux frappes dont Russes et Ukrainiens se renvoient la responsabilité.

Vladimir Saldo, le chef de l’administration régionale de Kherson, installée par Moscou, a assuré à la télévision russe Rossiya-24 que « des électriciens sont déjà partis pour effectuer des travaux de réparation, et l’alimentation électrique devrait être de retour aujourd’hui » dimanche.

18h57 : L'Ukraine surveille la frontière biélorusse




18h35 : On termine le week-end avec des chiots




18h11 : L'administration russe de Kherson dénonce un « sabotage »

La ville de Kherson et plusieurs autres colonies n'ont plus d'eau et d'électricité en raison d'un « sabotage », indique l'administration d'occupation russe. Selon le gouverneur nommé par Moscou Vladimir Saldo, cité par l'agence de presse russe TASS, l'alimentation électrique de Kherson devrait être rétablie d'ici la fin de journée.

17h54 : La Russie veut commettre un « génocide énergétique », accuse Kiev

Le conseiller ukrainien Mykhaïlo Podolyak accuse sur Twitter la Russie de tenter de commettre un « génocide énergétique » en continuant à bombarder les infrastructures ukrainiennes, qui risquent de priver les civils d’électricité, d’eau et de chauffage alors que l’hiver se profile. « Mais Kiev et l’Ukraine tiendront », promet-il, avec un « plan de protection simple : défense aérienne, protection des infrastructures, optimisation des consommations ».




17h28 : Les habitants de Kiev doivent se préparer au pire, prévient le maire

Le maire de Kiev Vitali Klitschko a indiqué que les habitants de la capitale devaient se préparer à ne plus avoir d’eau, d’électricité et de chauffage si les bombardements russes continuent. « Nous faisons tout pour éviter cela. Mais soyons francs, nos ennemis font tout pour que la ville soit sans chauffage, sans électricité, sans eau en général, donc on meurt tous. Et l’avenir du pays et l’avenir de chacun de nous dépendent de notre degré de préparation aux différentes situations », a-t-il lancé dans des médias d’Etat.

16h44 : Un militaire français retrouvé mort en Roumanie

Un soldat français a été retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel dimanche à Bucarest en Roumanie où la France est la nation-cadre d'une mission de l'Otan. Plus d'informations juste ici.



16h30 : Le connexion Zelensky-Ursula von der Leyen fonctionne

Le président ukrainien indique avoir discuté avec la cheffe de l'exécutif européen de l'aide financière pour 2023, de l'importance de la poursuite des exportations de céréales ukrainiennes mais ausi du durcissement « des sanctions et des actions d'opposition à l'Iran ».




14h31 : Kherson sans électricité ni eau après une frappe ukrainienne

La ville de Kherson dans le sud de l’Ukraine, occupée par l’armée russe malgré une poussée des troupes de Kiev ces dernières semaines, était dimanche « sans électricité ni eau » à la suite d’une frappe ukrainienne, ont annoncé les autorités d’occupation russes de la région éponyme.

« À la suite d’une attaque terroriste, organisée par la partie ukrainienne, trois pylônes en béton portant des lignes à haute tension ont été endommagés sur l’axe Berislav-Kakhovka », ont-elles indiqué dans un communiqué sur Telegram. « Actuellement, il n’y a ni électricité ni eau dans la ville et dans certains districts de la région », ont-elles ajouté.

13h24 : Le stade d'Irpin bientôt reconstruit

La plateforme de collecte de dons à destination de l'Ukraine United24 a dévoilé des détails sur la reconstruction du stade de football d'Irpin, complètement détruit par les bombardements russes, avec son ambassadeur Andriy Shevchenko. L'ancien sélectionneur de l'équipe nationale, véritable star quand il était joueur, a impliqué son ancien club de l'AC Milan, qui participera à hauteur de 150.000 euros aux travaux.




12h13 : Le barrage de Kakhovka dans la région de Kherson « endommagé » par une frappe ukrainienne, selon Moscou

Le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans la région ukrainienne de Kherson occupée par les forces russes a été « endommagé » à la suite d’une frappe ukrainienne dimanche, ont affirmé les services d’urgence régionaux aux agences de presse russes.

« Aujourd’hui à 9 heures, six missiles Himars ont été lancés. Les unités de défense antiaérienne (en) ont abattu cinq, dont un a touché l’écluse du barrage de Kakhovka, qui a été endommagé », a déclaré un représentant des services d’urgence, cité par les agences russes. Kiev a accusé Moscou ces dernières semaines d’avoir « miné le barrage », « des mensonges » selon les autorités d’occupation russes.

Le barrage de Kakhovka, pris dès le début de l’offensive russe en Ukraine, permet notamment d’alimenter en eau la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou. Si le barrage explose, « plus de 80 localités, dont Kherson, se retrouveront dans la zone d’inondation rapide », s’était alarmé le 21 octobre Volodymyr Zelensky devant le Conseil de l’Union européenne. La centrale nucléaire de Zaporojie puise par ailleurs l’eau pour son refroidissement dans le lac artificiel.

11h43 : Le pape prie pour le Liban et l’Ukraine à Bahreïn

Le pape François a prié dimanche pour le Liban « si éprouvé », l’Ukraine « martyrisée » et « tous les peuples qui souffrent au Moyen-Orient », au terme de sa première visite à Bahreïn, petit pays musulman du Golfe. Le jésuite argentin a en outre remercié les autorités pour leur accueil lors d’une rencontre avec le clergé catholique à l’église du Sacré-Cœur dans la capitale Manama.

« Je ne veux pas oublier de prier et de vous demander de prier pour l’Ukraine si martyrisée et pour que cette guerre finisse », a-t-il ajouté. Le pape a en outre invité les membres de l’Eglise à promouvoir un dialogue « avec les frères d’autres croyances et confessions » dans une « société interreligieuse et multiculturelle ».

11h20 : A Starytsya, retour à la frontière russo-ukrainienne d’origine

Il montre nonchalamment le poteau électrique et une ligne d’arbre à environ un kilomètre. « La colline verte là, c’est la Russie », explique un commandant ukrainien qui a participé à repousser de leur côté de la frontière les troupes russes en septembre dernier. En face de lui un pont, ouvert en son milieu et plongé dans la rivière Donets, la forêt puis la grande ville russe de Belgorod.

La retraite finale du village frontalier et agricole de Starytsya le 12 septembre, et le repli des troupes russes de leur côté de la frontière a marqué l’un des temps forts de la contre-offensive ukrainienne dans le nord-est. A Starytsya, la frontière est si proche que l’opérateur téléphonique s’y méprend, souhaitant dans un SMS « Bienvenue en Russie ».

Cette frontière moderne entre les deux pays, héritée de la fin de l’Empire russe en 1917 et rétablie à l’indépendance de l’Ukraine en 1991, a été l’une des premières à être forcée par les colonnes de chars envoyés via Belgorod le 24 février.

11h11 : Un général russe encore remplacé en Ukraine

Selon la dernière mise à jour des renseignements britanniques, il y a encore du mouvement à la tête de l'état-major russe en Ukraine. Dans une « série de limogeages » au plus haut niveau de l'armée, le général de division Alexander Linkov aurait été nommé jeudi commandant par intérim du district militaire central de la Russie, en remplacement du général Alexander Lapin.





10h52 : Près de 500 soldats russes tués en 24h

Selon le dernier bilan de Kiev, près de 500 soldats russes sont morts au combat dans les dernières 24 heures.




10h29 : Une image vaut mille mots

Avancée des troupes, reprise des exportations de céréales, hausse des prix... Comme chaque semaine, 20 Minutes vous propose de revenir sur les avancées et les enjeux de la guerre en quatre infographies.



10h11 : Un Taïwanais volontaire tué au combat en Ukraine

Un Taïwanais de 25 ans, engagé volontaire en Ukraine contre les forces russes, a été tué au combat, première victime connue originaire de Taïwan depuis l’invasion du territoire ukrainien par la Russie, a indiqué samedi le ministère des Affaires étrangères de Taipei.

Confirmant des premières informations de presse, le ministère a présenté ses « sincères condoléances » à la famille de Tseng Sheng-kuang, qui s’était engagé dans un bataillon de volontaires en Ukraine. Il a rendu hommage, dans un communiqué, au « patriote qui a sacrifié sa vie dans la guerre en Ukraine (…) et à son esprit d’assistance aux Ukrainiens dans la défense de la liberté et de la démocratie ».

08h28 : Pour Zelensky, l’Iran continue de mentir

Les aveux de Téhéran, au sujet de la fourniture « d’un nombre limité de drones » à Moscou, ne reflètent pas la vérité selon Volodymyr Zelensky. « Même en faisant cette confession, ils ont menti », a réagi dans la soirée de samedi le président ukrainien, en accusant les dirigeants iraniens de minimiser le nombre de drones livrés.

« Nous abattons au moins 10 drones iraniens chaque jour, et le régime iranien affirme qu’il en aurait donné peu, et même avant le début de l’invasion à grande échelle » de l’Ukraine, a dénoncé Zelensky. « Rien qu’en une seule journée hier, 11 Shaheds ont été détruits. Nous savons avec certitude que des instructeurs iraniens ont appris aux terroristes russes à utiliser des drones, et Téhéran en général garde le silence à ce sujet ».

Kiev avait déjà affirmé il y a plusieurs jours qu' « environ 400 drones » iraniens avaient déjà été utilisés contre la population ukrainienne et que Moscou en avait commandé environ 2.000.

08h15 : Les aveux de Téhéran

L’Iran a reconnu samedi avoir fourni des drones à la Russie. « Nous avons fourni à la Russie un nombre limité de drones, des mois avant la guerre en Ukraine », a annoncé le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.

C’est la première fois que Téhéran fait état de la livraison de drones à Moscou, l’Iran se bornant ces dernières semaines, malgré les accusations répétées de Kiev et de ses alliés occidentaux, à nier ces affirmations.

08h05 : Bienvenue sur ce nouveau Live

Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Ce week-end est principalement marqué par les aveux de Téhéran sur ses livraisons de drones à Moscou. Diplomatiquement, ceux-ci marquent encore un peu plus le rapprochement entre la Russie et l’Iran entamé ces derniers mois, face à une Ukraine largement soutenue par les Etats-Unis et l’UE, et alors que la Chine se tient à l’écart de toute implication directe dans la guerre.