Guerre en Ukraine : Pour l'Otan, le risque de voir la Russie user de l'arme nucléaire n'est « pas grand »
Conflit Retrouvez toutes les informations de ce samedi 5 novembre
L'ESSENTIEL
- Le G7 s'est achevé hier en Allemagne par une déclaration commune de ses membres, qui annonce la mise en place d'un « mécanisme de coordination » de l'aide apportée à l'Ukraine, notamment pour la réparation de ses infrastructures et la livraison de matériel humanitaire. Les Etats-Unis ont par ailleurs accusé la Russie de vouloir faire « geler » les Ukrainiens en les privant d'électricité et de chauffage.
- L'Ukraine continue sa poussée dans l'est et près de Kherson, où un couvre-feu a été annoncé pendant quelques minutes par les autorités prorusses, qui ont fait machine arrière rapidement. L'évacuation de la ville se poursuit toutefois.
- L'AIEA a écarté toute possibilité de voir l'Ukraine préparer une « bombe sale », après l'inspection de trois sites ciblés par Moscou dans ses accusations.
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Lors d’une apparition à la télévision turque, le secrétaire général de l’Otan a indiqué que « le risque que la Russie utilise des armes nucléaires en Ukraine n’est pas grand, mais les conséquences seraient énormes, donc nous prenons cela très au sérieux… Il n’y a pas de gagnants dans une guerre nucléaire ».
« D'abord, on va vous arrêter. Ensuite, nous vous chasserons de nos terres. Puis nous retirerons ces débris rouillés. Enfin et surtout, nous reconstruirons notre pays. » Simple et clair, non ?
Les autorités d’occupation russe ont annoncé samedi avoir remis à Melitopol, dans le sud-est de l’Ukraine, une statue de Lénine qui avait été déboulonnée lors de la révolution de 2014. Le chef de l’autorité régionale de Zaporojie, installé par Moscou, Vladimir Rogov, a publié sur les réseaux sociaux plusieurs photos de la statue du leader bolchévique dans cette ville occupée par les Russes depuis les tout premiers jours de l’offensive fin février.
« Après sept ans, la statue de Vladimir Lénine retrouve sa place à Mélitopol », s’est-il félicité, affirmant que les autorités municipales ukrainiennes l’avaient enlevée en 2015. L’Ukraine a déboulonné de nombreuses statues de Lénine dans la foulée de la révolution de 2014, qui avait mené à la destitution d’un président prorusse, dans un effort de « décommunisation » de l’espace public.
Ville balnéaire à forte tradition russophone, Odessa abrite une grande statue de Catherine II, impératrice de Russie. Symbole de l'enjeu culturel autour de la guerre contre la Russie, le monument avait été recouvert de peinture rouge en septembre puis affublé d'un masque de bourreau en octobre. A l'issue d'un vote organisé sur la plateforme Publicly Active Citizen, les habitants ont finalement voté pour le déboulonnage de la statue. Le conseil municipal doit désormais se positionner.
A ce sujet, vous pouvez retrouver l'article de notre journaliste Xavier Regnier sur les traces de culture russe en Ukraine depuis le début de la guerre.
Les conséquences de «la complicité» iranienne avec Moscou «seront beaucoup plus importantes que les bénéfices», a menacé samedi la diplomatie ukrainienne, après que Téhéran a reconnu avoir livré des drones à la Russie avant le début de l'invasion russe en Ukraine.
« Téhéran doit se rendre compte que les conséquences de la complicité dans les crimes (…) de la Russie contre l’Ukraine seront bien plus importantes que le bénéfice du soutien de la Russie », a déclaré sur Facebook le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko.
Le ministre des Affaires étrangères suédois a estimé samedi que le pays devrait « prendre ses distances » avec la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), quelques jours avant la visite en Turquie du Premier ministre suédois dans l’espoir qu’Ankara ratifie l’adhésion à l’Otan du pays nordique. « Nous pensons qu’il y a des doutes et des problèmes concernant ceux qui ternissent nos relations avec la Turquie », a déclaré Tobias Billstrom lors d’un entretien à Sveriges Radio.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Suède et la Finlande cherchent à intégrer l’Alliance atlantique. Mais le chef de l’Etat turc Recep Tayyip Erdogan, qui doit recevoir mardi le Premier ministre suédois conservateur Ulf Kristersson, bloque depuis mai l’entrée de ces deux pays dans l’Otan. La Turquie accuse les deux pays de protéger notamment des combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et de l’YPG, considérés comme terroristes par Ankara.
« Des restrictions supplémentaires » d’électricité ont été introduites à Kiev et dans plusieurs régions d’Ukraine, a annoncé samedi l’opérateur national Ukrenergo, alors que des interruptions de courant étaient déjà en place depuis plusieurs jours pour limiter la consommation des civils en électricité.
« Aujourd’hui, le centre de contrôle d’Ukrenergo a été contraint d’introduire des restrictions supplémentaires sous la forme d’interruptions d’urgence pour toutes les catégories de consommateurs » dans plusieurs régions, dont celle de Kiev, a affirmé Ukrenergo dans un communiqué.
Kiev n'est pas prête à revenir à la table des discussions. « La seule délégation possible pour les "négociations" avec la Russie devrait être composée d'Abrams, Leopard, Marder, HIMARS », lance le conseiller présidentiel Mykhaïlo Podolyak, en référence aux chars et aux armes d'artillerie fournies par l'Occident pour repousser l'armée russe. « Lieu de la rencontre : le point le plus à l'est des frontières internationalement reconnues de l'Ukraine », ajoute-t-il. Ambiance.
Un juge de la Cour suprême de la République de Donetsk (DNR), région annexée fin septembre par Moscou dans l’est de l’Ukraine, a été blessé par balles et se trouve « dans un état grave », ont annoncé samedi les autorités d’occupation russes. « Dans la soirée du 4 novembre 2022, le ministère de l’Intérieur (…) a reçu un message concernant une tentative d’assassinat dans la ville de Vougleguirsk contre le juge de la Cour suprême de la DNR Alexandre Nikouline », a annoncé le ministère, autorité installée par Moscou.
« La victime a été blessée par balles », selon le communiqué, qui précise qu’Alexandre Nikouline « est dans un état grave ». Le ministère de l’Intérieur de la région occupée de Donetsk n’a toutefois pas donné plus de détails sur le modus operandi, ni les raisons de cette attaque.
Selon le dernier de Kiev, 600 soldats russes ont été tués ces dernières 24 heures. L'armée ukrainienne affirme également avoir abattu deux hélicoptères et détruit huit tanks.
Le président ukrainien a témoigné sa reconnaissance aux Etats-Unis, aux Pays-Bas et à la République tchèque « pour avoir fourni un soutien important et indispensable » : 90 chars T-72. « Les forces armées ukrainiennes avancent et ont besoin de cet équipement », ajoute-t-il.
L’Iran a révélé samedi avoir fourni des drones à la Russie avant l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes en février 2022. « Nous avons fourni à la Russie un nombre limité de drones, des mois avant la guerre en Ukraine », a annoncé samedi le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, cité par l’agence officielle Irna.
C’est la première fois que le ministre fait état de la livraison de drones à la Russie. Ces dernières semaines, Kiev et ses alliés occidentaux accusent la Russie d’utiliser des drones de fabrication iranienne pour mener des attaques en Ukraine. Téhéran a nié à plusieurs reprises ces affirmations.
Après l'incendie d'un bar de Kostroma, à 300 km au nord-est de Moscou, qui a fait au moins 15 morts, la police russe a annoncé l'arrestation d'un suspect.
« Quand la guerre sera terminée, l'aéroport de Rzeszow devrait être ajouté au patrimoine mondial de l'humanité. » C'est à cet aéroport polonais, proche de la frontière ukrainienne, que les avions militaires de tous les alliés de l'Ukraine atterissent, chargés de matériel. D'où cette carte du trafic aérien.
Les renseignements britanniques indiquent que les 300.000 soldats mobilisés par la Russie fournissent « peu de capacité de combat offensive supplémentaire », l'armée russe ayant du mal à les former. Dans son briefing quotidien, le ministère britannique de la Défense explique que les troupes sont déployées avec « peu ou pas d'entraînement ».
A couvert à l’orée d’un bois trempé par une pluie continue, le garde-frontière ukrainien scrute l’horizon plein nord avec son monoculaire. Le passage frontalier de Senkivka est tout proche. Il forme un Y : au nord-ouest la Biélorusse, au nord-est la Russie, au sud l’Ukraine. C’est à partir de là qu’au premier jour de l’invasion par les forces de Moscou, la 90e division blindée russe s’est engouffrée comme dans du beurre dans cette partie du territoire ukrainien.
Depuis, les Ukrainiens surveillent comme le lait sur le feu la zone de Senkivka et les près de 900 km de frontière avec son voisin biélorusse, dont le territoire a servi de base arrière aux soldats russes. Le 20 octobre, l’armée ukrainienne s’est alarmée de la « menace croissante » d’une nouvelle offensive russe depuis ce voisin du nord, allié de Moscou. La Biélorussie venait alors d’annoncer le déploiement sur son territoire d’une nouvelle force conjointe avec la Russie, comptant jusqu’à 9.000 soldats russes et environ 170 chars.
Treize personnes ont trouvé la mort dans un incendie survenu dans un café en Russie, dans la ville de Kostroma, à quelque 300 kilomètres de Moscou, ont annoncé samedi les agences russes. « Il y a déjà 13 victimes » recensées, selon l’agence Ria-Novosti, citant une source policière qui précise que 250 personnes ont été évacuées de l’immeuble dans lequel le feu s’est déclaré dans la nuit de vendredi à samedi.
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