Royaume-Uni : Une effigie géante de Liz Truss va être incendiée lors d’un feu de joie
EnflammEe La nuit du « Bonfire » marque chaque année l’échec d’une conspiration de catholiques anglais le 5 novembre 1605
Elle a mis le feu aux marchés financiers et réduit en cendres ses ambitions politiques… L’éphémère Première ministre britannique Liz Truss verra son effigie brûlée ce vendredi lors de la traditionnelle nuit du feu de joie à Edenbridge, petite commune du sud de l’Angleterre. L’ancienne cheffe du gouvernement conservateur, partie le mois dernier après seulement 49 jours au pouvoir, a le privilège - rarement enviable - d’avoir été choisie célébrité de l’année par l’Edenbridge Bonfire Society.
Son effigie géante, d’une dizaine de mètres de haut, lui prête un visage effaré. Le carton qu’elle a dans les bras porte les symboles de son mandat éclair : son mini-budget, à l’origine d’un fiasco sur les marchés, un livre Guinness des records pour symboliser les siens - impopularité, brièveté de son passage à Downing Street -, mais aussi les 115.000 livres sterling annuels (134.000 euros) qu’elle touchera en tant qu’ancienne cheffe du gouvernement.
Battue par une laitue et un chat
Sur son épaule, la laitue hilare qui a réussi à durer plus longtemps qu’elle. À ses pieds, Larry, le célèbre chat, mascotte depuis plus de dix ans qui, lui, reste à Downing Street. La nuit du « Bonfire » marque chaque année l’échec d’une conspiration de catholiques anglais emmenés par Guy Fawkes pour tuer le roi protestant Jacques Ier et faire exploser le Parlement, le 5 novembre 1605.
Elle est célébrée, ce jour-là ou le week-end proche de cette date, avec des feux de joie dans lesquels sont jetées des effigies de Guy Fawkes, et des feux d’artifice. Edenbridge se distingue depuis plus de vingt ans en brûlant les effigies de personnalités qui font l’actualité. En 2018, c’était Boris Johnson. Avant lui, il y a eu Harvey Weinstein (2017), puissant producteur de cinéma américain accusé de harcèlement et de viol, le président américain Donald Trump (2016) et l’ex-dictateur irakien Saddam Hussein (2003) et l’année suivante, l’ex-Premier ministre britannique Tony Blair.