Chine : Le dernier module accroché à la station spatiale Tiangong

CONQUETE SPATIALE D’une durée de vie d’au moins 10 ans, la station doit permettre à la Chine de maintenir une présence humaine de long terme dans l’espace

20 Minutes avec AFP
La fusée chinoise Longue Marche 5B, peu avant son décollage, à Wenchang le 31 octobre 2022.
La fusée chinoise Longue Marche 5B, peu avant son décollage, à Wenchang le 31 octobre 2022. — AFP

La Chine vient de franchir une étape importante de son ambitieux programme de sa présence dans l’espace. Le dernier module de la station spatiale Tiangong s’y est accroché ce mardi, après son lancement réussi la veille, ce qui doit lui permettre d’être pleinement opérationnelle.

La volonté chinoise de bâtir une station spatiale a été nourrie en partie par le refus américain d’accepter des Chinois dans le programme de la Station spatiale internationale (ISS), une collaboration entre les Etats-Unis, la Russie, le Canada, l’Europe et le Japon.

Une station semblable à Mir

Baptisé Mengtian (« rêve des cieux »), le module a été lancé à 15h27 (08h27 à Paris) par une fusée Longue Marche 5B depuis Wenchang sur l’île tropicale de Hainan (sud), selon la télévision publique CCTV. C’est le troisième et dernier élément majeur de la station spatiale Tiangong en forme de T. Environ 13 heures plus tard, aux petites heures de mardi, en heure chinoise, Mengtian s’est accroché à Tiangong, a rapporté l’agence de presse étatique Chine nouvelle, citant l’agence spatiale chinoise.

Tiangong (« Palais céleste »), semblable en taille à la défunte station russo-soviétique Mir, devrait avoir une durée de vie d’au moins 10 ans. Elle doit permettre à la Chine de maintenir une présence humaine de long terme dans l’espace. Son assemblage a nécessité un total de onze missions. La dernière ce lundi a permis d’acheminer des équipements scientifiques de pointe.

Objectif Lune à l’horizon 2030

« La première horloge atomique froide » a notamment été envoyée dans l’espace, s’est félicitée l’agence Chine nouvelle. Le dispositif doit permettre à terme d’avoir une mesure du temps plus précise. Depuis juin, trois astronautes, dont une femme, sont dans la station spatiale chinoise, pour une mission d’environ six mois.

Même si la Chine ne prévoit pas de coopération internationale pour sa station, Pékin a assuré être ouvert à une collaboration étrangère. Le géant asiatique investit depuis plusieurs décennies des milliards d’euros dans son programme spatial, ce qui lui a permis de combler l’essentiel de son retard face aux Américains et aux Russes. Pékin prévoit d’envoyer des hommes sur la Lune à l’horizon 2030.