Guerre en Ukraine : Plus d'un million de foyers privés d'électricité après les frappes russes...
CONFLIT Revivez la journée du samedi 22 octobre sur le front russo-ukrainien
L'ESSENTIEL
- La Russie poursuit l'évacuation des civils de Kherson, en prévision d'une attaque ukrainienne. Les autorités russes ont d'ailleurs assuré qu'une « colonne de civils » avait été bombardée, ce que nie Kiev. De son côté, l'armée ukrainienne indique avoir repris un total de 88 villages dans la région.
- L'Union européenne prévoit d'aider l'Ukraine à hauteur de 18 milliards d'euros en 2023, afin de soutenir l'économie du pays. Les Vingt-Sept vont également débloquer encore trois millards d'euros d'ici la fin de l'année.
- Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de retarder « délibérément » les exportations de céréales, affirmant que « plus de 150 navires sont dans une file d'attente (....) artificielle ». Malgré l'accord signé et parrainé par la Turquie, la Russie a rapidement critiqué les exportations de blé ukrainien, affirmant qu'elles ne soutenaient pas l'Afrique et rappelant que ses propres exportations étaient entravées.
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L’Espagne va envoyer « ces prochains mois » une quinzaine d’avions de chasse en Bulgarie et en Roumanie afin de renforcer sa présence militaire sur le flanc Est de l’Otan et participer ainsi à la stratégie de dissuasion des alliés face à l’invasion russe en Ukraine. Madrid va ainsi envoyer entre la mi-novembre et début décembre en Bulgarie six avions de combat Eurofighter avec 130 militaires, qui réaliseront « des missions d’entraînement de la police aérienne », a indiqué samedi un communiqué du ministère espagnol de la Défense. Et à partir de décembre jusqu’à la fin mars 2023, un autre « déploiement » est prévu en Roumanie avec huit avions de chasse F18M, là encore avec 130 hommes de l’armée de l’air.
Par ailleurs, un « radar de surveillance aérienne de longue portée » est déployé depuis le 17 octobre en Roumanie, à la base de Schitu, et jusqu’à la fin mars 2023 (voire jusqu’à fin juin 2023), précise le communiqué. Actif 24h/24 et sept jours sur sept, ce radar permet « de contrôler l’espace aérien sur le flanc Est de l’Otan » grâce aux 38 militaires envoyés pour le faire fonctionner.
Les trois combattants, portés disparus au front, ont selon toute vraissemblance été capturés et détenus avant d'être « offerts », les yeux bandés, au chef des mercenaires tchétchènes.
Dans une gare de la ville de Dzhankoy, dans le nord de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, des habitants de Kherson montaient dans un train pour le sud de la Russie, a constaté vendredi un journaliste de l’AFP.
« Nous quittons Kherson car de lourds bombardements ont commencé là-bas, nous avons peur pour nos vies », a déclaré Valentina Yelkina, une retraitée qui voyage avec sa fille. Une autre habitante de Kherson, Yelena Bekesheva, 70 ans, a déclaré qu’elle était en route pour Moscou. « Nous n’avons pas immédiatement pris la décision (de partir) mais ensuite nous avons été invités par nos amis et nos proches », a-t-elle déclaré
Ils seront restés au Royaume-Uni plus longtemps que Liz Truss à son poste.
« L’agresseur continue de terroriser notre pays. Pendant la nuit, l’agresseur a lancé une attaque massive, avec 36 tirs de roquette », a dénombré le président ukrainien, sur les réseaux sociaux.
Plus d’un million de foyers sont sans électricité en Ukraine à la suite de frappes russes sur des infrastructures énergétiques dans le pays, a annoncé samedi un conseiller de la présidence ukrainienne, Kyrylo Timochenko. « A ce jour, 672.000 abonnés ont été déconnectés dans la région de Khmelnytskyi, 188.400 dans la région de Mikolaïv, 102.000 dans la région de Volyn, 242.000 dans la région de Cherkasy, 174.790 dans la région de Rivne, 61.913 dans la région de Kirovograd et 10.500 dans celle d’Odessa », a détaillé Kyrylo Timochenko sur les réseaux sociaux.
Le président américain Joe Biden a félicité samedi la nouvelle Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, qui a prêté serment, disant avoir « hâte » de poursuivre leur travail en faveur de l’Ukraine, dans un communiqué de la Maison Blanche. « En tant que leaders du G7, j’ai hâte de poursuivre notre soutien à l’Ukraine, de faire rendre des comptes à la Russie pour son agression, de faire respecter les droits humains », a déclaré Joe Biden, rappelant que l’Italie était « un allié vital de l’Otan ».
« Tous les habitants civils de Kherson doivent immédiatement quitter la ville », a indiqué sur Telegram l’administration d’occupation prorusse de la région, en évoquant une « situation tendue sur le front » et « un danger accru de bombardements massifs ». Les évacuations vers la rive gauche du fleuve Dniepr, qui borde Kherson, sont en cours depuis mercredi.
Deux personnes ont été tuées ce samedi dans les frappes ukrainiennes contre la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov.
Les bombardements ont visé des « infrastructures civiles dans la ville de Chebekino », a précisé Viatcheslav Gladkov. « Deux civils ont été tués » et environ 15.000 personnes sont restées sans électricité, a-t-il indiqué.
La ligne de front s'étire sur près de 2.500 kilomètres. Et pour ceux qui auraient du mal à se la représenter, le ministère ukrainien de la Défense propose quelques alernatives : ça revient à traverser le Japon du nord au sud, ou encore à se rendre de Moscou à La Haye, par exemple pour y être jugé pour crimes de guerre.
Dans l’Ouest de l’Ukraine, l’électricité et l’eau étaient coupées dans certaines zones de la région de Volhynie, selon son gouverneur. La ville de Khmelnytski était privée de courant et les autorités municipales ont appelé les habitants à se préparer à des coupures d’eau. Dans la région de Rivné, également dans l’Ouest, le gouverneur Vitali Koval a indiqué que des attaques avaient visé dans la matinée l' « infrastructure énergétique » de la région, endommageant des sous-stations d’électricité.
Des coupures de courant ont également été signalées dans la région d’Odessa (Sud-Ouest) après « deux frappes de missiles sur l’infrastructure énergétique de la région », a déclaré le gouverneur Maxim Martchenko. Le gouverneur de la région de Kirovohrad (centre) a pour sa part demandé aux entreprises locales et aux habitants de réduire leur consommation d’électricité après les frappes sur d' « importantes » infrastructures énergétiques.
Selon l'opérateur Ukrenergo, la consommation globale a baissé de 5 à 20% dans certaines régions. «Nous sommes reconnaissants, envers les personnes qui ont réduit la consommation chez elles comme envers les entreprises qui font de même », a indiqué le patron d'Ukrenergo, Volodymyr Kudrytsky, dans une déclaration écrite. Le soulagement du réseau électrique ukrainien est important dans un contexte où l'approvisionnement dans certaines zones est compliqué par les bombardements. Plusieurs régions connaissent ainsi des coupures régulières à cause des frappes mais aussi du fait de restrictions.
Denys Chmygal, qui doit participer lundi au forum économique germano-ukrainien lundi à Berlin, a accusé Moscou de vouloir « plonger l’Ukraine dans une catastrophe humanitaire », selon des extraits de son interview au journal dominical allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, communiqués à l’avance.
« S’il n’y a plus de courant, d’électricité et d’eau en Ukraine, cela peut déclencher un nouveau tsunami migratoire », a-t-il dit. La Russie veut « offrir à l’Ukraine un hiver froid, au cours duquel les gens pourraient littéralement mourir gelés. Cela pourrait conduire à une catastrophe humanitaire planifiée, comme l’Europe n’en a jamais vu depuis la Deuxième Guerre mondiale », a-t-il averti.
Les forces russes «ont procédé à une nouvelle attaque avec des missiles sur des installations énergétiques des principaux réseaux dans les régions occidentales de l'Ukraine», a expliqué l'opérateur Ukrenergo sur les réseaux sociaux, ajoutant que «l'étendue des dommages est comparable ou pourrait dépasser les conséquences de l'attaque des 10-12 octobre».
« Ce samedi en Ukraine commence avec un barrage de missiles russes visant des infrastructures civiles critiques. Nous en avons intercepté une partie », annonce le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, mais, « d'autres ont touché leur cible ». Le ministre appelle « les capitales » à décider sans tarder de livrer de nouveaux systèmes de défense antiaérienne, qui « sauvent des vies ».
Le chef du Pentagone Lloyd Austin et son homologue russe Sergueï Choïgou se sont parlé vendredi pour la première fois depuis des mois, Washington assurant en même temps ne voir aucune volonté du Kremlin d’une discussion qui viserait à arrêter la guerre en Ukraine. Lors de ce rare échange téléphonique, Lloyd Austin a souligné « l’importance du maintien de canaux de communication » alors que l’Occident redoute une éventuelle course folle du président Vladimir Poutine vers l’utilisation de l’arme atomique dans le conflit en cours, selon le ministère américain de la Défense.
Le Pentagone n’a pas donné d’autres détails sur leur conversation, mais le ministère russe avait précisé plus tôt que les deux hommes avaient évoqué « plusieurs questions d’actualité de sécurité internationale, dont la situation en Ukraine ». Lloyd Austin a également parlé avec le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, réitérant « l’engagement inébranlable des Etats-Unis à soutenir la capacité de l’Ukraine à contrer l’agression de la Russie ».
L’intimidation russe sur « l’utilisation de l’arme nucléaire est une menace grave pour la paix et la sécurité de la communauté internationale et est absolument inacceptable », a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida, samedi en visite en Australie. En 2023, il est censé accueillir les dirigeants du G7 à Hiroshima, première ville jamais touchée par une bombe nucléaire le 6 août 1945. La ville japonaise de Nagasaki avait également été ciblée, trois jours plus tard.
Pour le Premier ministre japonais, cette période de 77 ans sans recours à l’arme nucléaire, « ne doit jamais se terminer ». « Si l’arme nucléaire était un jour utilisée, cela constituerait un acte d’hostilité contre l’humanité (…) la communauté internationale n’autorisera jamais un tel acte », a-t-il fustigé, décrivant aussi l’attitude menaçante du président russe Vladimir Poutine comme « profondément perturbante ».
Bonjour et bienvenue sur ce nouveau live dédié à la guerre en Ukraine ! Même le week-end, 20 Minutes reste en alerte et vous permet de rester à la page. Alors c’est parti pour scruter Kherson et les déclarations des belligérants.