Guerre en Ukraine : Le « hub gazier » vers l’Europe proposé par Poutine n’a « aucun sens », selon Paris
Hydrocarbures L’Europe cherche justement à réduire sa dépendance au gaz russe
Le « hub gazier » en Turquie proposé par le président russe Vladimir Poutine pour exporter du gaz vers l’Europe n’a « aucun sens » alors que les Européens veulent réduire leur dépendance aux hydrocarbures venant de Russie, a déclaré jeudi la présidence française.
« Il n’y a pour nous aucun sens à créer de nouvelles infrastructures qui permettraient d’importer davantage de gaz russe », a souligné l’Elysée.
L’UE vise une « réduction de ses dépendances »
Vladimir Poutine a proposé jeudi à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan de créer ce « hub gazier », en suggérant que cela permettrait aux Européens de recevoir du gaz à des prix moins « exorbitants ».
« Il y a quelques mois encore, presque 40 % du gaz livré à l’Union européenne venait de Russie. Aujourd’hui cette part du gaz russe est de 7,5 % seulement et elle a encore vocation à diminuer », a répliqué la présidence française.
« Il se peut que la Russie et la Turquie décident ensemble d’exporter davantage de gaz mais ça ne peut pas être vers l’Union européenne qui a des engagements de souveraineté, de réduction de ses dépendances et par ailleurs de transition climatique qui sont incompatibles avec ce genre de raisonnement », a-t-elle ajouté.
Reprise via Nord Stream
Vladimir Poutine a aussi assuré mercredi que Moscou était prêt à reprendre ses livraisons vers l’Europe via les gazoducs Nord Stream.
La Russie a stoppé fin août les livraisons via Nord Stream 1 en invoquant des problèmes techniques. L’Allemagne a de son côté renoncé à la mise en service de Nord Stream 2 au début de l’offensive russe en Ukraine.
Fin septembre, quatre énormes fuites de gaz sont en outre apparues sur les deux gazoducs reliant la Russie à l’Allemagne, provoquées selon plusieurs pays par des détonations sous-marines.