Corée du Nord : Pyongyang affirme que ses derniers tirs étaient des simulations « nucléaires tactiques »

MENACE Les exercices militaires du 25 septembre au 9 octobre avaient pour but « d’évaluer la capacité de dissuasion et de contre-attaque nucléaire du pays »

20 Minutes avec AFP
Le leader de la Corée du Nord, Kim Jong-un, à Pyongyang le 25 avril 2022.
Le leader de la Corée du Nord, Kim Jong-un, à Pyongyang le 25 avril 2022. — /AP/SIPA

L’escalade se poursuit dans la péninsule coréenne. Les lancements de missiles auxquels a procédé la Corée du Nord ces dernières semaines étaient des simulations « nucléaires tactiques », et ont été personnellement supervisés par le dirigeant Kim Jong-un, a affirmé ce lundi l’agence officielle nord-coréenne KCNA.

« Les unités de l’Armée populaire coréenne (APC) chargées de l’utilisation des armes nucléaires tactiques ont organisé des exercices militaires du 25 septembre au 9 octobre afin de vérifier et d’évaluer la capacité de dissuasion et de contre-attaque nucléaire du pays », a écrit KCNA. L’agence a justifié ces exercices par les manœuvres militaires conjointes américano-sud-coréennes dans la région, « une attitude regrettable qui aggrave encore la tension dans la région tout en constituant ouvertement une menace militaire » pour la Corée du Nord.

Vers un septième essai nucléaire ?

Les sept lancements de missiles effectués par Pyongyang au cours des deux dernières semaines étaient des exercices « simulant une guerre réelle ». « Kim Jong-un, secrétaire général du Parti des travailleurs de Corée et président de sa Commission militaire centrale, a dirigé les exercices militaires sur place », a précisé l’agence d’Etat.

Alors que les pourparlers sur le désarmement de la Corée du Nord sont depuis longtemps dans l’impasse, Pyongyang a multiplié depuis le début de l’année ses essais d’armements. Elle a notamment tiré la semaine dernière un missile balistique au-dessus du Japon, une première en cinq ans. De nombreux experts et responsables estiment par ailleurs que le pays a achevé les préparatifs pour un nouvel essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis 2017.