La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia a été reconnectée au réseau électrique, a indiqué dimanche l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qualifiant ce raccordement de «soulagement temporaire face à une situation toujours intenable».
Guerre en Ukraine : Poutine accuse les services secrets ukrainiens pour l'explosion sur le pont de Crimée…
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L’ESSENTIEL
- Le pont de Crimée, infrastructure clé et symbolique reliant la Russie à la péninsule annexée en 2014 au détriment de l’Ukraine, a été partiellement détruit samedi par une énorme explosion attribuée par Moscou à un camion piégé. L’attaque a fait trois morts.
- Le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak a pour sa part renvoyé vers une « piste russe », avançant que l’explosion était le résultat d’une lutte interne entre le FSB (services spéciaux russes) et les militaires russes.
- Vladimir Poutine a annoncé une réunion de son Conseil de sécurité lundi, alors que la Russie dénonce une « augmentation considérable » des tirs sur son territoire.
A VOIR
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Le président russe Vladimir Poutine a accusé dimanche les services secrets ukrainiens d'être à l'origine de la puissante explosion qui a endommagé la veille le pont de Crimée, qu'il a qualifiée «d'acte terroriste» contre une infrastructure clé.
«Les auteurs, les exécutants et les commanditaires sont les services secrets ukrainiens», a déclaré Poutine lors d'une réunion avec le chef du Comité d'enquête russe, cité par les agences de presse russes.
Les services de sécurité russes (FSB) ont dénoncé dimanche une « augmentation considérable » des tirs ukrainiens visant des territoires russes frontaliers de l’Ukraine, dans lesquels une personne a été tuée et cinq ont été blessées au cours de la semaine écoulée.
Il s'agit surtout de la région de Belgorod, frontalière de celle de Kharkiv en Ukraine où les forces de Kiev ont regagné des milliers de kilomètres carrés de territoire depuis début septembre, y compris jusqu'à la frontière. Les régions russes de Briansk et Koursk sont aussi visées, selon le FSB.
Le ministre ukrainien de la Défense répète que « la vie, la sécurité et la justice » seront garantis aux soldats russes qui se rendent, alors que les autres seront resteront comme « des voleurs, des violeurs et des meurtriers ».
Le FSB a dénoncé « plus de 100 bombardements de 32 localités, avec usage de systèmes de lance-roquettes multiples, d'artillerie, de mortiers et de drones » au cours de la semaine écoulée sur des territoires russes.
Les services de sécurité russes (FSB) ont dénoncé dimanche une « augmentation considérable » des tirs ukrainiens visant des territoires russes frontaliers de l'Ukraine, dans lesquels une personne a été tuée et cinq blessées au cours de la semaine écoulée.
« Depuis début octobre, le nombre d'attaques de la part de formations armées ukrainiennes contre les territoires frontaliers de Russie a considérablement augmenté », a indiqué dans un communiqué le FSB, qui a aussi sous sa charge le contrôle des frontières.
L’ancienne porte-parole de Volodymyr Zelensky évoque une nouvelle aide de 11 millions d'euros de la part de l'Allemagne, dont des vêtements, des générateurs et des tentes chauffées.
Le ministre des Affaires étrangères lituanien Gabrielius Landsbergis a évoqué la question alimentaire sur Twitter dans un thread : « À en juger par ses actions passées et sachant qu'il est ouvert à l'utilisation de la famine comme arme, il semble probable que Poutine tentera à nouveau de faire chanter le monde en bloquant les céréales ukrainiennes cet hiver. »
« L'utilisation par Poutine des céréales comme outil de chantage doit cesser. Nous devons être fermes pour l'arrêter. Nous pouvons construire des défenses contre cela. Nous devons être prêts à protéger les exportations et les revenus de l'Ukraine quoi qu'il en coûte, avec ou sans accord (sur "Grain for Peace") », poursuit-il.
« Nous pouvons limiter de façon permanente la capacité de Poutine à menacer l'approvisionnement alimentaire mondial. Nous pouvons donner à l'Ukraine les moyens de défendre ses mers et de restaurer son économie. Faisons cela le plus tôt possible », appelle-t-il.
« La guerre en Ukraine a gravement touché les maisons, les réseaux de gaz et d’eau et d’autres infrastructures civiles vitales. La situation devient critique maintenant que la saison froide a commencé, alors que des centaines de milliers de personnes vivent dans des endroits mal adaptés pour faire face aux températures difficiles. »
Le renseignement ukrainien indique que six bataillons biélorusses seraient stationnés près de la frontière avec l'Ukraine et que « Poutine essaie de convaincre Loukachenko » d'entrer directement en guerre.
L'ex-capitaine de l'Allemagne, aujourd'hui patron du comité d'organisation de l'Euro-2024, Philipp Lahm, a tenu à ce que la Russie ne soit pas mentionnée dimanche lors du tirage au sort des qualifications de l'épreuve à Francfort.
« Si on avait mentionné la Russie, cela lui aurait donné une tribune en Europe. Aujourd'hui, nous voulions nous concentrer sur les 53 nations qui ont participé au tirage des qualifications. C'est une superbe occasion de se réunir, de discuter de nombreux thèmes. Cela a été le cas et c'est important », a expliqué Lahm à la presse.
« Ce sont des thèmes que l'on doit prendre en compte, on le fait depuis des années. Nous nous devons de montrer, comme pays d'Europe, comment nous souhaitons vivre ensemble », a déclaré le président du comité d'organisation de l'Euro dimanche.
Le président russe Vladimir Poutine réunira lundi son Conseil de sécurité, un format rassemblant les principaux ministres, responsables politiques et représentants des services de sécurité et de l'armée, a annoncé dimanche le Kremlin aux agences russes.
« Une réunion du président avec les membres permanents du Conseil de sécurité est prévue demain », a indiqué le porte-parole de Poutine, Dmitri Peskov. Si le président russe tient régulièrement de telles rencontres, celle-ci interviendra deux jours après l'explosion ayant endommagé le pont de Crimée, une infrastructure clé.
Vladimir Poutine s'est exprimé à l'occasion de la Journée des travailleurs de l'agriculture et des industries de transformation, comme le rapporte l'agence russe TASS : « Nous développons notre potentiel d'exportation et - je tiens à le souligner - nous sommes prêts à apporter notre contribution à la résolution des problèmes alimentaires mondiaux et à fournir l'aide nécessaire aux nations les plus pauvres et en développement. »
« Le travail sous une pression de sanctions sans précédent pose de nouveaux défis au secteur agricole », a-t-il déclaré. « Nous allons les relever conjointement, avec le soutien de l'État, en utilisant les restrictions imposées pour notre propre développement. »
« Le mal absolu. Des terroristes et des sauvages. Depuis celui qui a donné cet ordre jusqu'à celui qui l'a exécuté. Tous ont une responsabilité. Devant la loi et devant le peuple », a écrit le président ukrainien sur son compte Telegram.
Le Guardian a interrogé la journaliste russe Yevgenia Albats, qui travaille au New York Times : ses contacts parmi les fonctionnaires russes estiment qu'au moins 70 % des hauts fonctionnaires locaux sont opposés à la guerre.
Des plongeurs russes devaient examiner ce dimanche le pont de Crimée, infrastructure clé reliant la Russie à cette péninsule annexée, endommagé la veille par une puissante explosion que les autorités ont attribué à un camion piégé.
« Nous avons ordonné un examen par nos plongeurs. Ils vont commencer à travailler à six heures du matin », a annoncé samedi soir le vice-Premier ministre russe Marat Khousnoulline. Selon lui, les « premiers résultats » de cet examen sous-marin sont à attendre dès dimanche.
Le dirigeant de la Crimée Sergueï Aksionov a appelé dimanche les habitants de la péninsule à rester « calmes » et assuré que la situation était « sous contrôle ».
« L'étendue des dommages est incertaine, mais toute perturbation grave aura très probablement un impact significatif sur la capacité déjà tendue de la Russie à maintenir ses forces dans le sud de l'Ukraine. La ligne a joué un rôle clé dans le déplacement de véhicules militaires lourds vers le front sud pendant l'invasion. »
« L'étendue des dommages est incertaine, mais toute perturbation grave aura très probablement un impact significatif sur la capacité déjà tendue de la Russie à maintenir ses forces dans le sud de l'Ukraine. La ligne a joué un rôle clé dans le déplacement de véhicules militaires lourds vers le front sud pendant l'invasion. »
Au moins 17 personnes ont été tuées dimanche dans des bombardements sur la ville de Zaporijjia (sud de l’Ukraine), trois jours après de précédentes frappes qui avaient fait 17 morts, a-t-on appris de source officielle. Les frappes ont touché des maisons et des immeubles d’habitation de plusieurs étages, a-t-il précisé.
Le pont de Crimée, infrastructure clé et symbolique reliant la Russie à la péninsule annexée en 2014 au détriment de l’Ukraine, a rouvert à la circulation routière et ferroviaire après avoir été partiellement détruit samedi par une énorme explosion attribuée par Moscou à un camion piégé.
« Le trafic ferroviaire sur le pont de Crimée a été totalement rétabli », a affirmé le vice-Premier ministre russe Marat Khousnoulline, sans précision horaire. « Tous les trains programmés vont passer en totalité », a-t-il ajouté. Cette reprise concerne aussi bien « les trains de passagers que de marchandises ».
Les autorités de Crimée avaient annoncé dans l’après-midi que la circulation avait repris pour les voitures et les bus sur la seule voie routière du pont restée intacte. Ce qu’a confirmé Marat Khousnoulline, précisant que la seconde voie serait de nouveau opérationnelle « dans un proche avenir » et que les conclusions des observations menées samedi sur les parties endommagées seraient connues ce dimanche. Des ferries vont prendre le relais, notamment pour la traversée des poids lourds. « Nous ne prévoyons pas de pénurie », a relevé le vice-Premier ministre.
La centrale nucléaire de Zaporojie, au centre d’un bras de fer depuis des mois dans le sud de l’Ukraine, qui a nécessité son arrêt, a de nouveau perdu sa source d’alimentation électrique externe en raison de bombardements. Elle s’appuie donc pour le moment sur des générateurs d’urgence, a alerté samedi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dont une mission est sur place.
Le Prix Bayeux des correspondants de guerre a récompensé samedi en grande partie la couverture de l’invasion russe de l’Ukraine. Cette 29e édition a également mis en lumière la situation en Afghanistan et en Afrique.
Les reportages sur la guerre en Ukraine, à l’exception du Burkina Faso pour la presse écrite, se sont adjugé tous les premiers prix.
Lauréat en photo avec Evgeniy Maloletka d’Associated Press pour leur reportage sur la maternité bombardée de Marioupol, Mstyslav Chernov (Prix image vidéo) a rendu hommage aux populations civiles du conflit : « Le journalisme sera toujours moins important que les gens qui souffrent, nous avons pu sortir de Marioupol, tout le monde n’a pas eu cette chance, il était primordial que le matériau original puisse sortir avec nous ».
Le service d’urgence ukrainien a indiqué samedi soir tard que 17 personnes, dont un enfant, avaient trouvé la mort du fait de bombardements dans la ville de Zaporojie, frappée au petit matin par sept missiles. Par ailleurs, 21 personnes ont été secourues dont 12 ont été hospitalisées.
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, et donc même le dimanche, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Sur le terrain, l’actualité est une nouvelle fois dominée par la contre-offensive de l’armée ukrainienne, notamment dans le Donbass. La guerre se joue aussi en Crimée, où l’explosion du pont reliant la Russie à la péninsule annexée en 2014 a fait trois morts.