Burkina Faso : Des « Assises nationales » les 14 et 15 octobre vont désigner un président de transition

NOUVEAU REGIME Le nouvel homme fort du pays, le capitaine Ibrahim Traoré, a promis qu’il ne ferait qu’expédier « les affaires courantes » jusqu’à la désignation d’un nouveau président de transition

20 Minutes avec AFP
le capitaine Ibrahim Traoré, président par intérim du Burkina Faso, à Ouagadougou le 8 octobre 2022.
le capitaine Ibrahim Traoré, président par intérim du Burkina Faso, à Ouagadougou le 8 octobre 2022. — AFP

Alors que le pays a été le théâtre de deux coups d’Etat en huit mois, le calendrier politique se précise au Burkina Faso. Des « Assises nationales » rassemblant les forces vives et devant désigner un président de transition avant l’organisation d’élections, se tiendront les 14 et 15 octobre, selon un décret présidentiel lu samedi à la télévision.

« En vue de l’adoption de la charte de transition, il est convoqué des Assises nationales les 14 et 15 octobre » à Ouagadougou, indique ce décret signé du nouvel homme fort du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir il y a une semaine et a été officiellement désigné mercredi président par intérim.

Le président pourra être un civil ou un militaire

Le capitaine Traoré avait déclaré le 3 octobre qu’il ne ferait qu’expédier « les affaires courantes » jusqu’à la désignation d’un nouveau président de transition - civil ou militaire - par des « Assises nationales », indiquant qu’elles se tiendraient « bien avant la fin de l’année ». Celles-ci doivent notamment rassembler les représentants des forces politiques, sociales et de la société civile.

Agé de 34 ans, le capitaine Traoré a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé par la force au pouvoir en janvier 2022 en renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré. A l’issue d’une rencontre mardi avec une délégation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’un de ses membres, l’ex-président nigérien Mahamadou Issoufou, avait dit qu’elle repartait « confiante ». Le nouvel homme fort du pays a assuré que Ouagadougou continuerait à respecter ses engagements pris sous son prédécesseur vis-à-vis de la Cédéao, en particulier sur l’organisation d’élections et un retour de civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.