La Corée du Nord tire un missile balistique vers la mer du Japon

GEOPOLITIQUE Selon Pyongyang, il s’agit de « mesures de rétorsion » contre les manœuvres militaires conjointes de la Corée du Sud et des Etats-Unis

20 Minutes avec AFP
Couverture par la télévision sud-coréenne du tir de missile nord-coréen, le 4 octobre 2022.
Couverture par la télévision sud-coréenne du tir de missile nord-coréen, le 4 octobre 2022. — SOPA Images/SIPA

Pyongyang continue ses provocations. La Corée du Nord a tiré jeudi un missile balistique en direction de la mer du Japon, deux jours après avoir lancé un projectile similaire au-dessus du Japon, a rapporté l’agence sud-coréenne Yonhap. La Corée du Nord a tiré « un missile balistique non spécifié en direction de la mer de l’Est », le nom coréen de la mer du Japon, a écrit Yonhap en citant l’armée sud-coréenne.

Ces lancements constituent « les justes mesures de rétorsion de l’Armée populaire coréenne contre les manoeuvres militaires conjointes entre la Corée du Sud et les Etats-Unis qui provoquent une escalade des tensions militaires dans la Péninsule coréenne », a déclaré le ministère dans un communiqué

Réunion du Conseil de sécurité

Ce nouveau tir intervient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU était réuni à New York pour discuter du tir de mardi. Selon Séoul et Tokyo, le missile nord-coréen a parcouru environ 4.600 km, soit probablement la distance la plus longue jamais atteinte par Pyongyang dans le cadre de ses essais.

La Corée du Sud et les Etats-Unis ont répliqué mercredi en tirant cinq missiles balistiques -dont un s’est écrasé après son lancement- vers des cibles fictives en mer du Japon. La veille, les aviations des deux pays avaient mené des exercices de tir de précision en mer Jaune.

Séoul a également annoncé le retour dans la région du porte-avions à propulsion nucléaire américain USS Ronald Reagan qui a effectué en septembre des exercices avec la marine sud-coréenne.

La Corée du Nord, qui a adopté en septembre une nouvelle doctrine rendant « irréversible » son statut de puissance nucléaire, a intensifié cette année ses tirs et a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017.