Royaume-Uni : Malgré les turbulences financières, Liz Truss assume ses « décisions controversées et difficiles »

déterminée Les mesures de soutien décidées par le gouvernement britannique sont évaluées par les économistes à un montant de 100 à 200 milliards de livres

20 Minutes avec AFP
La Première ministre Liz Truss pose à New York alors qu'elle se prépare à s'adresser à l'Assemblée générale des Nations Unies le 21 septembre 2022.
La Première ministre Liz Truss pose à New York alors qu'elle se prépare à s'adresser à l'Assemblée générale des Nations Unies le 21 septembre 2022. — EPN/Newscom/SIPA

Le Royaume-Uni est au bord de la crise financière. Lourdement critiquée, la Première ministre britannique Liz Truss a défendu ce jeudi les baisses d’impôts massives « controversées et difficiles » prises par son gouvernement pour soutenir l’économie.

« Nous devions mener une action décisive pour aider les gens pour cet hiver et le suivant. (…) Nous devions prendre des mesures urgentes pour faire croître notre économie, faire bouger la Grande-Bretagne, et aussi faire face à l’inflation », a déclaré Liz Truss sur la BBC. « Cela veut dire prendre des décisions difficiles et controversées, mais je suis prête à le faire en tant que Première ministre », a-t-elle ajouté dans sa première interview depuis la présentation vendredi de mesures de soutien à l’économie et des baisses d’impôts très coûteuses.

La livre sterling fait le grand plongeon

Évaluées par les économistes à un montant de 100 à 200 milliards de livres, mais dont le financement et l’impact restent flous et non chiffrés par le gouvernement, elles ont semé le trouble sur les marchés et provoqué un avertissement exceptionnel du Fonds monétaire international qui a demandé à Londres de rectifier le tir.

Signal de la défiance des investisseurs pour les actifs britanniques, la livre sterling a plongé à un plus bas historique, à 1,0350 dollar lundi, et n’a que peu remonté depuis. La livre est repartie à la baisse jeudi face au dollar, au lendemain d’une intervention directe de la Banque d’Angleterre (BoE) sur le marché de la dette face à des « risques réels pour stabilité financière ».

« C’est un problème mondial »

« Je dois faire ce que je crois être juste pour le pays et ce qui va aider à faire avancer notre pays », a dit Liz Truss. « Bien sûr, il y a beaucoup de gens avec beaucoup d’opinions différentes. Mais je pense que personne ne conteste le fait que nous devions prendre des mesures pour faire face à une situation économique très, très difficile », a ajouté la conservatrice sous le feu des critiques depuis vendredi.

« Cela permettra de maintenir notre économie dans une période très difficile pour le monde. Ce n’est pas seulement la Grande-Bretagne qui fait face à des difficultés. C’est un problème mondial », a-t-elle affirmé, mettant en cause la guerre en Ukraine qui a fait flamber les prix de l’énergie et provoqué une poussée d’inflation.